Aurillac Archives anciennes (antérieures à 1790) Série BB : Administration communale Délibérations des conseils de ville - Elections, nomination des maires, consuls, échevins, officiers de ville Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque : Pierre Vigier et Pierre Pagès, conseillers au bailliage, Géraud Cabrespine, avocat, Nicolas Esteiriès, médecin, Pierre Savy, procureur, Jean Delolm, notaire ; des Frères, Jean Contrastin, sr de Limanhes, Jourdain Leygonie, Pierre de Cebié de Parizot et Géraud de Gagnac, avocats, Jean Gaultier, bourgeois, Martial Dabernard, notaire : des Ponts, Beauzire Lascombes, avocat, François de Sartres, médecin, François de Cabrol et Vital Jurgauld, bourgeois, Antoine Reyt et Pierre Lalanne, greffier (8 janvier). - Assemblée générale. Permission est donnée aux consuls de lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Contrastin, de Cebié, Gagnac, Cabrol, Gaultier, Jurgauld, Dabernard. Les consuls sont autorisés à imposer la somme de 300 livres pour suppléer au manque de deniers patrimoniaux. Rejet de la requête du sr Delagrange, aumônier au chapitre St-Géraud, tendant à rentrer en possession de l'emplacement où s'élevait l'ancien hôpital, qu'il disait lui appartenir. Le collecteur des tailles recevra 200 livres, en plus du droit accoutumé de 6 deniers pour livre. Renouvellement du consentement donné au sr Delaporte de faire imposer la somme de 7.032 livres, 10 sols (15 janvier). Assemblée générale. M. Vezin écrit que la tentative d'accommodement proposée par le sr de Conros n'est qu'un amusement. Le conseil décide de pousser activement son procès et de lever pour les frais la somme de 600 livres (1er février). Assemblée générale. On rendra "quelque honneur extraordinaire" au seigneur de Noailles qui doit passer dans cette ville en revenant d'Italie. La foudre est tombée sur le grand clocher de l'église Notre-Dame en ruinant une partie et endommageant l'église. Les curé et prêtres demandent que le couvert dudit clocher soit haussé d'un étage et suive en plate-forme ; on n'entreprendra pas cette réparation à cause de la dépense. On fera réparer le toit, et on verra si la dépense n'en doit pas incomber aux dits curé et prêtres à cause "du délaissement qui leur a été faict de l'émolument des cloches". Les consuls sont autorisés à traiter à l'amiable avec le sr de Barriac, conseiller au siège présidial, qui leur intentait un procès à cause des "abus, nullités et surtaux" dont il prétend être victime. Le consul Bonhoure est député pour saluer M. de Manzieri, nommé abbé d'Aurillac par la démission de l'abbé de La Rivière (14 août). Assemblée générale. On s'entendra avec les consuls de St-Flour pour le cadeau qui doit être fait par le haut pays au duc de Candalle, le bas pays lui ayant donné 46.000 livres "pour recognoistre partie des services qu'il rend à la province". Le sr de Belmon ayant obtenu des lettres de prétendue réhabilitation de noblesse, et demandant que la ville ne s'oppose pas à leur enregistrement, le conseil "a jugé que ledict Belmon avait surpris sur faux entendu ladicte lettre dudict seigneur gouverneur auquel il falloit faire response et le supplier très humblement de vouloir agréer qu'on luy fasse cognoistre la vérité et l'importance de cette affaire dont la conséquence estoit pernitieuze non-seulement à ladicte ville, mais encore aux affaires de S. M. et de permettre que ladicte ville se défende en justice, où il leur est facile de faire veoir que tout l'exposé des lettres dudict Belmon est faulx et supposé, et cependant, lesdicts srs consuls poursuivront vivement leur opposition". Les consuls demanderont aux trésoriers de France remboursement des frais de la couchée faite par la compagnie de cavalerie du régiment de Bissy. Le consul Dulaurens remontre que le collège est en si mauvais état que les régens et écoliers n'y peuvent plus loger avec assurance de leur vie ; que, de plus, une partie des revenus, montant à deux mille livres, est perdue par suite de l'insolvabilité des débiteurs. Le conseil, considérant les préjudices notables que ladicte ville, prévôté et élection recevraient si lesdits Pères venaient à abandonner ledit collège, décide de supplier le roi d'ordonner une imposition de 20.000 livres sur la ville et prévôté, répartie sur cinq années, pour construire les bâtiments nécessaires et en outre, d'imposer à perpétuité une somme de 2.000 livres pour remplacer les revenus perdus (22 octobre). Assemblée générale. Le sr Daudin est autorisé à faire imposer la somme de 5.311 livres qui lui est due par la ville. De même, les consuls de 1633, celle de 7.251 livres, 9 sols, 10 deniers sur tous les habitants de la ville. Nomination des délégués et représentants des frairies qui doivent assister à l'élection des consuls : Pierre Terrisse et Pierre Desmons, de la frairie St-Géraud ; Antoine Montreisse et Annet Burg, de la frairie St-Yves subrogée à celle de St-Jacques ; Pierre Vigier et Jean Laparra, marchands, de la frairie St-Martial ; Antoine Cambon, de la frairie St-Jean ; Jacques Andrieu, de la frairie Notre-Dame ; Antoine Martial, de la frairie St-Blaise ; Pierre Cantagrel, de la frairie de la Fête-Dieu. Sont élus : d'Aurenque, Pierre Pages, sr de Vixouzes et de Barriac, conseiller au bailliage ; des Frères, Antoine Contrastin, avocat ; Antoine Reyt, greffier. Assiette des consuls dans le même ordre (29 décembre). 1656. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Jean de Cambefort du Serieys, conseiller, Pierre de Fraissy et Jean Vigier, sr de Campan, avocats, Antoine Contrastin et Antoine Establie, procureurs, Pierre Cavanac ; des Frères, Géraud Lacarrière et Charles Colinet, conseillers au bailliage, Géraud Gourlat, médecin, François Delaporte, bourgeois, Antoine Bladanet, Pierre Vigier, marchand ; des Ponts, Antoine de Cambefort, avocat du roi au bailliage, Jean Mole aîné, avocat, François de Sarfres, médecin, Pierre Lavaissière, bourgeois, François Colinet et Antoine Lamouroux, marchands (7 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Lacarrière, Gourlat, Laporte et Vigier. Commissaires de police : les srs Vigier, sr de Campan, Laveissière, Colinet et Establie. Permission est donnée aux consuls de lever la somme de 300 livres pour suppléer au manque de deniers patrimoniaux. Vu les nombreux procès intentés par des particuliers au sr Vernhes, fermier de l'entrée du vin, qui se trouve dans la nécessité de poursuivre le conseil en recours, les consuls résilieront le bail passé avec lui et traiteront avec un autre (17 janvier). Assemblée générale. Les consuls poursuivront auprès des trésoriers de France, à Riom, le remboursement des frais causés par la compagnie d'ordonnance du duc de Candale en 1652. Approbation du compte des consuls de 1624 auxquels la ville est redevable de 2.127 livres, 9 sols, 6 deniers. Il sera fait opposition à l'imposition obtenue par les consuls de Saint-Flour sur les élections de Saint-Flour, Aurillac et Salers de la somme de 7.500 livres pour la réparation du pont de Roffiac. Les consuls sont autorisés à traiter avec des collecteurs pour la levée des tailles, auxquels ils accorderont telle somme qu'ils aviseront (n février). Assemblée générale. On obtiendra commission de la somme de 1024 livres pour le remboursement des frais de la compagnie de Candale (28 mars). Assemblée générale. Le conseil décide la levée d'une somme de 6.000 livres pour l'entretien des dix compagnies du régiment royal, à raison de 500 livres par jour (18 mai). - Assemblée générale. Le consul Pagès ira remercier l'abbé de Manziéri d'avoir déchargé la ville du logement du régiment royal. Le sr Gaches a formé opposition contre la publication des lettres monitoires obtenues par la ville afin d'établir que les aïeux du sr Gaches ont toujours été roturiers. Les quatre compagnies logées dans les faubourgs ayant exercé "toutes les voleries et exactions", le conseil décide que les habitants fourniront un état de leurs pertes, afin d'en être dédommagés (22 mai). Assemblée générale. Au sujet de la prétendue réhabilitation de noblesse du sr Gaches, on priera le sr Fonfreide, commissaire en cette partie de se transporter à Vigouroux pour faire les enquêtes nécessaires. Le Comte de Noailles, gouverneur de la province, devant faire son entrée dans cette ville, les consuls iront l'attendre hors de la ville, accompagnés du plus grand nombre possible de personnes à cheval. Ils feront prendre les armes aux habitants pour faire un "gros", lesquels marcheront "soubz la compagnie cornette", et ils feront "jouer" les canons. Le conseil, à la demande de "diverses personnes constituées en dignité et en charge ecclésiastique", ordonne la démolition de la tribune dont se servent les confrères du Saint-Esprit dans l'église paroissiale, "à cause que ladite tribune estant en partie dans le grand clocher de l'esglize et en partie dans la nef d'icelle, emporte la clarté de ladicte nef à raison de ce que la grand vitre du clocher qui est en forme ronde n'y donne plus de clarté". Lesdits confrères chercheront ailleurs un patus "pour s'y bastir à leurs frais et despens, parce que n'y ayant qu'une seule paroisse en la présent ville qui est ladicte esglize Nostre-Dame, le cimetière d'icelle fort petit, ce seroit gaster toute la symétrie de ladicte esglize". Le conseil déclare que les consuls ne se subrogeront pas à leurs prédécesseurs de 1653 dans le procès à eux intenté par le sr de Fraissy au sujet des tailles qu'il refuse de payer pour son domaine de La Ponétie sous prétexte que ledit domaine "est fait à la main" (9 juin). Assemblée générale. Il sera fait don de 1.000 livres à l'abbé de Manziéri pour les grands offices qu'il a faits à la ville. Le sr Annet Burg, procureur, est autorisé à hausser sa maison attenant à la muraille de la ville, proche la porte du Buis. Les consuls gratifieront à leur convenance le nommé Annet Bonhore, blessé par des soldats, d'autant que c'est un homme qui n'est point fort commode et qui n'estoit venu que pour faire service", ainsi que le portier des Cordeliers, également blessé (21 juillet). Assemblée générale. Deux des consuls, assistés de Mes Beauzire Lascombes, avocat et Pierre Contrastin, procureur, sont députés en la cour des Aides pour soutenir le procès de la ville contre le sr Gaches (10 août). Assemblée générale. Approbation du compte des consuls contenant les frais et avances pour les affaires extraordinaires de la ville. L'imposition de la somme de 7.500 livres pour le pont de Roffiac est consentie, les consuls de Saint-Flour s'engageant à agir de même pour de semblables impositions concernant Aurillac. On donne à investison un petit patus sis près de la porte des Fargues, au sr Rustang, clerc, pour le prix de 10 sols de rente annuelle payables à Noël (17 octobre). Assemblée générale. Approbation du compte des consuls, montant à la somme de 9.239 livres, 9 sols, 1 denier, que les consuls sont autorisés à faire imposer, plus une somme de 5 ou 600 livres pour frais dudit recouvrement. Investison d'un petit sol proche du pré de la Dauphine, contenant 80 toises, au sr Gourlat, médecin, à raison de 1 sol de rente annuelle, et à charge de laisser un passage au public. Le sr Antoine Puech, marchand, recevra 50 livres pour remboursement des frais que lui a coûté la réparation de la porte Saint-Marcel. Mes Antoine Establie et Antoine Contrastin sont gratifiés le premier de 80 livres, le second de 20 livres, pour les bons offices qu'ils ont faits à la ville (17 novembre). Assemblée générale. Permission est donnée aux consuls de faire imposer la somme de 4.373 livres, 6 sols, restant de ce qui leur est dû par la ville. A la requête de M. de Noailles, gouverneur de la province, la ville accorde à la dame de Noailles, sa sœur, supérieure des Religieuses de la Visitation, la place qui est au bout de la rue Saint-Etienne, attenant au couvent des Religieuses, à la charge de laisser un passage suffisant pour le public (5 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Antoine Fabre et Jean Daudé, cordonniers, de la frairie Saint-Géraud ; Antoine Monreisse, avocat et Claude Burg, procureur, de la frairie Saint-Yves subrogée à celle de Saint - Jacques ; Guillaume Roucoules et Pierre Daguzon, marchands, de la frairie Saint-Martial ; Jean Maleterre, tailleur, de la frairie Notre-Dame ; Pierre Verdier, hôte, de la frairie Saint-Martin ; Raimond Malberc, orfèvre, de la frairie Saint-Eloi ; Jean Liconnes, menuisier, de la frairie Saint-Jean ; Jean de Laubine, tisserand, de la frairie Saint-Blaize ; Pierre Malesanhe, boucher, de la frairie de la Fête-Dieu. Sont élus consuls : d'Aurenque, Paul de Cambefort, avocat ; des Frères, Charles Colinet, magistrat au bailliage ; des Ponts, Pierre Dulaurens, bourgeois. Assiette des consuls : Charles Colinet, Paul de Cambefort, Pierre Dulaurens (29 décembre). 1657. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Jean Daudin, conseiller au bailliage, François Chanut, Jean Reyt et Guillaume Malvezin, avocats, Claude Burg, greffier, Charles Verdier, marchand ; des Frères, François Cailar, élu, Jean Contrastin, sr de Limanhes, Charles Cambefort et Jacques Dulaurens, avocats, Jacques Courbolès, juge de l'abbé, Gabriel Vigier, bourgeois ; des Ponts, Beauzire Lascombes, avocat, François de Sartres, médecin, François de Cabrol et Pierre de Cambefort, bourgeois, Jacques Vigier, marchand, Pierre Arbily, apothicaire (5 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin et à faire imposer 300 livres pour suppléer au manque de deniers patrimoniaux de la ville. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Daudin, Lascombes, Dulaurens et Malvesin, avocats. Commissaires de police : les srs Cailar, Chanut, Cabrol, Cambefort, Burg et Jacques et Gabriel Vigier. La demande de Pierre Glenadel tendant à être remis dans sa charge de portier d'Aurenque est rejetée, attendu qu'il est valet des messageries et d'ordinaire en voyage (12 janvier). - Assemblée générale. La taille de la ville étant portée cette année de 11.000 à 25.000 livres, il sera fait requête au roi pour obtenir décharge de cette augmentation, vu les misères et nécessités de ladite ville, et l'abbé de Manziéri sera prié d'appuyer cette requête. L'affaire du sr de Combes sera poursuivie (19 janvier). Assemblée générale. Les consuls feront opposition à l'arrêt obtenu par les marchands d'Aurillac, tendant à ce que les marchands forains ne soient autorisés à vendre leurs marchandises que pendant trois jours à chaque foire. Le bail des réparations des murailles a été donné à Charles Verdier, marchand, pour la somme de 6.500 livres. Les consuls sont autorisés à aliéner les rentes que possède la ville sur l'Hôtel-de-Ville de Paris. Rejet de la demande de Guillaume Casses, "juge desdicts consuls", tendant à ce que l'entrée de la rue de La Volte et la partie de cette rue joignant à sa maison lui soient baillées en propriété, "en contemplation" des services rendus par lui à la ville. La somme que Jacques Laporte prétend lui être due par la ville sera vérifiée. Rejet de la demande d'Antoine Delort, greffier d'appeaux, tendant à être autorisé à prendre un filet d'eau, les tuyaux de la fontaine publique passant sous sa maison (19 avril). Assemblée générale. Le sr de Cambefort, de retour de Paris, rapporte que la ville a obtenu modération de 7.000 livres de taille, grâce au crédit de l'abbé de Manziéri ; que pour obtenir décharge du logement des gens de guerre, il sera bon de donner 20 louis d'or par an à l'un des commis de M. Le Tellier. Il n'a pu avoir communication de toutes les pièces sur lesquelles M. de Conros fonde ses prétentions au sujet du péage. Le conseil décide que les consuls écriront à l'abbé d'Aurillac une lettre de remerciements. Le sr de Cambefort sera remboursé des frais qu'il a avancés. On donnera 200 livres de gratification au sr Lagrange, secrétaire du roi, pour les services qu'il a rendus à la ville. Les consuls feront diligence pour retirer les pièces relatives au procès de la ville avec le sr de Conros. La grande cloche de l'église paroissiale étant fendue et ne rendant plus de son, on retranchera la partie fendue. La ville contribuera aux réparations faites à ladite église que l'on blanchit (15 juin). Assemblée générale. Le sr de Cambefort est autorisé à faire imposer la somme de 1.326 livres, 10 sols, représentant ses frais de voyages. L'abbé de Manziéri devant venir en ville, les consuls se disposeront "le mieux qu'ils pourront à le recevoir le plus dignement que faire se pourra". On affermera le commun des Prades, pour subvenir aux dépenses courantes de l'administration de la ville. Martin Dupuy, me maçon, est chargé des réparations du canal entre la porte d'Aurenque et la porte Saint-Marcel, au prix de 62 livres. La ville prendra en main la cause des consuls dans le procès à eux intenté par Jean Lacarrière, au sujet de l'imposition des frais d'entrée du duc de Candale. Me Maurice Roussy, exempt en la maréchaussée, est autorisé à appuyer le couvert de son écurie à la muraille de la ville (30 juillet). Assemblée générale. M. Caldaguès, président en la cour des Aides de Clermont, demandant qu'on lui remette les rôles des impositions faites l'année dernière, sous prétexte qu'il a été imposé une somme de 6.273 livres 10 sols sans lettres du roi et pouvoirs nécessaires, le conseil décide que ladite communication lui sera refusée. Les consuls poursuivront le paiement de ce que le sr Gaches doit des tailles et crues de l'année précédente (2 août). - Assemblée générale. Permission est donnée aux consuls de faire imposer autres 300 livres pour les dépenses courantes. Sur ordonnances du président Caldaguès défendant aux collecteurs de procéder à aucune levée d'impôts avant qu'il ait eu communication des rôles de l'année précédente, le conseil décide de faire ladite communication. Les consuls se subrogeront à leurs prédécesseurs dans le procès du sr Lacarrière. La ville interviendra en faveur du sr Salvatge, détenant une place du collège Fortet en sa qualité d'enfant d'Aurillac, auquel un "qui se préthend du diocèse de Saint-Flour luy faict procès" (8 août). - Assemblée générale. Le conseil décide de faire opposition à l'imposition de la somme de 134.000 livres sur la généralité de Riom pour raison des francs-fiefs. Nouvelle autorisation aux consuls de faire imposer 300 livres pour les dépenses courantes. Les collecteurs des tailles recevront une gratification de 200 livres (31 août). Assemblée générale. Le sr Colinet fera vérifier et confirmer à Paris les privilèges de la ville et terre de Saint-Géraud touchant les francs-fiefs ; il s'efforcera d'obtenir la réduction de la taille à l'ancien "pied" de 11.000 livres, ainsi que l'exemption pour la ville des quartiers d'hiver. Il est autorisé à emprunter de l'argent pour les frais qu'il aura à faire (10 septembre). Assemblée générale. Le conseil décide que les 7.000 livres d'augmentation de la taille seront mises en forme de crue, afin que "plusieurs particuliers habitans ne voyans des excessives augmentations de leur cottes se portent à payer icelles le plus promptement qu'il sera possible". Les consuls ont reçu des plaintes "de divers particuliers habitans qui ne pouvoient plus suporter tous ces frays et veoir divers officiers, les melheures maisons de ceste ville exempte des tailles ne contribuer en rien au paiement des fraiz municipaux, au contraire en prendre des execifs esmolumens et espices et qu'ilz parloient de n'en paier ou quoy que soit d'enretarder le paiement soubz prétexte d'opposition en abus de ce que lesdicts exempz n'estoient cotizés en la présente ville pour les frais municipaux". Le conseil décide qu'à l'avenir il sera fait un rôle particulier des frais municipaux, où seront compris tous les contribuables aux tailles, ensemble le sr Lacarrière, secrétaire du Roi, le sr vif-bailli, ses exempts, greffiers et archers, et tous les officiers de l'élection, "affin de donner quelque solaigement aux habitants de la présent ville extrêmement chargés", et qu'à cette fin, les exempts et privilégiés seront taxés "en plein Hostel de Ville". Les sommes imposées pour les dépenses courantes et pour la gratification du duc de Candale seront comprises dans les frais municipaux. Le sr Gaches continuera à être cottisé au rôle de la taille, en dépit de sa prétendue qualité de noble. Il sera fait opposition à la prétention du sr de Conros de jouir du titre et des prérogatives de baron d'Aurillac (22 octobre). Assemblée générale. Les srs Destanne, Passefon et Gaultier, qui ne sont conseillers en l'élection que depuis quelques mois, seront inscrits, avec modération, au rôle de la taille ; de même les srs de Cebié, avocat du roi en l'élection et Lescure, élu. Le conseil approuve les cotisations, faites par les consuls, de certains particuliers au rôle de la taille. Il règle les cotisations des nobles, exempts et privilégiés pour, "sur icelles, contribuer au sol la livre aux sommes comprises dans les frais municipaux". Le consul Colinet est chargé de faire les gratifications nécessaires pour obtenir décharge du quartier d'hiver des gens de guerre, et de l'augmentation de 700 livres des tailles de l'année précédente. Il s'efforcera d'obtenir confirmation des privilèges de la ville relatifs à l'entrée du vin, à l'imposition des tailles de l'autorité du conseil, aux francs-fiefs. Le sr Chanut est chargé de rechercher le contrat de vente du péage de Conros fait par un vicomte de Carlat (3 novembre). Assemblée générale. On renouvelle les pouvoirs du consul Collinet touchant l'exemption des quartiers d'hiver des gens de guerre, attendu que six régiments lorrains de cavalerie, et 30 compagnies d'infanterie des régiments royal et de Montausier, doivent prendre sous peu leurs quartiers d'hiver dans la ville, et, à cette fin, il sera fait à un secrétaire de M. Le Tellier sa gratification annuelle. Le conseil autorise Me Charles Durieu, héritier d'Antoine Delzongles, consul en 1628, à lever la somme de 4.500 livres sur la présente ville et prévôté en remboursement des avances faites par ledit Delzongles à l'occasion de la peste (26 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Jean Lapenderie et Guillaume Jazeren, cordonniers, de la frairie Saint-Géraud ; Jean Mole, avocat, et Jacques Rocher, procureur, de la frairie Saint-Yves ; Guillaume Roucoules et Pierre Chauvet, marchands, de la frairie Saint-Martial ; Antoine Cambon, charpentier, de la frairie Saint-Jean ; Jean Laurie, tailleur, de la frairie Notre-Dame ; Pierre Dangeny, hôte, de la frairie St-Martin ; Raymond Malberc, orfèvre, de la frairie Saint-Eloi ; Pierre Cantagrel, boucher, et Pierre Cavanac jeune, de la frairie Saint-Blaise. Sont élus : d'Aurenque, Jean Daudin, sr de Lavighe et de Roziers, conseiller et garde des sceaux au bailliage ; des Frères, Charles de Cambefort, sr de Maserat, avocat audit siège ; des Ponts, Pierre Mole, bourgeois. Assiette des consuls dans le même ordre (28 décembre). 1658. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). Election des conseillers : d'Aurenque, Jean de Cambefort du Serieys, conseiller au bailliage, Jacques Castel, juge et garde des sceaux, Pierre de Fraissy, avocat, Jean Mole, procureur, Géraud Daudin et Pierre Martin, marchands ; des Frères, Pierre Lacarrière, conseiller au bailliage, Antoine de Cebié et Jean Savy, avocats, Aunet Burg, procureur, Pierre Lalanne, greffier, Pierre Cambefort (4 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin et à faire imposer la somme de 600 livres pour suppléer au manque de deniers patrimoniaux de la ville. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Lacarrière, Castel, Gagnac et Bonebal. Commissaires de police : les srs Castel, Mole, Cebié, Savy et Bonebal. Les consuls se subrogeront à leurs prédécesseurs dans les procès intentés à la ville par les srs de Fraissy et Lacarrière (11 janvier). - Assemblée générale. Les consuls feront un emprunt de 6.000 livres sur les aisés de la ville, pour l'entretien de six régiments de cavalerie pendant cinq jours à raison de 12.000 livres par jour (19 janvier). Assemblée générale. Sur lettre de l'intendant ordonnant une nouvelle imposition de 5.022 livres pour l'entretien des régiments du roi et de Montausier pendant soixante jours, les consuls lui représenteront la pauvreté du pays (9 février). - Assemblée générale. Le sr Brassac, prêtre, est nommé directeur temporel de l'Hôtel-Dieu en remplacement de Raymond Bru qui, depuis longtemps, délaissait ces fonctions. Une somme de 600 livres sera levée pour la réfection de la grand cloche de l'église paroissiale, rompue depuis neuf ou dix mois. Les confrères du Saint-Esprit qui prétendent avoir droit sur ladite cloche seront sommés de fournir les titres et preuves à l'appui de leur dire. Les gages des portiers de Saint-Marcel, des Cordeliers et du Buis sont supprimés, attendu qu'ils perçoivent certains droits casuels "qui sont capables de satisfaire à leurs peines". Approbation du contrat passé par les consuls avec Pierre Domal comme horloger de la ville aux conditions accoutumées. Le conseil décide de s'opposer à la prétention d'Etienne Berlan, chirurgien qui voulait prendre la qualité de "lieutenant du chirurgien du roy". La somme de 36 livres est allouée au secrétaire pour achat d'un registre où seront transcrites les délibérations du consulat qui se trouvent en liasses. Les Elus ayant obtenu une ordonnance de l'intendant qui les exempte de payer les frais municipaux, les consuls feront opposition et feront appeler lesdits élus en la cour des Aides "pour restituer les esmolumens execifs qu'ils ont pris depuis de longues années sur la présente ville au pardessus ce qu'ilz peuvent préthandre de droict". Permission est donnée aux consuls de faire imposer la somme de 200 livres pour donner aux collecteurs des impôts (22 février). Assemblée générale. Le sr Verdier, lieutenant en l'élection sera cotisé comme précédemment au rôle de la taille. Les consuls se subrogeront à leurs prédécesseurs dans le procès intenté par le sr de Cebié, avocat du roi en l'élection. Me Antoine Lescure, élu, sera cotisé, sans égard à l'arrêt de l'intendant qu'il dit avoir obtenu. Le procès pendant entre la ville et le sr Lacarrière, secrétaire du roi, sera poursuivi (27 mars). Assemblée générale. Le conseil décide de poursuivre divers procès relatifs aux impositions des tailles. Grâce à la protection de l'abbé d'Aurillac, le sr Asmar, sous-secrétaire de M. Le Tellier, s'est engagé à avertir les consuls des lieux où se feront les quartiers d'hiver des troupes, moyennant une pension annuelle de 25 pistoles. Les consuls recouvreront du receveur de l'élection les deniers qui appartiennent à la ville pour les employer aux réparations des tours et ravelins d'Aurenque, de St-Etienne et des Cordeliers. Permission est donnée aux consuls de faire imposer 700 livres pour les dépenses courantes (26 avril). Assemblée générale. Nomination de Pierre Chauvin, maître armurier, comme contrôleur de l'entrée du vin, en remplacement de Pierre Vic qui ne remplissait pas sa charge. Le sr Guyenot, chirurgien de l'Hôtel-Dieu, qui s'est joint au sr Berlan "pour establir en la présente ville une espèce de maistrize au préjudice de la liberté publique", sera destitué de sa charge, à moins qu'il ne désavoue ce qu'il a fait. Les P. Carmes contrevenant à un contrat passé entre eux et les consuls de la ville le 25 mai 1300, lequel contrat les oblige à prêter serment entre les mains des consuls à chaque mutation de prieur, et à assister à toutes les processions, le conseil décide qu'ils y seront contraints, à peine d'être privés de faire des quêtes dans la ville et dans les églises (1er mai). - Assemblée générale. L'abbé de Manzieri devant venir dans cette ville et ayant fait sayoir qu'il ne voulait pas d'entrée solennelle, on enverra vers lui une députation à Sauxillanges, pour le saluer au nom de la ville. Il sera défrayé pendant son voyage et son séjour. Les officiers de la milice sont maintenus en charge, à l'exception du colonel dont l'office est et demeurera supprimé et sera rempli par l'un des consuls. Les demandes des srs Chanut et Laveissière tendant à ce qu'il leur soit baillé des patus de la ville, sont rejetées, celle du sr Cabrespine est réservée jusqu'à examen des lieux. La délibération de l'année 1656 touchant la suppression de la tribune de l'église Notre-Dame qui cache le jour de "la grande vitre" du clocher sera exécutée. L'affaire du sr Lacarrière sera traitée à l'amiable (29 mai). Assemblée générale. L'abbé de Manzieri étant secrètement parti de cette ville, le consul Daudin le suivra à Sauxillanges pour lui présenter les remerciements et les respects de la ville. Le sr Daudin profitera de la circonstance pour arriver jusqu'à Clermont où il poursuivra les divers procès de la ville (10 juillet). - Assemblée générale. Le conseil nomme MM. Delaville, Le Gras et Duvernet, conseillers en la cour des aides, comme arbitres dans le procès pendant entre la ville et les élus. Le sr Pidou, traitant général des francs-fiefs, a obtenu des lettres patentes du roi confirmatives des privilèges de la ville (21 juillet). Assemblée générale. Les consuls emprunteront la somme de 1.200 livres, et le sr Mole ira à Clermont avec telle personne "intelligente", vider le procès des officiers de l'élection. Le salaire des portiers de St-Marcel, des Cordeliers et du Buis est rétabli. Pierre Contrastin, procureur, et Hélips de Maury, veuve de Philippe Malras, sont autorisés à exhausser, le premier une écurie, la seconde, un "taudis" ou hutte et à les appuyer contre le parapet de la muraille de la ville, à charge de bâtir ledit parapet (24 août). Assemblée générale. Les officiers de l'élection ont été condamnés à contribuer à certains frais municipaux et ont été exemptés d'autres, tels que la subsistance et l'ustensile des troupes, le quartier d'hiver et les frais de logement. Il sera fait un service solennel dans l'église abbatiale à l'occasion du décès du duc de Modène, dont l'abbé de Manzieri est premier ministre, et pour l'oraison funèbre, "ils employeront le R. P. d'Alegré, jésuiste, attendu sa capacité et la noblesse de sa naissance". Le sr Guyenot, chirurgien, ayant fait les satisfactions demandées, sera remis en charge. Les consuls s'opposeront à la prétention des élus de lever le droit d'un sol pour livre sur les sommes qu'ils imposent, nonobstant l'arrêt du 16 février qui leur alloue 3 deniers pour livre (8 novembre). Assemblée générale. Les consuls présentent les rôles des tailles, modérées par le roi à la somme de 17.000 livres. Les consuls de 1653 rendront un compte général de leur gestion aux srs Mole, Fraissy et Boudy. Il sera alloué à Me Antoine Establie, procureur, 30 sols par jour pour les voyages faits à Clermont pour la ville. Les consuls sont autorisés à faire imposer la somme de 4.733 livres pour frais divers (24 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Pierre Malberc et Pierre Fabre, cordonniers, de la frairie St-Géraud ; Pierre Mole et Antoine Establie, de la frairie St-Yves ; Pierre Maleprade et Etienne Bilhès, marchands, de la frairie St-Martial ; Jean Balmis, de la frairie Notre-Dame ; Jean Daude, chaudronnier, de la frairie St-Eloi ; Durand Cantagrel, de la frairie de la Fête-Dieu ; Jean Montjou, menuisier, de la frairie Saint-Jean ; Pierre Castanhes, de la frairie St-Blaise ; Antoine Girou, hôte, de la frairie St-Martin. Sont élus : d'Aurenque, Jean de Cambefort du Serieys, sr de Tourtoulou, conseiller au bailliage ; des Frères, Antoine Cebié, avocat ; des Ponts, Rigal Dabernard, procureur. Assiette des consuls dans le même ordre (27 décembre). 1659. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, François Chanut, Pierre de Senezergues, Guillaume Casses et Jean Barata, avocats, Antoine Establie, Louis Bonnafé ; des Frères, Jean Dulaurens, conseiller au bailliage, Jean Contrastin, et Pierre de Gagnac, avocats, Paul de Cebié, Pierre Mole, Antoine Loncle, apothicaire ; des Ponts, Beauzire Lascombes et Jean Mole, avocats, Antoine de Sartres, médecin, François de Cabrol et Pierre de Cambefort, bourgeois, Pierre Sarret, procureur (3 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Dulaurens, Lascombes, Chanut et Sénezergues. Commissaires de police : les srs Contrastin, Chanut, Sénezergues, Cabrol, Cambefort et Establie. Me Jacques Boyer, commis à la recette des tailles, prétendant poursuivre l'entier paiement par la ville de la somme de 25.000 livres pour l'année 1657, alors qu'on avait tenu modération de 7.000 livres, les consuls traiteront à l'amiable avec ledit Boyer au sujet de ce que celui-ci pourrait prétendre pour la somme non imposée. Les consuls sont autorisés à faire imposer 600 livres pour suppléer au manque de deniers patrimoniaux (8 janvier). Assemblée générale. Mort du sr Dabernard, troisième consul, le 21 janvier. L'élection de son successeur est remise à une date ultérieure. On obtiendra les lettres d'adresse de la confirmation des privilèges de la ville. La somme de 600 livres pour la refonte de la cloche sera imposée sur tous ceux qui contribuent aux frais municipaux. Les consuls verront les pièces relatives au péage de Conros et en feront un mémoire (5 février). - Assemblée générale. Après lecture du mémoire relatif audit péage, le conseil décide d'empêcher le sr de Conros de le percevoir autrement que six jours de l'année, la veille de la foire Saint-Géraud, le jour de la foire et le lendemain, la veille de la Sainte-Luce, le jour et le lendemain de ladite foire, au bout du commun des Prades. Ledit sr n'ayant pas fait remettre le pont de Cabrières ni les autres réparations auxquelles il s'était engagé, on l'empêchera de faire la levée dudit péage au faubourg des Cordeliers. Enfin, les consuls répondront aux voies de fait par la force. Le sr de Laborie est député à la cour des Aides pour défendre la cause de la ville contre le sr Gaches (28 février). Assemblée générale. Le sr de Sénezergues est envoyé à Paris pour demander à l'abbé de Manziéri de prendre fait et cause pour la ville dans l'affaire du péage. Les consuls feront contre les officiers de l'élection toutes les poursuites nécessaires (11 avril). Assemblée générale. Le conseil décide qu'à la première assemblée des prévôtés on demandera l'imposition sur tout le pays de 6.000 livres pour la construction d'un pont en pierre au Bex, pour remplacer le pont de bois ; et, en échange, les députés d'Aurillac autoriseront l'imposition de 1.000 livres pour la construction d'un pont sur la rivière de Saint-Chamant. Les consuls se subrogeront à leurs prédécesseurs dans le procès intenté à la ville par le sr Lescure, élu, pour le fait des tailles. Il sera fait appel de la sentence obtenue par les marchands de la ville, par laquelle il est interdit aux marchands forains de vendre leurs marchandises plus de trois jours à chaque foire. Le sr Collinet, conseiller l'année précédente, s'étant saisi de diverses pièces concernant les réparations des ponts, avenues et murailles de la ville et refusant de les rendre parce qu'il n'avait pas été dédommagé des frais faits par lui pour la ville, le conseil déclare qu'étant député de la province à Paris, il était obligé de prendre soin des affaires de la ville sans pouvoir espérer de récompense, et qu'il serait contraint de rendre les papiers de la ville (30 mai). Assemblée générale. Me Charles Durieu, avocat, est autorisé à faire imposer sur la ville la somme de 2.250 livres comme première moitié de ce que la ville devait à son père, consul en 1628. Les consuls ont reçu avis que le rôle de la taille était modéré d'une notable somme de deniers. L'abbé de Manziéri devant venir en cette ville, il lui sera fait un présent de "point coupé ou autrement". Les consuls traiteront avec le sr Damien Calemar, maître fondeur de la ville, pour la refonte de la cloche à laquelle on emploiera les "couleuvrines crebassées" de la ville. Les P. Jésuites prétendant que la ville leur est redevable de la somme de 50 livres que l'abbé de Noailles leur donnait et que ses successeurs ont cessé de leur servir, les consuls vérifieront les actes et délibératoires sur lesquels se fondent les P. Jésuites. Vu la baisse des valeurs, le conseil décide de ne pas vendre les titres de rente de la présente ville sur l'Hôtel-de-Ville de Paris (1er août). Assemblée générale. Les frairies de la ville ne voulant pas contribuer à la refonte de la grand cloche seront taxées "à raison de leurs facultés", si elles refusent, il leur sera interdit de jamais faire sonner ladite cloche (28 octobre). Assemblée générale. Confirmation de la délibération du 1er août touchant l'imposition des sommes dues au sr Durieu. Une somme de 150 ou 200 livres est accordée au sr de Sénézergues pour les frais de sa députation à Paris. En l'absence d'un troisième consul, le conseil ayant trouvé à propos "afin d'esviter à procès de ne procéder à aucune aultre création de consul au lieu dudict feu Dabernard", les deux consuls restant diviseront pour la présente année la levée des tailles en deux quartiers égaux, et pour trouver plus facilement un collecteur, ils pourront lever la somme de 300 livres pour le gratifier. On continuera à cotiser Me Jacques Verdier, lieutenant en l'élection de St-Flour. Les srs de Boissière et la demoiselle de Sabatier, sa mère, qui disent avoir obtenu ordonnance portant rabais de leurs tailles à 30 livres, seront modérés (5 décembre). - Assemblée générale. L'abbé de Manzieri sera supplié d'obtenir décharge ou modération des 5.000 livres de don gratuit imposées sur la ville. Ledit abbé est choisi comme arbitre dans le procès qu'a la ville avec le sr Raymond Bru, ancien directeur temporel de l'hôpital (11 décembre). - Assemblée générale. Raymond Bru est autorisé à faire imposer sur la ville la somme de 3.600 livres. Approbation du compte de l'Hôtel-Dieu présenté par Me Jean Gourlat, directeur spirituel et Françoise de Molinier, veuve de feu Jean Contrastin, avocat, "estant venue faire sa retraite en une chambre de l'Hostel-Dieu, pour y servir les paouvres et prendre le soing de l'économie domestique dudict Hostel-Dieu, nourriture et entreténement desdicts paouvres et y a travaillé soigneuzement despuis la fin du mois de décembre 1651 jusques à présent". M. Jean Fontrouge, prêtre, et les autres héritiers de feu M. Fontrouge, notaire, seront cotisés au rôle de la taille (23 décembre). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Jean Fabre et Philippe Lapendarié, cordonnier, de la frairie St-Géraud ; Géraud Cabrespine, avocat et Géraud Calvinhac, procureur, de la frairie St-Yves ; Jean Daguzon et Jean Laparra, marchands, de la frairie St-Martial ; Jean Laurie, tailleur, de la frairie Notre-Dame ; Jean Goute Verniols, de la frairie St-Blaise ; Jean Delbac, chaudronnier, de la frairie St-Eloi ; Etienne Sarrut, de la frairie St-Martin ; Pierre Parizot, menuisier, de la frairie St-Jean ; Pierre Trin, de la frairie de la Fête-Dieu. Le compte général des consuls sera vérifié. Sont élus : d'Aurenque, Pierre de Fraissy, avocat ; des Cordeliers, Antoine Bladanet, bourgeois ; des Ponts : Pierre de Boschatel, seigneur de La Martinie, conseiller au bailliage. Assiette des consuls : Pierre de Boschatel, Pierre de Fraissy, Antoine Bladanet (28 décembre). 1660. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Antoine de Cebié, lieutenant criminel, Paul de Cambefort, avocat, Antoine Apchin, médecin, Antoine de Sénezergues, bourgeois, Jean Delzoms, Guy Charrière, marchand ; des Frères, Pierre Lacarrière et Charles Colinet, conseillers au bailliage, Jacques Cailar, François Leygonie, Jacques Dulaurens et Jean Labro, avocats ; des Ponts, Louis de Gagnac, juge de l'abbé, Antoine Mole, avocat, Antoine Aigueparses, bourgeois, Antoine Reyt, greffier, Jacques Vigier, Pierre Canteloube (13 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin et à lever 500 livres pour suppléer au manque de deniers patrimoniaux. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs de Cebié, Cailar, Apchin et Reyt. Commissaires de police : les srs Mole, Apchin, Aigueparses et Vigier (21 janvier). Assemblée générale. Le consul de Fraissy, est député à Paris pour obtenir un jugement définitif dans l'affaire du sr de Conros. Le consul Boschatel ira à Clermont pour faire enregistrer la confirmation des privilèges de la ville (27 février). Assemblée générale. Les consuls feront les recherches nécessaires pour récupérer les pièces relatives au procès avec les officiers du présidial touchant la préséance (4 juin). - Assemblée générale. Remerciements seront faits à l'abbé d'Aurillac pour l'appui qu'il donne à la ville dans son procès avec le sr de Conros. Le conseil décide que l'on n'imposera sur la ville les 5.000 livres de don gratuit qu'après qu'on se sera efforcé d'en avoir modération. Il sera fait un emprunt pour la subsistance de la compagnie de cavalerie logée présentement en cette ville. Le sr Raymond Roque, marchand, est autorisé à appuyer le toit de son écurie contre la muraille de la ville près la porte d'Aurenque (25 juin). Assemblée générale. Le sr Laborie, prêtre de l'église Notre-Dame, est nommé administrateur temporel de l'Hôtel-Dieu, en remplacement du sr Brassac qui ne remplit point son office avec soin. Les consuls traiteront à l'amiable avec le sr Vigier, élu, touchant son inscription au rôle des tailles. Il sera fait opposition à l'enregistrement du contrat de mariage de la fille du sr de Belmont, dans lequel celui-ci prend la qualité de noble et d'écuyer (2 juillet). Assemblée générale. Sur arrêt de l'intendant portant contrainte contre les habitants d'Aurillac touchant le paiement du don gratuit, le consul Boschatel ira à Clermont avec Me Paul de Cambefort, conseiller du présent Hôtel-de-Ville, pour traiter de la dite imposition (19 août). Assemblée générale. Les consuls traiteront avec les officiers des deux compagnies de cavalerie de Conti, logées en cette ville, sur la somme à fournir pour leur entretien. Le sr La Martinière, commis au recouvrement du don gratuit ayant fait saisir des bestiaux appartenant aux habitants d'Aurillac et fait emprisonner le sr Boschatel, à Murat, on traitera de cette affaire "à la discrétion du seigneur intendant" (31 octobre). Assemblée générale. L'abbé d'Aurillac est choisi comme arbitre dans les différends entre la ville et le sr de Conros. Les consuls sont autorisés à imposer 200 livres pour un collecteur. Le consul de Fraissy rapporte que la ville a obtenu gain de cause dans son procès avec le sr de Conros, la Grande Chambre ayant décidé que la levée des droits de péage se ferait seulement ès lieux mentionnés dans l'accord de 1343 et ayant ordonné qu'il serait fait une enquête touchant la nécessité de rebâtir les ponts de Cabrières et du Bex. Enfin il a obtenu que la ville soit déchargée des sommes dont les traitants des tailles prétendaient qu'elle était redevable en 1657, et la modération de l'imposition du don gratuit à 3.000 livres. Le conseil renouvelle au sr Daudin son consentement de faire imposer la somme de 4.333 livres (23 novembre). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Pierre Laroche et Jean Hébrard, cordonniers, de la frairie St-Géraud ; Jean Cailar, avocat et Jean Rodaire, procureur, de la frairie St-Yves ; Bertrand Roque, marchand et Antoine Courtès, gantier, de la frairie St-Martial ; Isaac Laparra, tailleur, de la frairie Notre-Dame ; Etienne Teulier, de la frairie St-Blaise ; Hector Angely, de la frairie St-Eloi ; Antoine Giron, hôte, de la frairie St-Martin ; Géraud Costes, menuisier, de la frairie St-Jean ; Guillaume Dommergue, boucher, de la frairie de la Fête-Dieu. Le sr Lescure, élu, ayant obtenu ordonnance de M. de La Barre, intendant, qui défend de l'inscrire au rôle de la taille, on remontrera audit intendant que le sr Lescure faisait commerce. Approbation du compte général des consuls, montant à la somme de 5.215 livre, 9 sols, 3 deniers municipaux. Sont élus consuls : d'Aurenque, Antoine de Cebié, lieutenant criminel au bailliage ; des Cordeliers, Jean Cailar, avocat ; des Ponts, Jacques Vigier, bourgeois. Assiette des consuls dans le même ordre que ci-dessus (28 décembre). 1661. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Guillaume de Senezergues, procureur du roi au bailliage, Jean Cailar et Pierre de Senezergues, avocats, Louis Ronger, Paul Cebié, bourgeois ; des Frères, Joseph Fortet et François Sabatier, avocats, Michel Varet, Pierre Vigier, marchand, Martial Dabernard, notaire, Pierre Dabernard, orfèvre ; des Ponts, Beauzire Lascombes, Jean Bonhore et Etienne Darches, avocats, François de Cabrol et Jean Delolm, bourgeois, Jean Rodaire, procureur (14 janvier). - Assemblée générale. Protestation par Guillaume de Senezergues qu'il n'entend pas que sa nomination comme conseiller porte atteinte à ses prérogatives de procureur du roi. Les consuls sont autorisés à percevoir l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs de Lascombes, Roger, Darches et Roque. Commissaires de police : les srs Cailar, Sabatier, Delolm et Vigier. Continuation du traité passé avec les officiers des compagnies logées en cette ville, à raison de 10 livres par jour (21 janvier). Assemblée générale. On traitera à l'amiable avec l'élu Lacarrière touchant son inscription au rôle des tailles. Les comptes des consuls de 1653 seront vérifiés. Me Pierre Delagrange, aumônier de l'église abbatiale St-Géraud, est autorisé à se servir du local de l'ancien Hôtel-Dieu, en échange de la salle sise au-dessous de la maison de l'aumônerie, qui sert d'arsenal à la ville. On traitera à l'amiable avec le sr Gaches touchant diverses affaires de surtaux et radiation. Les consuls se subrogeront à leurs prédécesseurs dans le procès intenté à la ville par le sr Esparvier (23 février). Assemblée générale. Les consuls traiteront à l'amiable avec les élus au sujet de la participation de ceux-ci aux frais municipaux. Un nommé Claude Baudoin poursuivant la ville devant le conseil privé en paiement de 15.000 livres pour l'exemption des droits de francs-fiefs, cette affaire sera poussée jusqu'à arrêt définitif (18 mars). Assemblée générale. Les consuls traiteront à l'amiable avec le sr Lescure, élu, touchant son inscription au rôle des tailles. Les comptes des consuls de 1634 seront vérifiés. Approbation du traité passé avec les officiers, à raison de 80 livres par mois. Les consuls sont autorisés à imposer au rôle des officiers municipaux telle somme qu'ils jugeront nécessaire pour se couvrir des frais causés par les divers procès de la ville (9 avril). Assemblée générale. Le consul de Cebié remontre que depuis le peu de temps que Me Antoine Lacombe, curé de cette ville, est en charge, "il a entrepris de choquer le pouvoir et la faculté que la ville a d'employer aux fêtes solennelles et aultres jours tel prédicateur que bon luy semble, que mesmes il a presché que l'esglise et la chère estoient à luy, que personne n'y pouvoit prescher sans sa permission, que c'est à luy seul par exprès de prescher aux festes solennelles, en quoy il a troublé lesdicts consuls au droict et possession qu'ils ont de tout temps de choisir le prédicateur que bon leur semble et au droict et privilège qu'ils ont en ladicte esglize comme fondateurs et patrons d'icelle. De plus, a ramoustré qu'hier, après les vespres, en ladicte esglize, un P. Jésuite preschant... Ledit sr Curé sortit de la sacristie avec bruit et tumulte et s'en alla droict à la chère, commanda audit prédicateur de descendre... Et non content de ce, il auroit commandé au sonneur de monter au clocher et sonner toutes les cloches, ce que lesdicts srs consuls n'auroient peu empescher, parce que ledict sonneur s'estant barricadé dedans, ne voulut poinct ouvrir ny cesser ladicte sonnerie...". Le conseil décide qu'on informera l'abbé d'Aurillac de ce qui s'est passé, et qu'on portera plainte contre le sonneur devant le lieutenant-général, et contre le curé devant le bailli (9 mai). - Assemblée générale. Les comptes des consuls touchant le procès du sr de Conros seront vérifiés. Les hôtes de la ville qui ont logé les gens de guerre en 1659-60 refusant de payer la taille, leurs comptes seront examinés (27 mai). Assemblée générale. L'intendant ayant mandé aux consuls de fournir 300 livres pour la subsistance d'une compagnie de cavalerie du régiment de Conti, on enverra auprès de lui pour avoir de plus amples explications (14 juin). Assemblée générale. Permission est donnée aux consuls de faire imposer 200 livres pour le salaire des collecteurs des tailles. Approbation du traité passé par les consuls et le sr Lescure ; celui-ci ne sera cotisé qu'au rôle des frais municipaux et rayé du rôle de la taille tant qu'il sera pourvu de l'office d'élu. Approbation du compte des consuls de 1634, auxquels la ville est redevable de 1.386 livres, 11 sols, 8 deniers. Les frais de la députation de Pierre de Cebié seront vérifiés. Approbation des comptes des consuls de 1653, auxquels la ville est redevable de 906 livres, 2 sols, 6 deniers. Nicolas Delbourg, hôte du faubourg des Cordeliers, est autorisé à exhausser le mur de son jardin sis dans les fossés de la ville. Il sera fait un rôle des avances faites par les hôtes pour l'ustensile des gens de guerre. Les srs Lascombes et Bonhore sont commis à l'examen des réclamations de divers particuliers touchant les rôles des tailles. Me Roussy, notaire, demandant la permission d'exhausser une sienne maison rue du Crucifix, proche l'église Notre-Dame, d'autant qu'il a l'autorisation du curé, le conseil commet les srs de Senezergues et de Cambefort à l'examen des lieux, "nonobstant le consentement donné par ledit curé". Les comptes des consuls de 1650 seront vérifiés. Approbation du traité passé par les consuls avec le sr de Monteily. Celui-ci s'engage à payer l'arriéré de ce qu'il doit pour son domaine, et de leur côté les consuls promettent de le taxer au taux le plus modéré. M. Louis Gaches, sr de Belmont, s'est désisté de son procès contre la ville qui lui paiera en tout et pour tout la somme de 850 livres et à condition qu'il sera modéré au rôle de la taille (29 novembre). Assemblée générale. Le sr de Cebié est autorisé à faire imposer la somme de 3.081 livres, montant des frais qu'il a faits lors de sa députation à Paris. Autorisation est donnée au notaire Roussy d'exhausser sa maison. Guillaume Malvesin sera remboursé des avances faites à la ville, montant à 200 livres. Pierre Lasalle, me corroyeur, est autorisé à appuyer sa maison, rue St-Marcel, contre la muraille de la ville. Approbation du compte des consuls de 1656, auxquels la ville est redevable de 2.561 livres, 1 sol, 8 deniers. Nomination des bailes des frairies pour l'élection des consuls Jean Hermet et Jazerain, cordonniers, de la frairie Saint-Géraud ; Charles de Cambefort, avocat et Jean Bondy, procureur, de la frairie St-Yves ; Antoine Puech, marchand et Delduc, gantier, de la frairie St-Martial ; Bernard Delestang, tailleur, de la frairie Notre-Dame ; Pierre Artigues, tisserand, de la frairie St-Blaise ; Pierre Joulhe, serrurier, de la frairie St-Eloi ; Guillaume Passefon, de la frairie St-Martin ; Pierre Parizot, menuisier, de la frairie St-Jean ; Boissy, boucher, de la frairie de la Fête-Dieu. Approbation du rôle des frais municipaux de l'année, montant à la somme de 2.297 livres, 8 sols. - Election des consuls : d'Aurenque, Guillaume de Senezergue, sr de Larode, procureur du roi au bailliage ; des Frères, Jean de Gaultier, sr de Vaurs, lieutenant assesseur en l'élection ; des Ponts, Antoine Reyt, greffier au bailliage (28 décembre). 1662. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Raymond Vigier, conseiller au bailliage, François Chanut et Jean de Cebié, avocats, Antoine de Senezergues, bourgeois, Pierre Cavanac, greffier, Henri Delzoms ; des Frères, Charles Colinet, conseiller au bailliage, Charles de Cambefort, François de Leygonie et Antoine de Cebié, avocats, Jacques Beaufort, Antoine Puech, marchand ; des Ponts, Claude Lascombes, avocat, François de Sartres, médecin, Pierre Aigueparse, François Colinet et Joly, bourgeois, Pierre Cabrespine, marchand (13 janvier). - Assemblée générale. Permission est donnée aux consuls de percevoir l'entrée du vin et d'emprunter pour subvenir aux charges ordinaires. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs de Cebié, Chanut, Delzoms et Beaufort. Commissaires de police : les srs de Cambefort, de Conthe, Aigueparses, Colinet et Beaufort. Permission est donnée aux consuls de lever même somme que l'année dernière pour le salaire d'un collecteur des tailles (17 janvier). Assemblée générale. La feue dame de Rancilhac ayant fait le collège de la présente ville son héritier au détriment de ses parents, et ceux-ci attaquant ledit testament, la ville interviendra en faveur dudit collège. Permission est donnée aux P. Jésuites d'enclore dans leur collège la rue de Tras las Salles. Le fermier du poids de la ville est maintenu dans son privilège de vendre "à l'exclusion de tout aultre, ce qui est nécessaire pour les embalaiges", durant la durée de son bail (27 février). Assemblée générale. Le sr Castel est nommé directeur temporel de l'Hôtel-Dieu, en remplacement du sr Laborie qui déclare ne pouvoir s'occuper de ses fonctions. Les srs Darches et Bru s'engagent à payer une rente de 127 livres en faveur de l'Hôtel-Dieu, sur la somme de 2.300 livres léguée pour la fondation d'une chapellenie en faveur du directeur spirituel, somme dont ils sont détenteurs. Le conseil décide de poursuivre l'exécution des arrêts rendus contre le sr de Conros, "sans escouter aucune proposition d'accomodement" (17 avril). Assemblée générale. Le consul de Sénezergues remontre "que le jour de la foire Saint-Urbain passée, le sr de Conrotz, par une contrevention manifeste aux arrestz de la cour de Parlement, faisoit faire la levée du péaige aux Prades et aultres endroictz proches de la ville par des gens et aultres ses domestiques, lesquelz en oultre faisoient beaucoup d'exactions et violances, ce qui l'auroit obligé de fere monter à cheval le sr Vif-Bailly pour en informer, et se saisir de leurs personnes,... Et, en effect, il auroit trouvé lesdictz domestiques ausdicts lieux et iceux conduictz èz prisons de la présent ville". Le conseil décide que l'on fera venir les témoins de l'affaire, et que procès sera fait aux prisonniers (29 mai). - Assemblée générale. A la demande de l'abbé d'Aurillac, l'affaire du péage se traitera à l'amiable. Néanmoins, les commissaires de police ouïront prisonniers et témoins pour pouvoir dresser procès-verbal "desdictes contraventions". Assemblée générale. Il sera fait opposition à l'arrêt obtenu par le sr Cepière, greffier des présentations et affirmations du bailliage et siège présidial, qui l'autorise à percevoir certains droits qu'il prétend avoir été attribués à son office (17 juin). Assemblée générale. Continuation de la députation à Paris du sr de La Boigue, touchant l'affaire du sr de Conros. Les consuls traiteront avec les officiers de la compagnie colonnelle et état major du régiment des dragons du roi, logés en cette ville, "tant au sujet du taux des vivres que du deslogement" (24 septembre). Assemblée générale. Le premier consul prend des réquisitions contre l'absence de plusieurs conseillers qui a empêché de tenir conseil. Le commissaire de police Aigueparses ayant été maltraité dans l'exercice de sa charge par le sr Danjou, "lequel après quelques injures l'avoit menassé de luy donner des coups de bastons", le conseil donne pleins pouvoirs aux consuls pour obtenir réparation de ladite injure. Une somme de 300 livres sera imposée pour contribuer à un grand rétable que le curé de la paroisse de la ville fait faire pour le maître-autel (6 novembre). Assemblée générale. Approbation des frais de la députation du sr de La Boigue à Paris, montant à la somme de 855 livres, 5 sols. Les comptes présentés par Me Jean Vigier, avocat, héritier de feu Jean Vigier, élu, consul en 1651, seront vérifiés de nouveau. On accède à la demande de M. de Choisy, intendant, tendant à ce que les différends entre la ville et le sr de Conros fussent réglés devant lui (5 décembre). - Assemblée générale. A la demande de l'abbé d'Aurillac, on accorde aux religieuses de Notre-Dame de faire une dérivation de l'eau de la ville, à condition qu'elles ne s'en puissent servir qu'avant le point du jour et à nuit close. Me Jean Joulhe, serrurier, est chargé de l'entretien de l'horloge de la ville. Les consuls ont traité du délogement des gens de guerre à raison de 300 livres. Certains habitants, ayant déclaré qu'ils étaient privilégiés, "soit à raison des ordres de prestrize qu'ils ont receu qu'à cause des charges qu'ils possèdent", le conseil déclare s'en remettre à la prudence des consuls. Les srs Cambefort et Sénezergues, sr de Regault, sont commis, avec les auditeurs des comptes, "à la distinction et séparation des frais municipaux" (15 décembre). - Assemblée générale. Approbation des comptes présentés par le sr Vigier, auquel la ville est redevable de 1.371 livres. Il sera payé une somme de 115 livres au sr Durieu, avocat, reliquat de son compte. Nomination des délégués et représentants des frairies pour l'élection des consuls : Antoine Cabrial Laroze jeune et Laroche, cordonniers, de la frairie Saint-Géraud ; Charles de Cambefort, avocat, et Jean Boudy, procureur, de la frairie Saint-Yves ; Antoine Puech, marchand, et Antoine Delduc, gantier, de la frairie Saint-Martial ; Bernard Delestang, tailleur, de la frairie Notre-Dame ; Pierre Artigues, tisserand, de la frairie Saint-Blaise ; Pierre Joulhe, serrurier, de la frairie Saint-Eloi ; Guillaume Passefon, hôte, de la frairie Saint-Martin ; Pierre Parizot, de la frairie Saint-Jean ; Antoine Boissy, boucher, de la frairie de la Fête-Dieu. Approbation du compte des frais municipaux montant à 2.253 livres, 16 sols, 10 deniers. Sont élus consuls : d'Aurenque, François de Chanut, avocat ; des Frères, Bertrand Roque, bourgeois ; des Ponts, Beauzire Lascombes, avocat. Assiette des consuls : Beauzire Lascombes, François de Chanut, Bertrand Roque (29 décembre). 1663. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Guy de Passefon, président en l'élection, Antoine Apchin, lieutenant particulier en l'élection, Louis Rongier, viguier, Guillaume Casses et Jean Reyt, avocats, Raymond Roque, marchand ; des Frères, Jacques Cailar, Antoine de Cebié, Jean Savy et Antoine Lacarrière, avocats, Paul de Cebié, bourgeois, Martial Dabernard, notaire royal ; des Ponts, Pierre Boschatel, conseiller au bailliage, Jean Bonhoure, avocat, François de Vernhes, Jean Rodaire, procureur, Jacques Pipy, notaire, Guy Charrière, marchand (janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à percevoir l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Rongier, Reyt, Dabernard et Rodaire. Commissaires de police : les srs Rongier, Savy, Reyt, Vernhes, Lacarrière et Raymond Roque. Vu les grands abus qui résultent de la multiplicité des mesures du blé et du sel, les consuls et les commissaires de police feront la recherche des plus anciennes et des plus justes, "pour d'icelles former une seule, fixe, asseurée et véritable pour chacune des denrées, lesquelles ils attacheront au présent hostel avec une chesne pour servir de modèle et de règle à celles des particuliers, lesquels seront tenus d'en avoir de semblables de mesme contenu, et marquées en la présence d'un des srs consuls des armes de la présente ville (19 janvier). Assemblée générale. Les consuls tiendront la main à ce que les religieuses de Notre-Dame ne fassent percer les tuyaux de l'eau de la ville "qu'en telle sorte qu'elles n'en puissent abuzer". Le sr de Cambefort demandant la résiliation du contrat de 1653 qui l'oblige à entretenir la fontaine publique, le conseil décide qu'il mettra ladite fontaine en état, et que les consuls prendront des personnes "à ce cognoissantes pour vériffier" le travail. L'entretien du pavé des avenues de la ville sera mis en adjudication. Les consuls feront rendre compte de leur gestion à leurs prédécesseurs depuis 1650. On fera signifier au sr de Conros l'arrêt qui le condamne à réparer le pont de Cabrières. Il sera établi un modèle unique de poids pour les denrées. Le procès contre les élus au sujet de leur inscription au rôle des tailles sera poursuivi (26 février). Assemblée générale. On députera en cour un homme de condition, suffisant et capable pour poursuivre le procès contre les officiers du présidial touchant les préséances. Les consuls traiteront avec les gens de guerre du surtaux des vivres et fourrages. Le conseil leur donne pouvoir de poursuivre l'accommodement avec le sr de Conros (19 juin). Assemblée générale. Permission est donnée aux consuls d'imposer une somme de 200 livres pour le collecteur des tailles. Le sr Colinet, consul en 1657, a fait assigner la ville en paiement d'une somme de 4.100 livres qu'il prétend lui être due, de même les consuls de 1653, pour une somme de 906 livres. Approbation du traité passé par les consuls avec les officiers de la demi-compagnie logée en ville. Moyennant une décharge de dix cavaliers, la ville fournira le foin et l'avoine à ses frais (4 juillet). - Assemblée générale. Les trésoriers généraux exigent la production du rôle des frais municipaux des deux dernières années, sous peine de 300 livres d'amende et de n'en pouvoir plus lever à l'avenir, le sr Contrastin aîné se rendra à Riom pour s'entendre avec lesdits trésoriers (30 juillet). Assemblée générale. Les consuls Lascombes et de Chanut étant décédés, le conseil adjoint au sr Roque les srs Contrastin et Bonhore, avocats, pour "l'assister de leur avis et conseil dans les occurences des affaires pendant la présente année". Le compte des hôtes touchant la subsistance des gens de guerre sera vérifié. Le sr Contrastin a obtenu un délai pour faire enregistrer la confirmation des privilèges de la ville touchant les frais municipaux. L'intendant devant venir en cette ville, le consul Roque achètera le linge nécessaire qu'il convient de lui fournir. Approbation des frais de députation à Paris du sr de Laboigue, montant à la somme de 1.048 livres, 13 sols (12 septembre). Assemblée générale. Le conseil décide d'accepter le legs fait en faveur de l'Hôtel-Dieu par François Chanut, consul l'année précédente, sous bénéfice d'inventaire. Le compte des frais de députation du sr Puechmeghe touchant les affaires du présidial sera vérifié. On envoie une députation saluer le duc de Bouillon, gouverneur de cette province, qui est arrivé dans le bas pays. L'intendant sera prié de lever l'interdiction dont sont frappés les consuls de lever les frais municipaux. Le consul Roque se charge de la levée des tailles avec le sr Lascombes, moyennant une somme de 300 livres, dont les deux tiers ont déjà été levés en juillet. L'entretien de l'horloge de la ville fut confié par erreur au sr Joulhe, maître serrurier, atendu qu'il appartenait à Pierre Doumal, maître horloger, en vertu d'un contrat de 1658 (2 novembre). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Jean Lacombe dit Baissou et Laroche, cordonniers, de la frairie St-Géraud ; Paul de Cambefort, avocat et Annet Burg, procureur, de la frairie Saint-Yves ; Jean Terrisse, de la frairie Saint-Martial ; Pierre Delestang, tailleur, de la frairie Notre-Dame ; Etienne Teulière, tisserand, de la frairie Saint-Blaise ; Vidal Rascle, éperonnier, de la frairie Saint-Eloi ; Pierre Passefon, hôte, de la frairie St-Martin ; Livernois menuisier, de la frairie Saint-Jean ; Antoine Boissy, boucher, de la frairie de la Fête-Dieu. A l'occasion.de la nomination faite par le roi de M. de Noailles comme duc et pair de France, et pour reconnaître les grands bienfaits que la ville a reçus de lui, le conseil décide que les habitants prendront les armes et qu'on fera tirer le canon. Sont élus consuls : d'Aurenque, Guillaume Casses, avocat ; des Frères, Jean de Lacarrière, écuyer, sr de Monteily et de Bournatel, conseiller, secrétaire du roi, maison et couronne de France et de ses finances ; des Ponts, Jean Sarret, procureur. Assiette des consuls : Jean de Lacarrière, Guillaume Casses, Jean Sarret (28 décembre). 1664. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Antoine de Cebié, lieutenant criminel, Pierre de Cebié, avocat du roi, Pierre Gourlat et Paul de Cambefort, avocats, Claude Burg et Pierre Cavanac, greffiers, Guillaume Casses, bourgeois ; des Frères, Antoine de Cebié de Conthe, Jean Barata et Joseph Fortet, avocats, Jean Delolm, notaire, Pierre Vigier et Antoine, Puech, marchands ; des Ponts, François de Sartres, médecin, Jean Verdier, sr de Freissinet, avocat, Pierre de Cambefort de Crozades, Hélis Verdier, Pierre Labeau, sr de Falietz et Jacques Vigier, bourgeois, Pierre Charrière, marchand (8 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à percevoir l'entrée du vin et à faire imposer 200 livres pour le salaire d'un collecteur des tailles. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Gourlat, Labeau, Vigier et Burg. Commissaires de police : les srs de Cebié de Conthe, Cambefort, Labeau, Vigier, Verdier et Burg (11 janvier). - Assemblée générale. Le sr de Monteily, premier consul, est député à Paris avec charge de faire opposition à l'arrêt qui maintient les officiers du présidial en possession "qu'ilz ont supposé avoir", de prendre séance "ez esglizes de ladicte ville et rencontres publiques avant lesdicts srs consuls". Et attendu "la condition dudict sr de Monteily et qu'il sera obligé à plus grand fraiz, a esté délibéré qu'il luy sera passé neuf livres par jour pour les fraiz de son voyiage" (12 janvier). Assemblée générale. Les officiers du présidial ayant assigné par-devant le sr Coutel, lieutenant particulier de Saint-Flour, les consuls d'Aurillac pour voir exécuter l'arrêt obtenu par les premiers touchant la préséance, le conseil décide que les consuls "se doivent maintenir en la possession immémoriale dans laquelle ils sont des droits honorifiques ez esglizes de ladicte ville et ez assemblées publiques" (2 février). - Assemblée générale. Les officiers du présidial ayant député vers M. de Pomereu, intendant de la province, pour faire exécuter l'arrêt rendu en leur faveur, le conseil persiste dans ses précédentes délibérations, et déclare que l'on se pourvoira au conseil du roi pour obtenir que toutes les causes concernant les consuls et habitants de la présente ville soient enlevées à la connaissance des officiers du présidial, et portées devant le siège le plus proche (3 février). Assemblée générale. Le conseil décide que le sr de Monteily poursuivra le procès des officiers du présidial, désavouera les procédures faites en 1660 comme ayant été faites par des consuls qui étaient en même temps officiers du présidial, et assignera lesdits officiers pour le fait qu'ils sont pour la plupart proches parents et que "par la faveur et suport qu'ils se portent les uns aux aultres, les crimes commis par leurs proches et mesmes par quelques-uns de leur corps demeurent impunis". Le sr Antoine Chiquart, marchand teinturier de la présente ville, est autorisé à faire construire un bâtiment dans un petit jardin situé entre le pont et le ravelin de la porte du Buis (28 avril). Assemblée générale. Le consul Casses remontre que les officiers présidiaux, "par une nouveauté extraordinaire, ont despuis peu entrepris de ruyner la jurisdiction que Mgr l'abbé et comte, seigneur et hault justicier de ladicte ville a dans icelle, dans l'enclos des quatre croix estans dehors ladicte ville et dans les lieux de Belbex, Beliac et autres, auxquelles fins ils ont despuis peu faict enlever les bancs que lesdicts srs officiers dudict sr abbé avoient dans la salle basse du palais de ladicte ville, et ont inhibé aux particuliers d'Aurillac de plus postuler dans ladicte jurisdiction ordinaire". Sur quoi le conseil décide de s'opposer à de telles prétentions. On accepte la proposition de M. de Noailles de traiter ces différends à l'amiable (9 juin). Assemblée générale. On traite à l'amiable avec les héritiers de la dame de Rancilhac, à raison de 9.000 livres qu'ils paieront au collège. Les frais faits par le sr de Monteily seront vérifiés. Les élus seront assignés en paiement de leur part des frais municipaux. Les députés envoyés auprès de M. de Fortia, le nouvel intendant de la province, pour le saluer et implorer sa protection, rapportent qu'il "les reçeut favorablement et fit espérer beaucoup pour la descharge et tranquillité publique" (30 août). Assemblée générale. Le conseil décide de prendre l'intendant comme arbitre dans le procès de la ville contre les officiers du présidial, à cause des grands frais que cause ce procès (17 septembre). Assemblée générale. Le conseil accorde à l'abbé la salle basse qui se trouve sous la maison de l'aumônerie pour y établir l'auditoire de sa juridiction. Les consuls feront promptement réparer le pavé du chemin royal qui va à Marmanhac. On s'opposera à la confirmation des lettres de noblesse du sr Gâches. Les P. Jésuites seront assignés en justice pour se voir supprimer "l'indue exaction qu'ils font annuellement sur les habitans de ceste ville d'une somme de 735 livres". Les avances faites par les consuls au sujet des préséances leur seront remboursées. Le prédicateur sera gratifié de la somme de 450 livres (1er décembre). - Assemblée générale. Le compte présenté par le sr de Monteily pour les frais de son voyage à Paris, montant à la somme de 1.788 livres, 10 sols, 4 deniers, est approuvé. On accorde "quelque désintéressement" aux hôtes pour l'entretien de la compagnie du duc d'Orléans en janvier, et de la compagnie des dragons du roi en février. Les comptes des consuls de 1663 sont approuvés. La ville leur est redevable de la somme de 1.801 livres, 6 sols, 4 deniers (16 décembre). - Assemblée générale. Le conseil traite avec le premier consul de Monteily au sujet des procès mus entre lui et la ville sur les impositions faites en 1652 sur ses frère, sœur et métairies de Bondy et Bournatel, pour raison desquels il avait obtenu divers arrêts contre la ville. Celle-ci lui paiera 1.229 livres 10 sols qui seront inscrits dans les rôles des frais municipaux (18 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Géraud Vernhes et Armand Lermet, de la frairie Saint-Géraud ; Jean Sabatier, avocat, et Jean Mole, de la frairie Saint-Yves ; Etienne Bilhès et Paul Verdier, marchands, de la frairie Saint-Martial ; Lion, menuisier, de la frairie Saint-Jean ; Rigal Delbac, de la frairie Saint-Eloi ; Antoine Martal, de la frairie Saint-Martin ; Pierre Raoux, de la frairie Saint-Blaise. Sont élus : Jacques de Courboulès, sr de Montjoly, juge de l'abbé d'Aurillac ; François de Sartres, docteur en médecine ; Antoine Puech, bourgeois (30 décembre). 1665. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). Assemblée générale. Le premier consul remontre que "les brigues et monopoles qui ont pareu au commencement de leur charge dans le présent hosteil et qui ont retardé l'establissement d'un conseil de ville ont esté si publics que M. de Fortia, intendant de ceste province, en feust adverty, et, en effet, ledict sr Courboulès estant allé devers luy pour luy offrir le service des habitants de la présent ville, il trouva ledict sr de Fortia instruit de tout ce qui s'estoit passé et dans la volonté d'interposer son authorité pour rompre lesdictes caballes et pourvoir aux abuz et surprises qui se commettent dans ledict hosteil ; à ces fins, ledict sr Courboulès luy auroit présenté requeste, tant en son nom que des srs ses collègues atandu que lesdicts cabalistes s'estoient rendus maistres des susfraiges et que la manière de nommer lesdicts conseillers donnoit lieu ausdictes brigues, introduisant dans cest hosteil des cordoniers, des tailleurs d'habitz, des tisserands, bouchers, forgherons, charpentiers, et aultres gens de peu qui se laissent facillement corrompre et intimider.... Sur laquelle ledict sr de Fortia bailla son ordonnance pourtant que lesdicts consuls se pourvoieront par devers le roy et nos seigneurs de son conseil pour leur estre faict aultres officiers de ville, et cependant, par manière de provision, que les consuls, dans la conduite des affaires communes se serviront des deslibérations de l'année dernière, et en cas de besoing de nouveaux adveuz ils prendront l'advis de dix-huict consuls des années immédiatement précédentes, oultre l'advis des antiques". La majorité des assistants (24 contre 16), est d'advis qu'il n'y a pas lieu de réformer le mode de recrutement des conseillers. A la demande du premier consul de Courboulès, le lieutenant général lui donne acte de dresser procès-verbal de la présente délibération, "pour faire veoir la continuation des brigues et monopoles". La duchesse de Noailles sera reçue dans cette ville avec les honneurs accoutumés. Suit la teneur de l'ordonnance de l'intendant de Fortia du 12 mars. En conséquence sont nommés pour former "par provision" le conseil ordinaire de ville, les consuls depuis 1656 "qui se sont trouvés en vie : Pierre Pages, sr de Vixouze (1656) ; Charles Colinet.et Paul de Cambefort (1657) ; Jean Daudin, Charles de Cambefort et Pierre Mole (1658) ; Jean de Cambefort du Serieys et Antoine de Cebié (1659) ; Pierre Boschatel, Pierre de Fraissy, Antoine Bladanet (1660) ; Antoine de Cebié, Jean Cailar et Jacques Vigier (1661) ; Guillaume de Senezergues, Jean de Gaultier et Antoine Reyt (1662) ; Bertrand Roque (1663) ; Jean de Lacarrière, Guillaume Casses et Jean Sarret, consuls l'année précédente. Divers sujets de délibérations ne seront pas examinés (29 avril). Assemblée générale. Les consuls feront imposer une somme de 200 livres pour le collecteur des tailles. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Fraissy, Cambefort, Reyt et Bladanet. Permission est donnée d'emprunter 5 ou 600 livres pour les frais courants. Le sr de Courboulès est député en cour pour soutenir le procès du sr de Senezergues "touchant le droict qu'il prestend d'entrer aux assemblées qui se font en cest hostel en qualité de procureur du roy", et le procès contre les officiers de l'élection. On conférera à l'amiable avec les P. Jésuites touchant certains différends. Sont nommés commissaires de police : les srs de Cebié de Conthe, Bladanet, Vigier et Roque (5 mai). Assemblée générale. Le premier consul remontre que le roi "après avoir deffendu les marchandises des royaumes et pays estrangers, a ordonné l'establissement de la manufacture et ouvraiges de tous les pointz de Venise, Gênes et aultres en huict villes de son royaume, dont l'une est la présent ville en laquelle il y a désjà un commis avec des maistresses ouvrières pour y fere travailler deux cens femmes ou filles que ladicte ville et le voisinaige luy doivent fournir ainsy qu'il est porté par l'arrest en forme de desclaration donné au conseil du roy, et ordonnance de M. de Fortia, lequel est en la présente ville pour exécuter ledit arrest, et s'il est vray que ledict commis et ses ouvrières ayent reçeu quelque mauvais accueil de quelqu'un de nos habitants, ainsy qu'ils s'en plaignent et dont lesdicts srs consuls ont protesté n'avoir aucune cognoissance... Ils estiment qu'un chacun des habitants doit contribuer à faciliter ledict establissement et à leur fournir des ouvrières....". Le conseil décide que des remerciements seront faits au roi pour l'honneur qu'il a fait à cette ville d'y établir ladie manufacture, en reconnaissance de quoi ils fourniront au commis une maison commode, dont le loyer sera passé au compte des frais municipaux. L'affaire de la ville avec le procureur du roi sera remise à, la décision de l'intendant (12 juin). Assemblée générale. La duchesse de Noailles sera reçue avec tout l'honneur et solennité possible. On mettra sur pied une compagnie de chaque quartier, et les consuls éliront tels officiers que bon leur semblera. Le procès avec les élus sera remis à la décision de l'intendant. Approbation de la location faite par les consuls de la maison du sr de Cebié pour la manufacture de dentelles, à raison de 280 livres. Vérification sera faite des dépenses faites par les cavaliers de la compagnie de Nogent (3 juillet). Assemblée générale. Les comptes des consuls de 1650 seront examinés. On fera opposition à l'arrêt obtenu par le sr Daudin, par lequel la ville doit lui payer 5.000 livres. Les consuls soumettront à la cour des grands jours d'Auvergne l'affaire des officiers présidiaux (27 novembre). Assemblée générale. Approbation du compte des consuls montant à la somme de 3.707 livres, 1 sol, 2 deniers. Enregistrement au greffe de l'Hôtel de Ville du nouveau règlement consulaire du 26 novembre. Le roi ayant supprimé l'office de greffier des maisons consulaires des villes au ressort du Parlement et Chambre des Comptes, les consuls verront de se faire rembourser, la finance dudit office pour payer ce qui est dû à Géraud Cabrespine, greffier de la maison de céans. - Election des consuls faite au scrutin secret, suivant les prescriptions du nouveau règlement. Sont élus : Guy de Passefon, sr de Gazars, conseiller au bailliage et président en l'élection, Jacques Cailar, avocat au bailliage, Jacques Rocher, procureur audit siège (31 décembre). 1666. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Assemblée générale. Les conseillers de l'année précédente, pris parmi les anciens consuls, sont maintenus en charge. Les consuls sont autorisés à percevoir l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Gaultier, Cambefort de Niossel, Cailar et Roque. Les commissaires de police de l'année précédente sont maintenus avec charge "de s'employer avec plus d'attachement". La somme de 200 livres sera imposée pour le collecteur des tailles. Permission est donnée aux consuls de lever 5 ou 600 livres pour les frais courants. L'intendant a obtenu pour la ville modération de 1.000 livres de taille (9 janvier). Assemblée générale. Le conseil déclare donner son consentement à la confirmation par le roi de l'établissement du monastère de l'ordre de la Visitation fait en 1651, d'autant "que les habitans de cette ville ont veu" pratiquer toutes sortes de vertus dans ce monastère" (10 août). Cote E DEP 1500/38 Date(s) 1655-1666 Description physique Registre. - In-folio. 105 folios papier Commentaire Ancienne cote : BB 16 Mots-clés lieu Aurillac (Cantal, France)