Aurillac Archives anciennes (antérieures à 1790) Série FF : Procédures - Justice - Police Procès de la ville et de l'abbaye Remontrances faites par Bernard Dumas, Jean de Cinquarbres, Guillaume Moles, Jean Destang et Géraud Geneste, consuls d'Aurillac sur le meurtre de Guillaume Delpuech, marchand dj'Aurillac, tué la veille à l'entrée de la nuit au commun du Pradet, "et que le bruict commun estoit en icelle ville que ledit murtre avoit esté faict par congrégation illicite de guect à pans et port d'armes, par aucungs serviteurs dudit seigneur et religieux dudit monastère, qui, après ledit murtre faict s'étaient retirés dans la maison abbatiale..." - L'abbé répond qu'il est prêt à faire justice (8 avril 1555). Rédaction et remise du premier dire consulaire le 10 avril [Il contient 4 variantes face à celui du 8 avril]. Protestation de l'abbé sur ce que les consuls paraissent ignorer qu'il est leur seigneur spirituel et temporel. "Il est notoire que les habitants de la présente ville, ses subgects, se sont monopollés et ralliez contre lui jusques à prendre à port d'armes à congrégation illicite ses religieux auprès de la saincte custode, servans suyvant la règle à la célébration de la saincte messe et en innominie de toute religion et irrévérence et contempnement des sacremens et les ont traînés à grand esmotion populaire par tous les carrefours de la ville, leur faisant plusieurs ignominies... Après, ont sesdicts subgects joué et prononcé publiquement et affiché pas escript ès lieux publicques de ladicte ville libelles diffamatoires contre luy leur seigneur spirituel et temporel... A tout ce dessus il a voulu donner par ses officiers l'ordre de la justice distributive, mais l'on les est venu menasser jusques à mectre placards contre eulx et rompre les verrières de leurs maisons, dont voyant telles rébellions, il en voullut fere informer et pour ce fere assembler ses officiers et les officiers du roy, dont en pleine place l'on est venu massacrer Pierre Gayme, son laquay jusques à luy couper les gorges …. Toutes ces forces publiques l'ont contrainct appeler lesdicts consuls …. et les a requis de luy prester secours et ayde de justice contre les sédicieux et rebellans, ce qu'ils ont refusé ou délayé tellement que ceux qui ont faict lesdits sédicieux excez, se sont pourmenez longuement ….. Disans que qui les touchera trouvera cinq cens hommes en armes de la présent ville …. Et estant advenu l'homicide commis à la personne dudict Guillaume Puech, icelluy de Sainct-Nectère a dict en estre grandement marry, dont pour le vindiquer, il estoit prest faire exéquter toutes ses forces de justice, mais présentement son juge luy a mandé qu'il est assiégé en sa maison, que la nuict passée on luy a voullu bruller à grand, monopolle avec port d'armes et de assembler présentement sesdicts officiers luy est impossible...." (27 avril 1555). Réplique des consuls : Ils n'ont jamais nié que l'abbé soit seigneur spirituel et temporel de la ville, mais le requièrent en cette qualité de leur faire justice... Ils sont allés trouver l'abbé avec quelques "honnestes et notables personnages, paisibles, sans armes aucunes... Ladicte ville a esté despuis la création d'icelle aultant ou plus bien politiée, honneste, tranquille et paisible que ville d'Auvergne …." que s'il y a des habitants qui ont délinqué ils doivent être punis (1er mai 1555). Procès-verbal d'apposition des scellés sur les maisons de Pierre Dumoulin, notaire royal, rue de la Marinie, de Jean Vaurs, syndic de la ville, rue du Monastère, de Géraud Bovésy, consul, rue des Fargues, de Guillaume Moles, consul, rue de la Marinie, de Bernard Dumas, rue St-Etienne (31 juillet). Ordonnance de Jean Bertrand, conseiller du roi, condamnant Raymond Capolel et Pierre Dumoulin, notaires, à 25 livres d'amende, pour ne pas lui avoir signifié les dires des consuls (29 juillet). Ajournement à comparaître pour Gérault Bovezin, consul, Guilhaume Moles, consul d'Aurillac, et Bernard du Mas devant Jean Bertrand (22 juillet, 3 actes). Mandement dudit à Jean Sabbatier, juge criminel au présidial, de lui remettre les informations faites à l'occasion dudit procès le 17 juillet entre 8h et 9h du matin sous peine de 25 livres tournois d'amende (16 juillet 1555). Lettre de M. de Saint-Mamet au général des Monnaies, à Paris, le priant d'intervenir dans le conflit opposant les consuls à l'abbé (août 1555).Demande anonyme faite par un membre de la famille du syndic d'Aurillac aurpès de I. de Saint-Mamet, général des monnaies, afin qu'il intervienne contre Jean Bertrand dans le procès entre les habitants et le seigneur d'Aurillac (2 août 1555). Cote E DEP 1500/149 Date(s) 1555 Description physique Liasse. - 13 pièces, papier. Commentaire Ancienne cote : FF 19 Mots-clés lieu Aurillac (Cantal, France)