Aurillac Archives anciennes (antérieures à 1790) Série BB : Administration communale Délibérations des conseils de ville - Elections, nomination des maires, consuls, échevins, officiers de ville Adjudication par les consuls Pierre Géraud de Leigonye, conseiller du roi au bailliage, Pierre Louis Breu, docteur en médecine, et J. -B. Costes, marchand, de l'enlèvement des boues pour un an, à Géraud Delrieu, fermier, pour le prix de 50 livres (16 avril). Election des consuls : Crozet d'Hauterive, conseiller, procureur du roi au bailliage, Nouveau, avocat et Borèze, marchand orfèvre. L'assemblée décide que les nouveaux élus ne prêteront pas le serment entre les mains de l'abbé d'Aurillac ou de son vicaire, que ledit seigneur ne l'ait prêté lui-même (24 septembre). Prestation de serment par les nouveaux consuls (7 octobre). - Assemblée générale. Les consuls et officiers municipaux assisteront à l'enterrement du marquis de Conros qui aura lieu en l'église paroissiale d'Arpajon, contrairement à ses ancêtres dont la cérémonie funèbre avait lieu en l'église des P. Cordelière (24 octobre). Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à acheter un tapis convenable pour la table de l'Hôtel-de-Ville, et à faire faire 24 chaises de bois pour l'usage dudit Hôtel (19 novembre). 1747. - Assemblée générale. On fera faire les réparations nécessaires au canal qui est au faubourg d'Aurinque, par lequel les eaux sont conduites dans le réservoir qui est derrière la chapelle de Notre-Dame aux Neiges, à l'entrée de ladite ville, lequel a crevé depuis quelque temps. On achètera un tapis d'occasion "presque neuf", à raison de 72 livres, l'ancien existant depuis près de cent ans. Approbation de l'achat, fait par les consuls, de 12 chaises à raison de 9 livres (30 mai). Election des consuls : Chrétien Cortès d'Aulhac, conseiller du roi au bailliage, Leigonye, docteur en médecine et Boygues, apothicaire (30 septembre). Prestation de serment par les nouveaux élus (4 octobre). Assemblée générale. On continuera les cotes des srs Géraud Boudet, avocat, Carcavy, ancien gendarme de la garde du roi, Sarret de Fabrègues, Jean Bouges, et de la demoiselle Jeanne Trenty. Il sera procédé à l'adjudication des réparations à faire au plancher de l'Hôtel de Ville. Suit l'ordonnance de l'intendant ordonnant de rayer les cotes du sr Boudet, de la dame Chatelain, de Marguerite Vilaret, et d'Anne Goutanègre (16 décembre). 1748. - Assemblée générale. Après avoir entendu M. de Cebié, subdélégué de l'intendant, touchant le projet d'aliénation des 4 sols pour livre de la capitation, qui doivent être imposés suivant l'arrêt du 18 décembre 1747, pendant dix années à venir, l'assemblée déclare que "le corps commun se porterait volontiers à aliéner ses fonds patrimoniaux, s'il en avait, pour le service du roi et le soulagement de l'Etat, que, n'ayant que de modiques octrois destinés aux charges de la ville, il ne lui restait rien en son pouvoir pour parvenir au rachat propose, et que la misère et les calamités dont la ville et la province sont accablées ne laissent envisager personne qui soit capable de faire une avance si considérable, ce qui le met hors d'état de profiter des offres que S. M. veut bien faire aux habitants de cette ville" (24 février). Assemblée générale. Sur nouvelle lettre de l'intendant, l'Assemblée autorise les consuls à contracter un emprunt pour parvenir au rachat imposé de 4 sols pour livre de capitation (19 avril). Assemblée générale. L'abbé Du Barral, abbé d'Aurillac, désire terminer à l'amiable les différends qu'il a avec les administrateurs de l'Hôtel-Dieu "pour raison des acquisitions faites depuis plusieurs années par ledit hôpital ou des donations à lui faites. L'assemblée décide de s'entendre avec lui et de le prier d'user de son influence pour que la ville obtienne confirmation de ses privilèges touchant les droits de francs-fiefs (17 août). Prestation de serment des nouveaux consuls : Colinet de Labeau, seigneur de Niossel, lieutenant criminel au bailliage, de Larmandie, substitut du procureur du roi et Lasmoles, marchand (13 octobre). 1749. - Elections des consuls : Pagès de Vixouzes, lieutenant particulier au bailliage, Canteloube, avocat et Devèze, marchand (27 septembre). Prestation de serment des nouveaux élus (2 octobre). 1760. - Assemblée générale. La ville prendra fait et cause pour les consuls dans le procès qu'ils ont, par devant l'Election, avec le sr Sarret de Fabrègues, qui demandait que l'on rayât sur les rôles de la taille, la cote de son domaine de Fabrègues. On décide de donner 60 livres de gages à Marie-Bompard, sage-femme, comme étant la seule accoucheuse "qu'il y ait en cette ville et même aux environs", et comme étant fort capable et expérimentée dans son art. La cote du sr Dussau sera rayée tant qu'il sera employé, en qualité de chirurgien, au service des pauvres de l'Hôtel-Dieu (10 janvier). Assemblée générale. Approbation des comptes des consuls de 1744 et 1748. Approbation des comptes de feu Boussaroque, receveur des droits d'octrois et patrimoniaux des années 1744 à 1748. L'assemblée lui donne comme successeur François Martin, receveur des émoluments du sceau de la chancellerie présidiale d'Aurillac (25 juillet). Suit l'approbation de cette nomination par l'intendant (26 septembre). Election des consuls : Philippe Fortet, sr de Cavanhac, président au bailliage et siège présidial, Hébrard, avocat et Deaura, marchand (26 septembre). Prestation de serment par les nouveaux élus (4 octobre). 1751. - Assemblée générale. La Cour de l'Election ayant rendu un arrêt ordonnant que le sr Sarret de Fabrègues serait maintenu sur les rôles de 1750, "attendu que les rôles des tailles étaient faits pour ladite année 1750", mais que sa côte serait rayée et biffée pour l'année 1751, les consuls ont fait appel de ladite sentence, de même que le sr Sarret, par devant la cour des Aides de Clermont-Ferrand. L'Assemblée approuve la procédure suivie (6 mars). Assemblée générale. Le roi ayant ordonné, par son édit du 4 mai dernier, la réunion, aux corps des villes et communautés de cette généralité, des offices municipaux restant à vendre de la création du mois de novembre 1733, l'assemblée désigne Me François de Leigonye du Bruel, avocat du Parlement, pour l'expédition des lettres patentes de réunion desdits offices municipaux au corps commun de ladite ville (14 août). Assemblée générale. Approbation des comptes du sr Martin, receveur des droits d'octroi et patrimoniaux, montant, pour la présente année, à la somme de 1.327 livres, 15 sols. Election des consuls : Hugues Maffré, conseiller au présidial, Jacques Reyt, bourgeois et Antoine Croizet de Lasaigne, procureur (23 octobre). Assemblée générale. Attendu le triste état de l'Hôtel-Dieu, "qui se trouve dans une indigence si forte qu'on a été obligé, ces dernières années, de consommer plus de 12.000 livres de capital, pour faire subsister les pauvres qui y sont,... Lesquels sont sans linge et sans habits, que MM. Les directeurs ont même été obligés de diminuer la portion desdits pauvres, l'Hôtel-Dieu se trouvant sans grains, sans provisions et sans fonds, ses revenus étant épuisés d'avance", l'assemblée décide d'attribuer audit Hôtel-Dieu, pendant six années, un double droit sur toutes les entrées de vin et liqueurs qui sont en usage, à savoir 10 sols 8 deniers par charretée, à laquelle imposition tous seront assujettis, tant ecclésiastiques que privilégiés ou non. La livrée des valets de ville, "qui ne consiste qu'en un manteau", est renouvelée après onze ans de service ; et à la place on leur fera faire un habit complet, avec parements rouges, collets bleus,, et un petit galon d'argent au chapeau (27 novembre). 1752. - Election des consuls. Sont élus : Esquirou de Parieu, conseiller au bailliage, Bastid, avocat et Jean Prax (30 septembre). Prestation de serment des nouveaux consuls (2 octobre). - Assemblée générale. Autorisation est donnée aux consuls de faire réparer la fontaine de la place et les ponts de la ville, appelés : du Buis, de Lapierre, de Cabrières, du Pontet et du Gravier (28 octobre). Assemblée générale. On accorde aux religieuses du monastère Notre-Dame l'autorisation "de conduire une source d'eau vive dans leur enclos, dont elles manquent absolument, laquelle prend sa source au-dessous du château St-Etienne et n'appartient à personne", à charge par elles de faire tous les frais nécessaires (25 novembre). Assemblée générale. Les consuls feront procéder à l'adjudication de l'enlèvement des boues de la ville (30 décembre). 1753. - Assemblée générale. Au sujet des réparations de la fontaine de la place, attendu que "quoique l'ancienne source d'où provenait l'eau de ladite fontaine fût très abondante, néanmoins la dépense pour la traduire au milieu de la place serait excessive et coûterait 10 ou 12.000 livres, tant par son éloignement qui est près de demi-lieue dans la paroisse de Saint-Simon, que parce que tous les corps de bois pour ladite conduite sont gâtés, ou enterrés, ou pourris, que, d'ailleurs, on avait toujours éprouvé que l'eau n'était pas bonne soit en gras et encore moins en maigre, et qu'on était obligé d'en prendre de la rivière pour cet effet", l'assemblée décide qu'il vaudrait mieux capter l'eau qui est au-dessus de la porte d'Aurenque, communément appelé le "Lac" ou le "Bras de mer", et qu'on commettra "les plus habiles médecins pour décider de sa bonté. " Une somme de 400 livres est votée à cet effet (14 avril). Assemblée générale. "L'illustrissime et révérendissime seigneur de Barral, abbé, comte, seigneur spirituel et temporel" de cette ville devant incessamment y faire son entrée, l'assemblée décide qu'on lui rendra les mêmes honneurs qu'à ses prédécesseurs. Les consuls feront mettre sous les armes les bourgeois, marchands et artisans pour assister à ladite entrée. Ils feront chanter un Te Deum, tirer un feu d'artifices et ordonner des illuminations publiques (3 juillet). - Assemblée générale. Plusieurs particuliers, entre autres le sr Bouniol, piqueur des chemins, ayant demandé qu'il leur soit permis de faire construire une petite boutique au derrière de la fontaine à côté de ladite porte et du côté le cimetière, et, d'autre part, le sr Contrastin, teinturier, offrant de faire faire un pavé audit emplacement et de l'entretenir à ses dépens, si l'on n'accordait à personne la permission de bâtir, l'assemblée accepte les offres du sr Contrastin et refuse au sr Bouniol l'autorisation demandée (17 juillet). Assemblée générale. On mettra en adjudication les travaux du réservoir de la ville, derrière la porte d'Aurenque (24 août). Assemblée générale. Nomination du premier consul Esquirou de Parieu pour l'examen des comptes du sr Martin, receveur des deniers d'octroi et patrimoniaux, montant, pour la présente année, à la somme de 1.327 livres, 15 sols (29 septembre). 1754. - Assemblée générale. Consuls : Jacques de Salvage, sr de Clavières, conseiller au bailliage, Jean-Baptiste Labro, avocat et Louis Dandurand, marchand. Le premier consul remontre "qu'on ne saurait représenter les affreuses misères dont la ville est affligée ; les instructions qu'ils avaient prises, les brouillards des anciens rôles ne l'avaient que trop certifié, et les mettaient en la triste situation de ne savoir comment faire le rejet des tailles et remplir le mandement du seigneur intendant à l'égard des pauvres ; que cette misère provenait en partie du grand nombre de privilèges qui se multipliaient journellement, qu'à l'Hôtel-Dieu, il y avait depuis quelque temps deux médecins et deux privilégiés, quoique anciennement il n'y en eût qu'un seul qui jouit du privilège, que le sr Breu, l'un d'eux, tirait son privilège d'une somme de 500 francs que son père prêta en 1714 audit Hôtel-Dieu pour une apothicairerie, que ledit Breu étendait son privilège à sa mère, son frère et sa sœur non mariés, qui possédaient les uns et les autres dans cette ville des biens considérables". L'assemblée décide de racheter son privilège au sr Breu en lui remboursant les 500 livres. On continuera les cotes de taille des fermiers des dîmes du sr Combes, curé de cette ville, tant que celui-ci n'aura pas obtenu une sentence de radiation. Les consuls sont autorisés à procéder à l'adjudication de l'enlèvement des boues (5 janvier). - Assemblée générale. Vu la requête présentée par Marie Bompard, veuve de Guillaume Berthou, accoucheuse, "portant qu'elle est venue dans cette dite ville dans l'espérance qui lui fut donnée qu'elle serait dédommagée sur les deniers patrimoniaux et d'octroi de ladite ville, pour les services qu'elle rendroit aux pauvres femmes, mais, attendu l'extrême misère de plusieurs, qui a été cause qu'elle a consommé le peu qu'elle avait au lieu de faire quelque profit, ayant fait plus de cinq ou six cents accouchements dont elle n'a rien retiré, ayant été forcée de faire l'aumône" ladite requête tendant à ce qu'il lui soit alloué 200 livres de gages, l'assemblée, considérant que ladite Bompard est la seule accoucheuse de la ville et des environs, des services de laquelle le public est content, et qu'il est de l'intérêt public de la garder, décide qu'il lui sera alloué tous les ans la somme de 60 livres (31 janvier). Acceptation, par les consuls, en leur qualité d'administrateurs de l'Hôtel-Dieu, du don fait par Me François Bruno Tandau, docteur de la maison et société de Sorbonne, archidiacre de l'église métropolitaine de Paris, ancien aumônier de l'église collégiale et abbatiale d'Aurillac, d'une somme de 4.000 livres destinée à la construction d'un réfectoire et d'une infirmerie pour l'Hôtel-Dieu, à charge par la ville d'y entretenir à perpétuité un lit en faveur d'un pauvre de Laroquevieille (31 mars). Assemblée générale. Approbation du contrat ci-dessus (13 avril). Assemblée générale. Approbation des comptes du sr Martin, receveur des deniers d'octroi et patrimoniaux, montant, pour la présente année, à la somme de 1.327 livres, 15 sols (28 septembre). 1759. - Assemblée générale. Avis favorable est donné à la demande d'enregistrement en Parlement présentée par les P. Cordeliers, des lettres patentes du mois de mars précédent, autorisant lesdits Pères à enseigner la philosophie et la théologie dans leur couvent, et à avoir à l'avenir deux professeurs pour chacune de ces matières (13 avril). Cote E DEP 1500/49 Date(s) 1746-1759 Description physique Liasse. - 26 pièces, papier Commentaire Ancienne cote : BB 22 Mots-clés lieu Aurillac (Cantal, France)