Aurillac Archives anciennes (antérieures à 1790) Série BB : Administration communale Délibérations des conseils de ville - Elections, nomination des maires, consuls, échevins, officiers de ville Assemblée générale. Les srs Vigier et Viguier étant décédés, Pierre Cavanac et Martial Dabernard sont nommés auditeurs des comptes à leur place. Louis Rodes, teinturier, est autorisé à élever d'un étage une petite loge qu'il a fait construire contre la porte des Cordeliers, à charge par lui de la démolir chaque fois que le conseil le décidera, et de creuser un canal pour conduire les eaux qui sortiront de sa maison jusqu'à la rivière. Le sr de Veyre est autorisé aux mêmes conditions à élever "une petite lotge" dans un sien jardin proche la porte des Cordeliers (21 juin). Assemblée générale. Le conseil se prononce contre la prétention du lieutenant-général de prendre le serment et l'avis des habitants dans les réunions du corps commun. Cette prérogative appartient aux seuls consuls. Le sr de Sénezergues, procureur du roi, aura sa taille modérée cette année de 11 livres. Les conseillers assesseurs et les archers du vif-bailli seront compris aux rôles de la taille. Les consuls s'informeront de quelle manière doit se faire l'imposition du sol pour livre sur tous les deniers à lever, prescrite par le roi. Les Carmes de la présente ville seront requis d'abandonner leurs prétentions sur les arrérages des aumônes données par feu Cabrol. Le lieutenant général doit être compris au rôle de la taille, mais à un taux fort modéré, "en considération de son mérite et de ce qu'ils espèrent que ledict sr vivra avec le corps de ladicte ville avec intelligence". Les 1.733 livres, 5 sols avancés par les consuls de 1631 pour l'entretien de la compagnie des chevaux-légers du chevalier de Saint-Nectaire leur seront remboursés (15 juillet). Assemblée générale. Les consuls s'opposeront à l'imposition des droits de francs-fiefs, ainsi qu'à la levée de tout droit d'amortissement sur les fours, fontaines, communs et pâturages. On demandera modération de la taille, à cause de la gelée survenue en juillet dernier, qui emporta tous les blés mûrs, "et où lesdicts srs trésoriers feront difficulté d'adjouster foy auxdicts procès-verbaux contenant preuve de la disette des bledz, qu'il leur plaise commettre l'un d'eux, ou telle autre personne qu'ils adviseront pour vériffier ladicte estérillité". Les frais avancés pour la ville par le vis-bailli lors de l'affaire de Saint-Martin lui seront remboursés (17 septembre). (Manque la fin de l'année 1641). 1642. - Prestation de serment par les nouveaux consuls : Pierre Gourlat, sr de La Veyrine, lieutenant particulier au bailliage, Jean Contrastin aîné, avocat, Pierre Laveissière, sr de La Moisetie, bourgeois (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Jean de Cambefort, conseiller au bailliage, Jean Ouvrier, conseiller du roi et élu, Pierre Malvesin, juge ordinaire de l'abbé, Pierre Gourlat, avocat, Jean Delzoms, bourgeois, Pierre Reyt, procureur ; des Frères, Jean Dulaurens, conseiller du roi, Jean Vigier, élu, Jourdain Leigonye et Jean Contrastin puîné, avocat, Nicolas Esteyries, médecin, Jean Delolm, bourgeois ; des Ponts, Jean Brolhat, conseiller au bailliage, Louis de Vernhes, lieutenant en l'élection, Jean Castel, juge et garde des sceaux au bailliage, Beauzire Lascombes et Jean Bonhoure, avocats, Pierre Cavanac, bourgeois (4 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Ouvrier, Malvesin, Lacombe et Cavanac. Commissaires de police : les srs Contrastin, Bonhoure et Delzoms. Il y aura audience de police tous les lundi. Les avances faites par les srs Vigier et Cabrespine pour les réparations de la maison de ville, montant à la somme de 104 livres, 4 sols, 6 deniers, leur seront remboursées (10 janvier). Assemblée générale. Les consuls s'opposeront à ce que le sr Choubert, soi-disant directeur de l'afferme générale des gabelles de Languedoc, établisse en cette ville un contrôle du sel qui s'y vend et s'y débite, sous prétexte d'esviter le transport et "faux saunaige" dudit sel. Le procès intenté au vif-bailli pour le faire contribuer à la taxe des subsistances de l'armée sera poursuivi aux frais communs de la ville. Permission est donnée aux consuls de bailler à investison le fossé qui va de la porte d'Aurenque jusqu'à Saint-Etienne. On traitera à l'amiable avec le sr de Veyre au sujet du privilège accordé par les rois de France aux habitants de chasser 3 lieues autour de la ville. Les consuls de 1639 seront remboursés du droit du sol pour livre qu'ils ont payé et qui s'élève à 452 livres, 7 sols ; de même les consuls de 1638, de la somme de 279 livres, 4 sols (14 mars). Assemblée générale. Le compte des consuls de 1632 pour la levée de l'étape sera vérifié. Celui du sr Hérault comprenant les frais de son voyage à la cour montant à 1.000 livres, sera examiné. Il a traité pour la confirmation de l'exemption des droits de francs-fiefs à 5.000 livres (4 avril). - Assemblée générale. Le sr Lacombe, curé de l'église Notre-Dame, assigne les consuls en paiement des droits de dîme sur les héritages dépendant de son domaine de Limanhe, "bien qu'ils soient scitués dans les croix de la ville et par ainsin, suivant les privilèges concédés par N. S. P. le pape, exemps et immunes dudict droict de dixme". Le conseil décide que les consuls examineront les pièces concernant lesdits privilèges. On passera contrat avec le sr Lamotte pour l'entretien des pavés de la ville (14 avril). Assemblée générale. Le sr de Chaulnes, intendant de la justice, police et finances, est arrivé en cette ville où il a établi le bureau "pour prendre et recevoir le droit de subvention sur les marchandises contenues au tarif arresté et vériffié au conseil de sadicte Majesté". Les consuls lui feront des remontrances sur ce qu'il entend lever ledit droit sur les charettes de vin "plus qu'il ne leur en est deub, heu esgard aux muids de Paris", sur le vin qui se trouve dans les caves et celliers des habitants, et sur le bois et autres marchandises "plus qu'il ne leur en est deub" (7 mai). - Assemblée générale. Le sr de Chaulnes a modéré le droit de subvention sur le bois et le charbon ; pour le reste, les consuls se pourvoiront au conseil (10 mai). - Assemblée générale. Les consuls traiteront à l'amiable le procès pendant entre la ville et les srs de Puybasset, Daudin et Rougier (16 mai). - Assemblée générale. On décide de ne présenter aucune requête pour le droit de subvention, mais de prier l'intendant que les gens à ce commis le lèvent "le plus modérément que se pourra". Me Jean Barata, l'un des procureurs au siège présidial, a été amené prisonnier à Riom "par faulte d'avoir volu payer 4.500 livres, à laquelle les procureurs sont taxés pour quatre offices de tiers référendaires que le roi a créés au-dict siège". Le conseil décide qu'il convient d'amortir ledict droict comme étant grandement préjudiciable au public, et pour ce faire, assembler les prévôtés de Maurs et Mauriac. On traitera avec les srs Hérault et de Vernhes du procès qu'ils soutiennent contre la ville, afin "d'esviter à frays et despens" (24 mai). Assemblée générale. Le consul Contrastin et le sr Gourlat iront à Murat faire opposition, par devant le sr Theillard, juge des gabelles, contre un "faux et supposé procès-verbal" fabriqué par le sr Cormary, envoyé par le sr Choubert, commis du fermier général des gabelles, au sujet de l'établissement en cette ville d'un contrôle du sel (13 juin). - Assemblée générale. A la demande du sr de Chaulnes, les consuls assisteront tous les jours à la levée du droit de subvention sur la place publique. On louera la maison de feu Pierre Bonnet au commis dudit droit. Commandement à tous les habitants de se retirer chez eux à neuf heures du soir, et, passé cette heure, de ne pas sortir sans lumière "à peyne de prison et de punition exemplaire". Défense est faite aux hôteliers et cabaretiers de recevoir les habitants "heure de nuict". Les dizainiers veilleront à l'observation de ce dessus, et surtout à ce qu'il ne se fasse pas d'assemblées secrètes (18 juin). Assemblée générale. Les commis à la levée du droit de subvention étant sortis de la ville, et le sr de Chaulnes ayant enjoint aux consuls de lever ledit droit, attendu qu'il y a eu entente entre le sr de Chaulnes et lesdits commis, on convoquera les prévôtés de Maurs et de Mauriac pour déléguer des députés au roi avec mission de décharger les consuls de ladite levée. Approbation de l'opposition faite par les avocats et procureurs au bailliage à la prétention qu'émet Me Antoine Cepière, greffier des présentations, de prendre le tiers de 5 sols par livre sur chaque présentation. Les consuls traiteront avec un fontainier qui est arrivé en cette ville pour la réparation de la fontaine de la place. Un arrêt du prévôt général de la Basse Auvergne décharge le vif bailly et ses officiers des tailles, crues et droits de subsistance. Approbation du compte des consuls de 1634 auxquels il reste dû 606 livres, 10 sols (18 juillet). Assemblée générale. Le sr de Chaulnes a rendu un décret d'ajournement personnel contre le lieutenant-général et les consuls, relatif à la prétendue désobéissance desdits au sujet de la levée du droit de subvention. Le conseil décide que la ville prendra en main la cause du lieutenant-général et des consuls qui se transporteront à Saint-Flour avec les srs Lascombe et Gourlat, conseillers en la présente maison, pour faire apparoir à M. de Noailles l'innocence de la ville. Approbation du compte des consuls de 1639 (25 septembre). Assemblée générale. Le sr de Chaulnes et M. de Noailles enjoignent aux consuls de faire la levée du droit de subvention, et le sr de Combes, commis général, a assigné les consuls en paiement de la somme de 10.000 livres "pour la non jouyssance, domaiges et intérests du fermier-général faulte d'avoir faict ladicte levée despuis le 15 juillet dernier, saulf à augmenter sa demande pour la non-jouyssance des aultres lieux deppendant de ladicte eslection". Le sr Gourlat, lieutenant particulier au bailliage et premier consul, est suspendu de sa charge de lieutenant, "jusques à ce qu'il raporteroit certifficat d'avoir faicte la levée dudict droict pendant un mois". Le sr de Chaulnes a aussi demandé aux consuls "quelles dilligences ils avoient faictes d'apprendre les autheurs du murtre commis au pas de Cabrières en la personne d'un nommé Labarre qu'il avoit envoyé pour fere la levée dudict droict". Le conseil décide que les consuls lèveront ledit droit pendant un mois, et "à ces fins, se fairont assister par telles personnes que bon leur semblera, mesmes par le sr vif bailly de la province et ses archers". Injonction sera faicte à toutes personnes de venir payer ledit droit "à peyne de confiscation de leurs marchandises et de cinq cents livres d'amende". Pour la demande en dommages-intérêts de 10.000 livres, les consuls se défendront "le mieulx qu'il leur sera possible, aux frais et dépens de la ville". Suivent 95 signatures (10 octobre). Assemblée générale. Autorisation du contrat passé par les consuls avec Me Nicolas Fay pour la levée des impositions, et de celui passé par les consuls avec un fontainier qui s'est chargé de faire venir à la fontaine de la place l'eau des fontaines "d'Ausaguesses" et autres qui sont à la côte "Courmalix" proche la porte d'Aurenque. Les consuls poursuivront le procès intenté à la ville par les srs de Puybasset, Daudin et Rougier et par les srs Hérault et de Vernhes (14 novembre). - Assemblée générale. Les consuls ayant procédé à la levée du droit de subvention pendant un mois, le consul Gourlat ira demander au sr de Chaulnes, à Riom, de les en décharger (17 novembre). Assemblée générale. Le consul Gourlat se rendra à Brioude, au département des tailles, pour supplier le sr de Chaulnes de modérer la ville, attendu que celle-ci n'est pas abonnée au conseil du roi comme les années précédentes, et qu'il dépend dudit sr de l'augmenter ou diminuer si bon lui semble. Les consuls seront remboursés des frais de leurs divers voyages (19 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies : Pierre Delolm et Bernard Cantournet, messager, de la frairie St-Jacques ; Guillaume Borie et Pierre Courany de la frairie St Martial ; Pierre Malberc et Etienne Laribe de la frairie St-Géraud ; Antoine Bergier, tailleur, de la frairie Notre-Dame, Antoine Cantagrel, de la frairie de la Fête-Dieu ; Poncet Costes, de la frairie St-Jean ; François Malriou, tisserand, de la frairie St-Blaise ; Jean Bro, favre, de la frairie St-Eloi. Sont élus : d'Aurenque, Pierre Cavanac, procureur au bailliage ; des Cordeliers, Claude Textoris, président en l'élection ; des Ponts, Beauzire Lascombes, avocat au bailliage. Assiette des consuls : Claude Textoris, Beauzire Lascombes, Pierre Cavanac (26 décembre). 1643. - Prestation de serment du sr Cavanac. Défaut est porté contre les srs Textoris et Lascombes qui ne se présentent pas (1-5 janvier). - Prestation de serment desdits Textoris et Lascombes, le premier déclarant qu'il n'entend faire aucune levée de taille et de subsides, le second, protestant contre son élection à cause de ce qui lui est dû encore par la ville pour raison de ses deux consulats de 1629 et 1635 (6 janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Jean Destanne, avocat du roi au bailliage, Raimond Vigier, magistrat au bailliage, Guy de Meynard, élu, Guillaume de Fraissy, Jean de Cebié et Pierre de Vernhes, avocats ; des Frères, Géraud Lacarrière, conseiller au bailliage, Pierre Savy, Pierre de Cebié, Antoine Contrastin et Géraud Cabrespine, avocats, Jean Vigier, docteur en médecine ; des Ponts, Antoine de Passefon, conseiller, Etienne Decrose, élu, François de Cabrol et Pierre Aigueparses, bourgeois, Claude Jurgaud, notaire, Michel Delzoms, greffier (9 janvier). - Assemblée générale. Permission est donnée aux consuls de lever l'entée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes ; les srs de Lacarrière, Destanne, Vigier et Fraissy. Tous les conseillers seront commissaires de la police, charge qu'exerceront ceux du même quartier quatre mois. Le sr Cavanac, bourgeois, sera prié de continuer à administrer le revenu de l'hôpital pendant encore une année. On remboursera aux srs Puybasset et Daudin la somme de 650 livres y compris les intérêts depuis 1634 (16 janvier). - Assemblée générale. On remet toute décision au sujet du droit de franc-alleu après avoir pris connaissance de ce que réclamera le commis. Quant au ban et à l'arrière-ban, si la ville n'a pas de privilège à ce sujet, tous les particuliers qui ont du bien noble et qui seront taxés paieront leurs cotisations (30 janvier). Assemblée générale. On présentera requête au sr de Chaulnes pour que l'on obtienne imposition des dettes de la ville. Le "partisan du droit de franc-alleu" prétend droit sur toutes les terres qui sont tenues noblement franchement et allodialement. Les consuls communiqueront de cette affaire avec les consuls des prévôtés de Maurs et Mauriac (6 février). - Assemblée générale. Le consul Textoris rapporte que "la nuit dernière, quelques personnes mal affectionnées au bien de ladicte ville, par une malice extraordinaire, ont mis feu à la maison de Pierre Bonnet, dans laquelle les commis à faire la levée du droict de subvention estoient lotgés, lesquels néantmoings n'estoient dans ladicte maison, ce qu'a pensé causer un grand désordre et embraser partye de ladicte ville. Et parce que M. de Chaume qui a establi lesdicts commis en ladicte ville croiroit que ledict feu y eust esté mis à desaing par les habitans de ladicte ville pour offenser lesdicts commis, lesquels, à cause de ce, menacent de se retirer, ils ont faict une exacte recherche par ladicte ville pour aprandre les autheurs de ladicte incendie". Le conseil décide que M. de Chaulnes sera informé des diligences faites par les consuls, et que pour découvrir les coupables, on procédera par monitoires et censures ecclésiastiques. Défense sera faite à tous les habitants d'aller au cabaret de jour comme de nuit, de sortir la nuit sans lumière et de porter masque "à peyne d'amende arbitraire et de prison" (12 février). Assemblée générale. Les consuls Textoris et Lascombes sont députés à l'assemblée qui doit se tenir à St-Flour pour le fait de franc-alleu. Les 4.330 livres dues au srs Daudin et Puybasset seront imposées sur six années. Permission est donnée aux consuls d'obtenir commission de la somme de 300 livres pour les frais de la tâche consulaire, attendu que la ville n'a pas de deniers patrimoniaux. Les consuls ont traité avec le sr Lavolée, commis à la levée du droit de subvention qui se voulait retirer de la ville et abandonner le bureau, ce qui pourrait estre trouvé mauvais par M. de Chaulnes ; ils ont promis au sr Lavolée que la ville contribuerait à sa subsistance. Depuis le contrôleur s'est retiré emportant l'argent du bureau, "sur le bruit qu'il y a de la suppression dudict droict", et le sr Lavolée veut se retirer et demande aux consuls escorte et argent jusqu'à Massiac. Les consuls lui ont fourni deux archers jusqu'à Murat et un homme à cheval jusqu'à Massiac (16 mars). Assemblée générale. L'assemblée tenue à Saint-Flour a décidé de faire opposition pour les quatre prévôtés aux droits de franc-alleu et de ban et d'arrière-ban. On écrira au sr Dulaurens, conseiller, qui est à Paris, de prendre en main la cause de la ville dans ces affaires, ainsi que pour l'obtention des deniers d'octroi, et pour la révocation de l'amortissement des droits de francs-fiefs. Les consuls s'opposeront aux prétentions de la confrérie du Saint-Sacrement qui veut porter le poële aux processions. On prendra 1.500 livres que possède l'hôpital pour faire une halle au blé et une boucherie ; on paiera audit hôpital l'intérêt de cette somme (7 juillet). - Assemblée générale. Sur une lettre de cachet du 19 juin, le conseil décide qu'on logera les officiers et les soldats du régiment de Gaillac qui doivent venir à Aurillac faire la "recrue" dudit régiment. Les habitants feront les avances nécessaires, ou bien il sera procédé à un emprunt (14 juillet). Assemblée générale. Sur une lettre de l'abbé d'Aurillac annonçant que Villefranche de Rouergue est assiégée par les croquants, le conseil décide que la présente ville enverra "tout aultant de forces" qu'elle pourra (4 octobre). - Assemblée générale. Vu le peu de zèle des habitants à partir en guerre, les consuls passeront par la ville "pour obliger et contraindre les habitans qui peuvent fere le voyaige de se dispozer et metre en estat pour partir demain matin" (5 octobre). Autorisation est donnée aux consuls d'avoir commission de 876 livres, pour remboursement des frais causés par le séjour du régiment de Gaillac dans cette ville pendant quatre jours. On obtiendra l'imposition de la somme nécessaire pour payer au sr Darsses, de Junhac, la somme de 900 livres avec intérêts depuis le 1er septembre 1619 (27 novembre). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies : Pierre Terrisse et Antoine Aureghac, de la frairie Saint-Géraud, Jean Delolm et Bernard Cantournet, de la frairie Saint-Jacques ; Gaspard Gravier et Antoine Gourrany, de la frairie Saint-Martial ; Jacques Andrieu, de la frairie Notre-Dame ; Bertrand Rozières, de la frairie Saint-Martin ; Pierre Joulhie, de la frairie Saint-Eloi ; Géraud Sarruc, de la frairie Saint-Blaise. Sont élus : d'Aurenque, Louis de Gâches, sr de Belmon, magistrat au bailliage ; des Cordeliers, Antoine Lacarrière, sr de Monteilly, bourgeois ; des Ponts, Jacques Verdier, lieutenant principal en l'élection. Assiette des consuls : Louis de Gâches, Jacques Verdier, Antoine Lacarrière (décembre). 1644. - Prestation de serment par les nouveaux consuls, Gâches et Lacarrière. Défaut est donné contre le sr Verdier (1-4 janvier). - Assemblée générale. Le sr Verdier refuse de se présenter, disant qu'il a fait opposition contre son élection. Le conseil décide "que puisque ledict Verdier s'est pourveu contre ladicte nomination et qu'il refuse de prendre ladicte charge et servir le roy et le public comme un bon habitant est tenu de faire, affin d'esviter à procès et empescher que ladicte ville ne se constitue en fraiz, ils consentent que ledict Verdier soit privé de l'honneur de ladicte charge de consul, aux termes et suivant les estatutz de cette maison consulaire et qu'il en demeure privé pour cette foys et pour jamais". Election des conseillers : d'Aurenque, Jean de Cambefort, conseiller, Pierre Gourlat et Pierre de Fraissy, avocats, Guillaume Casses, Jean Delzoms, Jean Delolm, notaire ; des Frères, Jean Dulaurens, lieutenant particulier criminel, Jean Vigier, élu, Jourdain Leigonye, avocat, Nicolas Esteries, médecin, Antoine Delort, greffier d'appeaux, Pierre Contrastin, procureur ; des Ponts, Louis de Vernhes, lieutenant-général en l'élection, Pierre Brolhat, sr de Vaurs, Pierre Cavanac, bourgeois, Pierre Boschatel, avocat, Hélie Verdier, marchand, Antonie Mole, puîné, procureur (15 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever le droit de l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Dulaurens, Lascombes, Gourlat et Contrastin. Commissaires de la police : les srs Vigier, Boschatel et Delzoms. Le compte du sr Cavanac, administrateur de l'hôpital, sera ouï ; il continuera ses fonctions cette année encore. Les consuls de l'année précédente remettront à leurs successeurs les papiers concernant les affaires de la ville (22 janvier). Assemblée générale. M. Pidou, receveur général des amortissements, ayant accordé à la ville la somme de 6.000 livres, plus 2 sols par livre, on paiera la taxe de 1.100 et tant de livres, imposée pour l'amortissement des francs-fiefs, et le reste servira à racheter "les biens des paouvres" qui furent engagés aux P. Jésuites, et à racheter le droit de l'entrée du vin et autres biens aliénés par la ville. Approbation du compte des consuls de 1642 qui seront remboursés des 836 livres, 10 sols, 1 denier, que leur doit la ville. Les diverses créances dues par la ville seront vérifiées. Le sr Bru, messager, qui offre de partir tous les huit jours, recevra une gratification, pour cette année seulement, de 50 livres par "homme de cheval", vu la cherté des vivres, et le modique salaire de 45 livres qu'il reçoit (12 février). Assemblée générale. Conformément aux ordres du roi, les consuls logeront la "recrue" du maréchal de Turenne pendant huit jours, ou bien s'accorderont avec le capitaine, qui "leur a faict entendre que sy on luy veult despartir quelque douceur, il verra de fere changer l'ordre" (7 avril). Assemblée générale. Les consuls interviendront en faveur des emphitéotes du sr de Giou contre la prétention de celui-ci qui veut introduire le paiement de la taille aux quatre cas, à raison du double cens de toutes espèces qu'il dit lui être dû. Il sera établi le devis de construction d'un abattoir qui sera mis en adjudication. Les frais seront couverts par les deniers de l'hôpital dont le revenu sera payé. Le conseil déclare inutile - l'affaire ne regardant pas le corps commun de la ville - de se faire représenter au paiement par la demoiselle de Montreisse, héritière de feu Pierre Manhes, de la somme de 1.600 livres par laquelle elle veut se racheter de la rente de 100 livres payée par ledit Manhes aux P. Jésuites. Consentement est donné aux consuls de lever la somme de 300 livres pour l'entretien de la "recrue" du maréchal de Turenne. Renouvellement du consentement donné en faveur des consuls de 1631 pour imposition de la somme de 1.733 livres, 5 sols, montant d'avances par eux faites à la ville. (La somme de 479 livres, montant d'avances faites par les srs Vigier et Cabrespine, pour la réparation de la maison de ville, leur sera remboursée (3 mai). Assemblée générale. Le premier consul de Gaches est député à l'assemblée du Tiers Etat tenue à Saint-Flour au sujet de la taxe que le roi veut lever sur les officiers de son royaume pour son heureux avènement à la couronne (28 juin). Assemblée générale. L'assemblée tenue à Saint-Flour a décidé qu'on s'efforcerait de faire diminuer les taxes d'heureux avènement comme "excessives". Le sr Bru, messager, qui a intenté un procès aux consuls de 1632, à qui il avait fourni une jument pour un gentilhomme de M. le Prince qui l'avait gardée, est invité à remettre ses pièces au conseil. Députation du sr Destanne à la cour pour s'opposer à l'exécution de l'arrêt obtenu par la demoiselle de Lagrange, héritière de feu receveur des tailles, ordonnant l'imposition d'une somme de 48.000 livres sur les prévôtés d'Aurillac et de Maurs (15 juillet). Assemblée générale. Confirmation de ce qui a été décidé au précédent délibératoire touchant l'affaire des héritiers de feu Delagrange (4 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies : Pierre Malbec, cordonnier, de la frairie Saint-Géraud ; Gabriel Dabernard peintre, et Bernard Cantournet, messager, de la frairie Saint-Jacques ; Antoine Forestier et Rigal Delolm, marchands, de la frairie Saint-Martial ; Géraud Costes, menuisier, de la frairie Saint-Jean ; Guillaume Vic, tailleur, de la frairie Notre-Dame ; Jean Delolm, de la frairie Saint-Martin ; François Doniol, de la frairie Saint-Eloi. Sont élus : d'Aurenque, Guy de Meynard, docteur en médecine, élu ; des Cordeliers, Pierre Contrastin jeune, procureur au bailliage ; des Ponts, Antoine de Passefon, conseiller au bailliage. Assiette des consuls : Antoine de Passefon, Guy de Meynard, Pierre Contrastin (30 décembre). 1645. - Prestation de serment des nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Raimond Vigier, conseiller au bailliage, Louis Rougier, élu, Michel de Fraissy, bourgeois, Guillaume de Fraissy et François de Chanut, avocats, Raimond Casses ; des Frères, Géraud Lacarrière, conseiller au bailliage, Jacques Cailar, receveur des décimes et élu, Jean Contrastin, Charles de Cambefort et Pierre de Gagniac, avocats, Jean de Gaultier, bourgeois ; des Ponts, Jean Castel, juge et garde des sceaux au bailliage, François de Cabrol, Pierre Aigueparses et Jean Farganel, bourgeois, Jean Bonhoure, avocat, François Dulaurens (9 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs de Vigier, conseiller, Caylar, élu, de Fraissy, avocat, et Gaultier, bourgeois. Commissaires de la police : les srs Rougier, de Cambefort et Aigueparses. Permission est donnée aux consuls d'établir commission de la somme de 350 livres pour faire les réparations nécessaires aux murailles de la ville. Le consul de Meynard ira demander à l'évêque de Saint-Flour, abbé d'Aurillac, son intervention pour que les troupes qui se rendent en Catalogne ne passent pas par Aurillac, à cause "des grandes despenses dont souffriroit le public" (13 janvier). - Assemblée générale. Les officiers du régiment du maréchal de Lamothe-Houdancourt, au nombre de 20 capitaines, 21 lieutenants et 60 sergents avec leur train, seront logés dans les hôtelleries et cabarets de la ville. On leur fournira les vivres nécessaires et on demandera aux trésoriers de France à Riom qu'il soit baillé à la ville 6.000 livres sur les deniers de la subsistance. Les P. Jésuites seront sommés de fournir un prédicateur pour le carême prochain, ainsi qu'ils le faisaient jusqu'à présent. Le sr de Cebié, avocat du roi en l'élection, ayant été emprisonné à son dernier voyage à Paris comme responsable du paiement des 2.500 livres imposées sur la ville à l'occasion de l'heureux avènement du roi, le conseil décide qu'il recevra une somme de 200 livres pour le dédommager de ce qu'il a subi (30 janvier). Assemblée générale. Les P. Jésuites refusant de fournir un prédicateur, à moins qu'on ne paie son entretien, les consuls en feront venir un d'un autre ordre et retiendront sur le revenu du collège ce qui sera nécessaire à son entretien. En attendant que les consuls aient l'ordre de l'étape pour payer les frais d'entretien des officiers de Lamotte-Houdancourt, ils "balheront aux hostes des aydes pour leur ayder à supporter ladicte despence". Le sr Cavanac sera prié de continuer encore sa charge d'administrateur de l'hôpital. Dans les convois funèbres "tant des grands que petits corps", les consuls prendront le premier rang et conduiront le "deuil honorable" (3 février). - Assemblée générale. Les consuls ont obtenu une ordonnance de M. de Sève, intendant de la province, "pourtant que les officiers feroient apparoir ausdicts srs consuls de la présente ville, oultre leur routte, de l'ordre du roy adressant ausdicts consuls pour entrer en ladicte ville et y demeurer en garnison, à faute de quoy ne leur seroit fourny que le simple ustencile, et que, pour les vivres qui leur ont esté fournis en seroit faict compte avec les hostes". Le conseil décide en conséquence que lesdits officiers paieront leur dépense, et, pour le temps écoulé jusqu'à présent, la ville et prévôté d'Aurillac la paieront (15 février). Assemblée générale. Permission est donnée aux consuls d'obtenir commission de la somme de 1.800 livres pour paiement de la subsistance et du logement des officiers de Lamothe-Houdancourt depuis le 30 janvier dernier (18 mars). Assemblée générale. Le sr Destanne sera remboursé des frais qu'il a faits pour la ville dans le procès intenté par la demoiselle de Cambefort, veuve du sr Delagrange, montant à la somme de 1.953 livres, 18 sols, qui seront imposés sur les ville et prévôté d'Aurillac et de Maurs. Les réparations du pont du Buis seront mises en adjudication, "attendu qu'il a esté tellement ruiné par la longueur du temps, inondation et desbordement de ladicte rivière, que les charrettes et gens de cheval ne peuvent passer dessus sans grand danger, que ceste ruine va de jour en jour de mal en pis, tant que la pille du milieu dudict pont s'est ouverte" (2 juin). Assemblée générale. Approbation des comptes des consuls de 1639, auxquels la ville est redevable de 624 livres, 15 sols. Consentement est donné au sr Daudin d'obtenir imposition de la somme de 240 livres 14 sols pour l'intérêt de ce qui lui est dû. Les propositions faites à la demoiselle de Cambefort pour traiter à l'amiable ont échoué (21 septembre). Assemblée générale. Les consuls demanderont à ceux des prévôtés de Maurs et de Mauriac de s'unir à eux pour s'opposer à l'établissement d'un contrôle du sel à Vic, contre lequel ont déjà protesté les consuls dudit Vic, et aux défenses faites par le fermier général des gabelles de Languedoc à toutes personnes de se pourvoir ailleurs pour faire leur provision de sel (20 octobre). Assemblée générale. Les consuls répondront aux assignations à eux faites par les P. Jésuites, tendant à ce que la ville soit condamnée à leur faire bâtir deux corps de logis "qui défaillent à leur collège" l'un pour le logement des Pères, l'autre pour celui des régens et des écoliers ; à leur payer la somme de 1.000 livres restant à parfaire les 1.500 livres promises pour l'achat d'une bibliothèque nécessaire au collège ; à leur rendre toutes les sommes qu'ils ont été contraints d'emprunter pour les réparations des bâtiments du collège ; à leur donner l'ameublement dudit collège et de la sacristie dudit ; de plus, le conseil approuve le choix fait par les consuls du P. Jourdain, religieux franciscain, pour prêcher l'avent et le carême prochain, et la retenue qu'ils ont faite sur les revenus du collège de la somme de 300 livres pour payer ledit prédicateur (2 novembre). Assemblée générale. Les P. Jésuites, qui ont fermé la classe de rhétorique, seront sommés de la rouvrir, et s'ils refusent, les consuls se pourvoieront d'un régent pour faire ladite classe, "lequel régent sera salarié du revenu affecté audict collège" (7 décembre). - Assemblée générale. Le sr de Sénezergues, procureur du roi, ayant demandé d'assister aux assemblées publiques du conseil de ville en prenant place après le lieutenant-général et avant les consuls en charge, puis, "voulant relascher quelque chose de ses droictz", déclarant se contenter de siéger avant les anciens consuls, le conseil déclare qu'il prendra place seulement après les anciens consuls, comme les autre officiers du présidial. Les consuls s'opposeront à l'exécution des lettres de provision obtenues par Jacques Rocher de l'office de greffier héréditaire ayant "pouvoir d'assister au département des tailles avec les asséeurs et escrire les rolles et exemption des tailles et autres privilèges" ; ils lui rembourseront, s'il y a lieu, ce qu'il a dépensé pour la finance de son office, qu'ils acquerront au profit de la ville pour en pourvoir qui bon lui semblera. Les comptes des consuls de 1644 seront vérifiés (15 décembre). - Assemblée générale. Le sr Rougier est député à Paris pour essayer d'obtenir le "deslogement" du régiment de cavalerie de Gand qui doit venir passer la fin de l'hiver dans cette ville. Les P. Jésuites ayant rouvert la classe de rhétorique, les consuls verront de traiter à l'amiable les différends que lesdits Père ont avec la ville (19 décembre). - Assemblée générale. La ville reçoit l'ordre de loger deux compagnies du régiment de Gand et de leur fournir l'ustensile seulement (26 décembre). - Les hôteliers refusant de loger les soldats autrement que "comme un chascun des aultres habitans de la présent ville qui auraient escuries sufisantes pour faire de tels lotgements particuliers", les consuls leur feront chaque jour l'avance de l'argent à raison de 35 sols par jour (27 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Pierre Terrisse et Pierre Aureghac, cordonniers, pour la frairie Saint-Géraud ; Jean Delolm, bourgeois, et Guillaume Delolm, de la frairie Saint-Jacques ; Martin Dupont, de la frairie Saint-Jean ; Jean Ferranquier, de la frairie Notre-Dame ; Pierre Alchier, de la frairie Saint-Eloi ; Antoine Cantagrel, de la frairie de la Fête-Dieu. Sont élus : d'Aurenque, Raimond Vigier, magistrat au bailliage ; des Cordeliers, Pierre de Cebié, avocat ; des Ponts, Claude Jurgaud, notaire. Assiette des consuls dans le même ordre (29 décembre). 1646. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er décembre). - Assemblée générale. Election des conseillers : d'Aurenque, Jean Destanne, avocat du roi au bailliage, Jean de Cambefort, conseiller audit siège, Jean Contrastin aîné, Jean de Fraissy et Jean Angely, avocats, Guillaume Casses, bourgeois ; des Frères, Pierre Savy, Antoine Contrastin et Géraud Cabrespine, avocats, Jean Vigier, médecin, François Colinet, bourgeois, Antoine Cailar, notaire ; des Ponts, Jean de Moynac, conseiller assesseur, Pierre Brolhac, sr de Vaurs, Christophe Hérault et Pierre Boschatel, avocats, Antoine de Sartres, Antoine Mole, procureur. Les consuls feront un emprunt pour payer la subsistance des gens de guerre. Ceux-ci demandant que leurs logements soient agrandis ou transférés dans les maisons bourgeoises, vérification des lieux sera faite par les consuls. Le conseil refuse de convertir les denrées fournies en argent que toucheraient les troupes, attendu "que c'estoit chose en laquelle ils ne pouvoient prester consentement comme du tout contraire aux ordres du roi, qui deffendoient très expressément ladite conversion pour empescher la dépérition desdictes troupes, lesquelles ayant une foys touché leur argent seroient pour se retirer au détriment des affaires de S. M. " (5 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever le droit de l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs de Meynard, Contrastin, de Sartres et Casses. Commissaires de la police : Géraud Cabrespine, Jean Angély et Pierre Boschatel. Permission est donnée aux consuls de lever pour l'entretien des gens de guerre la somme de 3.000 livres. Le consul de Cebié est député vers l'intendant pour obtenir le remboursement desdites avances. Les consuls sont chargés de traiter à l'amiable avec les P. Jésuites (12 janvier). Assemblée générale. Permission est donnée aux consuls d'obtenir commission de la somme de 300 livres, pour faire face aux frais de leur charge, la ville n'ayant aucuns deniers patrimoniaux ni deniers d'octroi. Le consul de Cebié rapporte qu'il a obtenu remboursement d'une partie des avances faites pour l'entretien des gens de guerre, soit 456 livres, que l'emprunt sera payé par tous les habitants sans exception, que dorénavant la ville ne sera tenue de fournir que les vivres à raison de 15 sols par jour et pour chaque cavalier, et qu'elle est autorisée à faire fournir le foin nécessaire par les paroisses voisines, à raison de 16 sols le quintal (3 février). - Assemblée générale. L'intendant ayant mandé que la ville donne à chaque cavalier 12 sols par jour avec l'ustensile aux officiers, il sera fait un nouvel emprunt de 1.000 livres (25 février). - Assemblée générale. M. de Chaulnes, gouverneur de la province, devant faire son entrée en cette ville, sera reçu le plus honorablement que faire se pourra "heu esgard à l'estat présent de la dicte ville". Il sera défrayé de sa nourriture, et on lui fournira l'ameublement et le linge nécessaires. Les consuls nommeront des officiers de milice, feront revue des armes et des hommes, et achèteront de la poudre. Pour couvrir les frais, on demandera à l'intendant de comprendre dans la prochaine assiette des tailles une somme à cet effet. Les consuls traiteront avec le sr Joubert Montigny, qui a entre les mains 6.000 livres appartenant à la ville en conséquence du traité fait avec lui par le sr Hérault à cause des amortissements, "mais il est fort difficile de tirer de l'argent d'entre les mains des traitans, sans leur faire de grandes gratifications". Ladite somme ayant été saisie à la requête des P. Jésuites, on en poursuivra la main levée. Il résulte des conférences qu'on a eues avec lesdits Pères que ceux-ci "avoient abusé de la somme de 24.000 livres, qu'ils ne tenoient bon compte des dons gratuits, et qu'ils jouissoient de beaucoup de choses qui ne leur appartenoient pas, comme les entières prébendes du chapitre Saint-Gérauld et de l'esglise Nostre-Dame sur lesquelles il ne leur a esté balhé que 400 livres, l'entier prix de l'afferme du poids qui ne leur a esté balhé que pour 130 livres, toutes les rentes qui appartiennent à l'ancien collège et à l'hospital, quoy qu'il ne leur en ayt esté balhé que certaine quantité, et que la ville a la faculté de vendre lesdictes rentes". Le conseil décide que les prébendes seront mises aux enchères et que les Pères Jésuites ne prendront de l'afferme du poids public et des autres rentes que ce qui leur a été promis. On pourvoira au choix d'un administrateur de l'hôpital en remplacement du sr Cavanac, décédé. Les srs Rougier, de Cambefort et Aigueparses sont adjoints aux commissaires de police (26 février). Assemblée générale. Nomination de Philippe Vigier, bourgeois, comme administrateur de l'hôpital. Le P. Brunet, recteur du collège, ayant fermé les classes "avec des paroles de desdain" pour la ville, ainsi que l'ont rapporté les escoliers, le conseil sommera ledit Père de fournir des explications à ce sujet, et, après que les classes auront été rouvertes, la ville paiera les 612 livres de revenu qu'elle doit au collège, retenue faite des 350 livres pour le paiement d'un prédicateur (13 avril). - Assemblée générale. Les comptes présentés par les consuls de l'année présente et leurs prédécesseurs pour l'entretien des deux compagnies du régiment de Gand, montant à 6.000 livres, sont approuvés. On fera opposition de l'établissement d'un contrôle du sel à Raulhac et pour couvrir les frais de ladite opposition, les consuls sont autorisés à obtenir commission de la somme de 300 livres. Consentement est donné au sr Daudin de faire imposer la somme de 250 livres, 14 sols, représentant l'intérêt des 4.333 livres qui lui sont dues par la ville. Les consuls s'opposeront à l'entérinement de la requête des déserviteurs des chapellenies d'Abetz, tendant à vendre la maison desdites chapellenies. Ils répondront à l'assignation de la veuve de feu Antoine Delzongles, élu à St-Flour, tendant à être rayée des rôles de la taille. Grâce à l'entremise du sr Fortet, vicaire général de l'évêque de St-Flour, les Pères Jésuites ont rouvert leurs classes ; les consuls nommeront des procureurs pour traiter avec eux. On fera assigner le sr de Montigny en restitution des 6.000 livres qui appartiennent à la ville. Le compte des frais faits par le sr Rougier pour le service de la ville sera examiné (27 avril). Assemblée générale. Les consuls de St-Flour ayant fait opposition, sans en communiquer avec la présente ville, à l'arrêt du conseil donné le 28 avril dernier, entre les députés du bas pays et les fermiers des cinq grosses fermes de France, arrêt qui transfère les bureaux de la traite foraine établis à Gagnac et Vichy en Bourbonnais, et Montluçon en Combrailles, dans les villes de Brioude, Langeac, La Voulte sur Allier, Blesle, et autres, suivant les décisions de M. de Sève, intendant d'Auvergne, - le conseil décide de ne pas envoyer de députés sur ce fait, mais que l'on tâchera de découvrir les desseins de ceux dudit Saint-Flour pour empêcher qu'ils fassent transférer lesdits bureaux en deçà des montagnes. Le conseil ratifie le contrat passé par les consuls avec les srs Tierre et Vigier, bourgeois, héritiers de feu Jean Ponthier, de la compagnie de Jésus, par lequel, conformément aux volontés du défunt, ils reconnaissent à la ville une somme de 700 livres, payable par annuités. Approbation du compte des consuls de 1640 ; la ville leur est redevable de la somme de 479 livres, 3 sols. Sur l'avis des médecins, qu'il était nécessaire pour la santé publique de la ville d'expulser plusieurs étrangers, les srs Gourrany et Delbac sont adjoints aux commissaires de police (20 juillet). Assemblée générale. Le conseil décide de désavouer, si besoin, l'opposition des consuls de St-Flour à l'arrêt concernant la traite foraine, et de prier les consuls de Maurs et de Mauriac de se joindre à lui. Approbation de l'accord passé par les consuls avec le sr de Montigny, qui leur a remis 5.000 livres contre un reçu de 6.000 livres qu'il devait réellement. De ces 5.000 livres il sera déduit la somme à laquelle la présente ville avait été cotisée pour les amortissements, et l'on emploiera le reste à la réfection de la fontaine de la place (8 août). - Assemblée générale. Sur l'avis d'un Me fontainier qu'on a fait venir de Pleaux, les tuyaux de la fontaine de la place seront faits en bois et non en terre. Les travaux seront mis en adjudication. Le conseil décide de rendre à Mme de Noailles, femme du nouveau gouverneur et lieutenant-général qui doit venir en cette ville, les mêmes honneurs qu'aux gouverneurs et lieutenants de roi (27 août). Assemblée générale. Nomination du président Malvesin comme colonel de la milice, en remplacement du sr de Laborie, décédé. Personne ne se présentant pour les travaux de la fontaine de la place, ceux-ci sont donnés à François de Cambefort, qui est saisi des deniers destinés au paiement de cet Ouvrage et qui le fera pour 3.200 livres (2 septembre). - Assemblée générale. Les consuls obtiendront commission de la somme de 300 livres pour payer les frais de l'entrée de Mme Noailles (11 septembre). Assemblée générale. Le conseil décide que les consuls signifieront aux P. Jésuites "qu'attendu qu'ils n'exécutent pas les contrats de leur establissement en ceste dicte ville, et qu'ils y contreviennent en plusieurs façons et ne s'acquittent pas de leurs charges suyvant ce qu'ils avoient promis, et que d'alheurs ils n'ont pas faict ratiffier lesdicts contratz à leur général comme ils y sont tenus et obligés nonobstant que ladicte ville les en ayt souvent requis, et ne se comportent pas à l'endroict de ladicte ville et ceux qui la représentent suyvant le respect qu'ils leur doibvent et l'obligation qu'ils luy ont, ladicte vile se despart aussi desdicts contratz et n'entend plus souffrir que lesditcts Pères jouissent d'anciens revenues qui leur ont été balhés, les sommeront de s'en désister, et en cas de refus lesdicts sieurs consuls fairont saisir et arrester tous lesdicts revenus et poursuyvront incessamment jusques à tant que lesdicts Pères auront vuidé ledict collège et en cas que besoing seroit prendront des lettres de la chancellerie du Parlement pour faire relever la ville desdicts contrats". Les prévôtés de Maurs et de Mauriac seront sommées de se joindre aux consuls d'Aurillac pour désavouer l'opposition faite par ceux de St Flour à l'arrêt touchant la traite foraine, et pour s'opposer, à l'établissement, du contrôle du sel (2 novembre). Assemblée générale. La ville devant recevoir en garnison deux compagnies du régiment de cavalerie de S. M. et le règlement général fait sur ce sujet prescrivant que les lieux de garnison doivent faire les avances pour l'entretien des officiers et cavaliers jusqu'à l'arrivée de la "monstre", à raison de 12 sols par jour pour chaque cavalier plus 20 livres de foin et quatre picotins d'avoine, le lit, linge de table, feu et chandelle, et aux officiers à proportion, on suppliera l'intendant d'ordonner aux receveurs des subsistances de faire les avances nécessaires, pour, l'entretien desdites compagnies, et, si cela ne se peut, les consuls, demanderont qu'il soit imposé sur tous les habitants sans exception une somme suffisante (2 décembre). - Assemblée générale. Jean Delzons, bourgeois, Antoine Sabatier, bourgeois, et Hélie Verdier, marchand, sont commis pour faire la levée de la somme de 3.000 livres pour l'entretien des gens de guerre. On traitera avec les capitaines pour une somme déterminée pour toute la durée du séjour des troupes. Protestation du lieutenant-général sur ce que certaines délibérations ont été prises en son absence (16 décembre). - Assemblée générale. On donnera aux capitaines la somme de 5.000 livres ; on s'en tiendra aux termes du règlement général. Les cavaliers se pourront servir du feu et chandelle de leurs hôtes sans les contraindre d'en augmenter la despense, et il sera signifié aux hôtes des officiers qu'ils n'ont à leur fournir ni bois ni chandelle. L'intendant a mandé que ceux qui logeraient un soldat recevraient six sols par jour, un maréchal des logis, 10 sols, un lieutenant ou cornette, 18 sols, un commandant 30 sols, payés tous les huit jours (20 décembre). - Assemblée générale. Approbation du traité passé avec les capitaines des 5.000 livres pour trois mois. Il sera procédé à la vérification des avances faites par les hôtes aux gens de guerre (24décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Pierre Malbec et Pierre Lescure, de la frairie Saint-Géraud ; Gabriel Dabernard et Pierre Delolm, pour la frairie Saint-Jacques ; Guy Charrière et Hugues Laporte, marchands, pour la frairie Saint-Martial ; Jean Gary, pour la frairie Saint-Jean ; Pierre Maleterre, pour la frairie Notre-Dame ; Bertrand Rozières, pour la frairie Saint-Martin ; Louis Courbel, pour la frairie Saint-Eloi ; Jean Guinot, pour la frairie Saint-Blaise ; Durand Cantagrel, boucher, pour la frairie de la Fête-Dieu. Opposition est faite à l'arrêt rendu par le bailli de Salers en faveur des P. Jésuites, condamnant la ville à leur payer la somme de 612 livres, 10 sols de pension annuelle ; les consuls récusent la ville et officiers de Salers, "à cause des mauvais offices qu'ils rendirent à ceste ville pendant la levée de la subsistance du régiment de Thounens". Ratification du contrat passé avec le sr de Cambefort au sujet des réparations de la fontaine de la place, au prix de 3.456 livres. Sont élus : d'Aurenque, Jean Destanne, avocat du roi au bailliage ; des Cordeliers, Martial Dabernard notaire ; des Ponts, Jean Bonhoure, avocat. Assiette des consuls : Jean Destanne, Jean Bonhoure, Martial Dabernard (28 décembre). 1647. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Jean Boussac, conseiller au bailliage, Louis Rougier, élu à Saint-Flour, Michel de Fraissy, bourgeois, Guillaume de Fraissy et Jean Vigier, avocats, Jean Delolm, notaire ; des Frères, Géraud Lacarrière, conseiller au bailliage, Jourdain Leigonye et Charles de Cambefort, avocats, Géraud Reyt, Pierre Vigier et Vital Jurgaud ; des Ponts, Jean Hérault, conseiller au bailliage, Louis de Vernhes, lieutenant principal en l'élection, François de Cabrol, Pierre Aigueparses, Jean Delolm et François Dulaurens (4 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs de Lacarrière, de Fraissy, marchand, Vigier et Cabrol. Commissaires de la police : les srs de Cambefort, Vigier, Aigueparses et Jean Delbac. Consentement est donné aux consuls d'obtenir commission de la somme de 300 livres, pour suppléer au manque des deniers patrimoniaux. Continuation de la députation du sr de Cebié à Paris pour désavouer l'opposition des consuls de Saint-Flour au sujet de la traite foraine ; et attendu "que la ville et prévosté n'est poinct troublée ni empeschée en la possession et jouissance de ses privilèges, immunités et franchises pour la débite, vente, trafic et commerce du sel de Poitou", il sera différé à faire opposition (11 janvier). - Assemblée générale. Imposition du quartier de février, montant à 1.666 livres, 13 sols, 4 deniers, pour l'entretien des gens de guerre. Les consuls de l'an 1643 poursuivront le remboursement de la somme de 872 livres qu'ils ont avancée pour le logement de la recrue du régiment de Gaillac (25 janvier). Assemblée générale. Le conseil décide de traiter avec les P. Jésuites aux conditions suivantes. Pendant dix ans, tous les procès demeureront en surséance de part et d'autre ; durant le même temps, lesdits Pères fourniront un prédicateur pour l'Avent et le Carême sans autre salaire que les frais de viatique accoutumés ; on déduira des 140 livres que la ville s'est chargée de fournir annuellement pour l'établissement du cours de philosophie, tous les legs faits audit collège ; sur le prix des affermes du poids public, le collège ne percevra que 130 livres ; dans le même espace de dix ans, le recteur fournira la ratiffication des contrats concernant l'établissement du collège par le provincial et le général ; l'année présente, les consuls demeureront quitte du salaire du prédicateur et paieront au collège les 612 livres réclamées ; pour le regard de la construction des bâtiments, de l'ameublement, les P. Jésuites promettent de les terminer dans ledit espace de dix ans. La députation du sr de Cebié à Paris est prolongée jusqu'à ce qu'on ait reçu des instructions de l'intendant. Sur ordonnance de celui-ci, on désignera des experts pour examiner la question du "régalement de la taille" demandée par le procureur du roi de Sénezergues (15 mars). Assemblée générale. La somme de 4.600 livres due par la ville à feu Jean Rougier, viguier de la ville, sera remboursée à ses héritiers en deux ans. Pour mettre fin aux prétentions du procureur du roi, les consuls achèteront cet office du procureur "créé ès maisons de ville de ce royaulme" (7 octobre). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Pierre Terrisse et Pierre Nicolas, de la frairie Saint-Géraud ; Gabriel Dabernard, orfèvre, de la frairie Saint-Jacques ; Jean Vigier, marchand, de la frairie Saint-Martial ; Bernard Dubois, menuisier, de la frairie Saint-Jean ; Maximilien Puel, de la frairie Notre-Dame ; François Gérenton, de la frairie Saint-Martin ; Pierre Percinal, de la frairie Saint-Eloi ; Géraud Sarrut, de la frairie Saint-Blaise ; Antoine Cantagrel, de la frairie de la Fête-Dieu. Sont élus : d'Aurenque, Guillaume de Fraissy, avocat ; des Frères, Jean Vigier, docteur en médecine ; des Ponts, Pierre Aigueparses, bourgeois. Assiette des consuls dans le même ordre (27 décembre). 1648. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Jean de Cambefort, conseiller au bailliage, Guy de Meynard, docteur en médecine et élu, Pierre de Fraissy, avocat, Pierre Cavanac, greffier, Guillaume Casses et Jean Delzoms, bourgeois ; des Frères, Jean Vigier, élu, Jean Contrastin, sr de Limanhes, avocat, jean Delolm et Jean de Gaultier, bourgeois, Pierre Contrastin procureur, Nicolas Lagarrigue, notaire royal ; des Ponts, Antoine de Passefon, conseiller, Beauzire Lascombes et Pierre Boschatel, avocats, Pierre Laveissière et Géraud de Vernhes, bourgeois, Jean Vigier, marchand (10 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorises à lever le droit d'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs de Passefon, de Cambefort, Casses et Dabernard. Commissaires de la police : les srs de Laveissière, de Vernhes et Delzoms. Autorisation aux consuls de lever la somme de 300 livrés pour suppléer au manque de deniers patrimoniaux (17 janvier). - Assemblée générale. Confirmation du contrat passé avec le sr Rougier ; de plus, il est autorise à obtenir l'imposition de 432 livres, montant de certaines avances faites par son père à la ville. Pour reconnaître la ponctualité avec laquelle le sr Bru, messager, remplit son office, le conseil décide qu'il sera modéré au rôle de la taille (21 janvier). Assemblée générale. Le roi mande aux consuls de recevoir et loger deux compagnies du régiment colonel de sa cavalerie qui doivent passer dans la ville le reste du quartier d'hiver, et être fournis de vivres que les gens de guerre paieront. Le conseil décide que les cavaliers seront logés dans les hôtelleries, comme d'habitude (17 mars). - Assemblée générale. Le conseil décide que les consuls feront des avancés pour les vivres des gens de guerre et se rembourseront sur leurs "monstres". A cet effet, il sera fait un emprunt sur les plus aisés des habitants, et ceux qui refuseront de payer seront contraints par le "logement des cavaliers". Consentement est donné aux consuls de 1630 pour obtenir commission d'une somme de 624 livrés, 15 sols dont la ville leur est redevable (27 mars). Assemblée générale. Vu le refus des officiers du présidial et de l'élection de contribuer à l'entretien des gens de guerre, le consul Vigier est délégué vers l'intendant pour le supplier de donner aux consuls de l'argent sur la "monstre" des gens de guerre, ou d'obtenir permission de faire imposer lesdites avances sur les habitants de ladite ville et prévôté (17 avril). - Assemblée générale. Conformément à l'ordonnance de l'intendant, les consuls imposeront "au sol la livre" les avances faites pour les gens de guerre. Il sera procédé à la vérification des sommes dues par la ville au sr Delaporte. Autorisation est donnée aux consuls de traiter avec le sr Delolm ; gendre de Coffinhal, pour la levée des tailles, et de lui accorder une gratification outre le droit accoutumé de 6 deniers pour livre (26 avril) : Assemblée générale. Les consuls reçoivent mission de traiter à l'amiable avec le commandeur de Carlat (26 juin). Assemblée générale. On enverra à Paris saluer M : de La Rivière ; abbé et seigneur de la ville qui "a de très bonnes volontés pour les habitans d'icelle et a promis de s'employer en toutes les occasions qui se présenteront". On a traité avec le commandeur de Carlat pour la somme de 1.200 francs qui sera imposée sur la ville. On fera opposition à l'arrêt obtenu par la demoiselle Delaporte qui condamne la ville â lui payer 7.800 livres (31 août). Les consuls de Fraissy, Vigier et Aigueparses sont députés vers l'abbé de La Rivière (1er septembre). Assemblée générale. Les frais de voyage à Paris desdits srs seront examinés. Les consuls poursuivront le sr Verdier, lieutenant en l'élection de Saint-Flour et la veuves de feu le président Vigier en paiement de ce à quoi ils ont été cotisés. Approbation de l'achat fait au sr Rocher de l'office de greffier de la ville, pour le prix de 240 livres (18 décembre). - Assemblée générale. On abandonnera le procès fait par la ville aux officiers du présidial pour les empêcher de lever et percevoir certains droits, ceux-ci ayant été supprimés par les derniers édits du roi. Bien qu'il ait été promis que, "à la considération de Mgr de La Rivière et de Mgr de Noailles", la ville serait exempte de gens de guerre pour ce quartier d'hiver, les consuls, ayant reçu la nouvelle que deux compagnies du régiment royal devaient venir en garnison, ont obtenu le délogement desdites compagnies. Les srs Baudoin, Viguier et Roussy qui se sont employés dans cette affaire seront gratifiés de la somme de 200 livres. - Interruption de séance pendant laquelle on va quérir le lieutenant-général et les délégués et représentants des frairies pour procéder à l'élection des consuls : Pierre Malberc et Pierre Aureghac, cordonniers, de la frairie Saint-Géraud ; Pierre Delolm et Gabriel Dabernard, de la frairie Saint-Jacques ; Jean Recoules et Rigal Delolm, marchands, de la frairie Saint-Martial ; Jean Girgols, charpentier, de la frairie Saint-Jean ; Pierre Ferranquier, tailleur, de la frairie Notre-Dame ; Etienne Langal, hôtelier, de la frairie Saint-Martin ; Antoine Daude, orfèvre, de la frairie Saint-Eloi ; Peirot jeune, de la frairie Saint-Blaise ; Antoine Cantagrel jeune, de la frairie de la Fête-Dieu. Sont élus : d'Aurenque, Jean de Cambefort, conseiller au bailliage ; des Frères, Pierre Vigier, marchand ; des Ponts, Etienne Decroze, élu. Assiette des consuls : de Cambefort, Decroze, Vigier (28 décembre). 1649. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier).. - Election des conseillers : d'Aurenque, Michel de Fraissy, bourgeois, Pierre Gourlat, Jean de Cebié et Jean Vigier, avocats, Jacques Rocher, procureur, Jean Goutes, apothicaire ; des Frères, Géraud Lacarrière, conseiller, Jean Contrastin, Charles de Cambefort et Guy de Fraissy, avocats, Antoine Lacarrière, bourgeois, Charles Verdier, marchand ; des Ponts, Louis de Vernhes, lieutenant particulier en l'élection, Jean Castel, juge et garde des sceaux au bailliage, Jean Delolm, bourgeois, François Dulaurens, Jacques Vigier et Gabriel Dabernard, marchands (8 janvier). - Assemblée générale. Permission est donnée aux consuls de lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs de Lacarrière, de Vernhes, bourgeois, de Fraissy, procureur en la maison de ville, et Gourlat. Commissaires de police, qui tiendront audience tous les lundis : les srs Delolm, Vigier, Goutes et Jean Delbac. Permission est donnée aux consuls d'obtenir commission de 300 livres pour suppléer au manque de deniers patrimoniaux. Jean Casses, avocat, est nommé administrateur de l'hôpital pour trois ans. Les consuls demanderont aux trésoriers de France des deniers de l'étape pour se rembourser des frais faits lors du passage de trois compagnies de cavalerie mises en garnison pendant le quartier d'hiver à Laroquebrou, Salers et Anglars. On poursuivra les offciers de l'élection en paiement de la taille. Me Pierre de Sénezergues, sr de la Boigne sera cottisé au rôle de la taille, quoiqu'il prétende habiter à Paris (15 janvier). - Assemblée générale. Le conseil donne plein pouvoir aux consuls d'abattre un petit clocher que M. Guirbert Cambon, prêtre, a fait édifier de son autorité privée sur le couvert de l'église paroissiale, "proche de l'esguille sur quatre piliers appuiés au couvert, auquel petit clocher il se jacte vouloir faire mettre une cloche pour sonner les basses messes". Les consuls sont autorisés à mettre ladite cloche soit "à ladicte esguille ou bien au clocher où est l'orloge". Le consul de Cambefort rapporte "que certaine personne de condition voiant l'incomodité de l'Hostel-Dieu de cette ville qui consiste en une sale basse sans air et sans aisances, portée de piété et dévotion leur a faict entendre qu'il donnera 1.000 livres à condition d'estre emploiés à l'achapt d'une maison appelée de Mifflet et de deux jardins joignans icelle, laquelle est proche le mur commun de ladicte ville, size en la rue des Dames, à la charge de y bastir un Hostel-Dieu auquel y ait divers estaiges pour séparer la demeure des hommes avec celle des femmes". Le conseil décide d'accepter le don et de faire les constructions nécessaires le plus rapidement possible. Sur une lettre de M. de Noailles "de prendre garde qu'il ne se passe rien en ceste ville contre le service du roy", le conseil décide que tous les soirs les portiers remettront les clefs des portes aux consuls (30 janvier). Assemblée générale. Le roi ayant mandé au lieutenant-général Delort d'assembler les gens des trois états de la province en vue de l'assemblée des Etats Généraux qui doit se tenir à Orléans le 15 mars, le conseil décide que les consuls assisteront à l'assemblée des trois états qui doit se faire en cette ville, malgré les revendications des gens de Saint-Flour. Les consuls ont acheté 80 livres de poudre à Montauban ; ils feront faire aux murailles de la ville les réparations nécessaires. Consentement est donné aux srs Vigier et Aigueparses, consuls l'année précédente, de faire imposer la somme de 1.234 livres, montant de leurs frais de voyage à Paris pour le service de la ville (23 février). Assemblée générale. Le conseil déclare "que les consuls ne doibvent poinct aller audict Sainct-Flour en personne, ny par procureurs, assister en l'assemblée des estatz que le sr Brugier, lieutenant audict St-Flour, préthend faire tenir, ains au contraire qu'ils doibvent assister en l'assemblée desdicts estatz en cette ville, par devant ledict sr Delort, lieutenant-général et, ce faict, doibvent s'assembler en la présente maison, avec les srs consuls des villes et prévostés de Maurs et Mauriac pour ensemblement nommer un député du Tiers Etat" (1er mars). - Assemblée générale "aux hazars et fortune des consuls de la ville et prévosté de St-Flour", absents, à laquelle assistent les consuls et délégués des trois prévôtés, Gabriel Danfabre, sr de Gary et Raimond Verdier, consuls et délégués des ville et prévôté de Maurs, Jean Granier, consul de Mauriac et Etienne Danjolie greffier de la juridiction ordinaire du seigneur de Mauriac pour ladite ville et prévôté. Sont nommés pour dresser le cahier des plaintes et doléances : pour la prévôté d'Aurillac, Géraud Lacarrière, consul, Louis de Vernhes, lieutenant principal en l'élection et Jean Contrastin, sr de Limanhe, avocat ; pour la prévôté de St-Flour, Me Bérault, lieutenant assesseur au bailliage secondaire du dit St -Flour et le sr Vezin, second consul de ladite ville ; pour la prévôté de Maurs, Mrs Guy Falvelly et François Domergue, juge et lieutenant en la juridiction du seigneur abbé dudit Maurs ; pour la prévôté de Mauriac, Jean de Pommerie, bourgeois et le sr Danjolie (2 mars). - Assemblée générale. Les consuls de Cambefort et Decrose iront à Clermont visiter le duc de Chaulnes, gouverneur de la province, et à Riom voir les trésoriers de France auxquels ils demanderont de modérer l'augmentation de 2.275 livres de taille royale imposée sur la ville (19 mars). - Assemblée générale. Le vif bailli rapporte "que la compagnie des cavaliers du sr de Canilhac logée en garnison au lieu de Polminhac y ont faict de grands désordres, battemens et exceds, prins des sommes par force et usé de toute hostibilité, trois desquels cavalier estans arrivés en cette ville, il a jugé estre de son debvoir de les aller prendre prisonniers, par l'assistance et main forte des habitants qu'il a requis et a conduitz lesdicts cavaliers en la conciergerie". Le conseil décide "que la prise des armes desdicts habitants est louable, n'ayant este faicte, que pour le service du roy et pour prester main forte à la justice, et parce que ledict sr de Canilhac est proche la personne de M. le gouverneur, lequel il pourroit prévenir et mettre à couvert ses cavaliers", le sr de Vernhes, lieutenant principal en l'élection et Aigueparses, marchand, iront avertir le sr de Chaulnes de ce qui s'est passé (22 mars). - Assemblée générale. Les srs de Cambefort et Decrose rendent compte de leur visite à M. de Chaulnes et à sa femme "qui leur avoient promis de grandes assistances, et mesmes empescher cette ville des lotgemens des gens de guerre et qu'ils estoient en volonté de venir en ceste ville veoir la St-jean". Le sr de Canillac menaçant de faire un mauvais parti aux habitants d'Aurillac, le gouverneur lui dit "de se garder d'entreprendre sur personne de cette ville, qu'il affectionnoit". Lesdits consuls sont chargés de voir le général Dutreuil commis à la répartition des tailles. Renouvellement donné au sr Rougier de faire imposer ce que lui doit la ville (31 mars). Assemblée générale. Pouvoir est donné aux consuls de traiter avec les officiers du présidial et M. de Sénezergues, procureur du roi, touchant la préséance. Les P. de l'Observance qui dédient leurs thèses de philosophie à la ville seront gratifiés de telle somme que les consuls aviseront. Au sujet du différend mû entre Esther Manhes et Pierre Bonhoure touchant l'argile que celui-ci veut prendre pour la tuilerie dans une terre de ladicte Manhes ; les consuls feront une enquête sur les lieux. Le conseil déclare que c'est aux intéressés à faire valoir leurs privilèges au sujet des droits de lods qui se paient à la ville, sans l'intervention des consuls. Les consuls feront, à la demande de M. de Chaulnes, les recherches nécessaires dans les archives de la ville au sujet des prétentions du duc de Bouillon qui veut être reçu duc et comte d'Auvergne. Les consuls de Cambefort et Decroze iront visiter M. de Noailles, lieutenant du roi au gouvernement de la Haute-Auvergne, en Limousin, sans attendre son arrivée dans cette ville (14 mai). - Assemblée générale. Les consuls emprunteront la somme de 1.000 livres, pour la contribution de la ville à l'imposition de 44.191 livres, 10 sols, mandée par le roi être levée sur le premier et le second quartier des tailles de l'année présente, sur les villes et gros bourgs de la généralité de Riom pour être baillée aux gens de guerre qui sont en cette province (31 mai). Assemblée générale. M. de Noailles sera reçu dans cette ville conformément à son rang (1er juin). - Assemblée générale. Vu la peste qui sévit en Andalousie il sera fait défense aux consuls des paroisses et villages de la province de recevoir personne venant d'Espagne, qui n'ait fait sa quarantaine dans quelque lieu écarté ; ceux qui sont déjà arrivés aux villages de Montal et du Bruel seront contraints d'en sortir et de faire leur quarantaine. Permission est donnée aux consuls de donner à investison les fossés de la ville depuis la porte St-Etienne jusqu'à la porte d'Aurenque. Le compte des frais de l'entrée de M. de Noailles sera vérifié. Les consuls conféreront avec le chapitre Saint-Géraud sur la manière dont doit être reçu par la ville M. Jacques de Montrouge, seigneur évêque de Saint-Flour. Le sr Cambon ayant faict parler par le comte et la comtesse de Noailles, aux consuls au sujet du clocher édifié par lui sur le toit de l'église paroissiale, le conseil décide que les consuls remontreront aux dits comte et comtesse que ledit clocher a été abattu parce qu'il "difformoit" tout le couvert, "lequel pourroit estre abattu bientost par les secousses et esbranlement de ladicte cloche, ce qui causeroit une trop grande perte et domaige aux habitants de cette ville qui se sont ruinés pour avoir faict remettre à neuf ladicte église, de laquelle ils sont patrons, fondateurs et restaurateurs". Permission est donnée aux consuls de faire prendre du sable au-dessous de la "paissière" du Buis, pour la construction de l'hôpital (25 juin). Assemblée générale. Les consuls déclarent avoir versé aux trésoriers généraux la somme de 1.000 livres, montant de la contribution de la ville à l'imposition des gens de guerre. Approbation du compte des frais faits pour l'entrée de M. de Noailles, montant à la somme de 1.350 livres, 17 sols. Opposition sera faite à l'installation que M. Guillaume de Fraissy prétend avoir été faite de lui comme procureur du roi au présent hôtel-de-ville. On répondra au procès que le sr de Sénezergues, procureur du roi, pourrait faire sous prétexte que certains particuliers ont été modérés au rôle de la taille. Permission est donnée aux consuls de traiter avec un collecteur pour la levée des tailles auquel on donnera 150 livres de gratification en dehors de son droit habituel. Le conseil approuve le contrat passé avec le sr Delbac qui se charge de l'entrée du vin, jusqu'au 1er septembre prochain, moyennant 2 sols par pipe de vin. Permission est donnée de faire imposer 370 livres pour les frais des gens de guerre (26 juillet). Assemblée générale. Les consuls feront opposition à l'imposition sur la généralité de Riom des frais d'entretien des prisonniers espagnols. Pour remédier aux abus qui se sont glissés dans le recrutement de la communauté des prêtres de l'église paroissiale de la présente ville, laquelle communauté, aux termes d'un arrêt du Parlement du 22 mars 1547, doit être uniquement composée "aux enfans des originaux de la ville", et attendu que lorsqu'un enfant mâle naît dans une paroisse voisine on le fait baptiser à ladite église Notre-Dame, que quelques soldats se sont aussi mariés en cette ville, et que plusieurs personnes "la plupart mendiantes s'y sont retirées et font batizer leurs enfans en icelle esglise et se prévalant du collège qui est en cette ville, font estudier leurs dits enfans et mettent iceulx en ladite communauté", le conseil décide qu'à l'avenir il sera tenu un double registre des baptêmes, l'un pour les enfants des "originaux" de la ville, l'autre pour les enfants des étrangers. Autorisation est donnée aux consuls de 1625 et 1631 de faire imposer les sommes qui leur sont dues. Poursuites seront faites contre Jean Lafon, habitant au moulin de Peyrolles, pour avoir empiété sur le chemin royal qui va d'Aurillac à Saint-Simon (12 octobre). Assemblée générale. Permission est donnée aux consuls de lever la rente due à la ville sur l'Hôtel de Ville de Paris. Me Jean Contrastin aîné, avocat, sera gratifié de la somme de 120 livres pour les bons offices qu'il a faits à la ville. Les jurés soutiendront le procès contre le président Darches qui prétendait toucher les droits de "quatre, cinq et deux solz" pour chaque expédition sujette aux sceaux tant des sentences interlocutoires que définitives, attendu que ledit président n'a pas financé au coffre du roi la somme de 2.000 livres que porte sa quittance. Antoine Contrastin, avocat, Charles Verdier, marchand, Pierre Boudet et Pierre Cabrespine sont chargés de vérifier l'état des travaux de la fontaine de la place. Les consuls remercieront l'abbé de La Rivière d'avoir déchargé la ville du logement des gens de guerre. Les consuls feront opposition entre les mains des élus à l'imposition de la somme de 24.500 livres pour l'entretien des prisonniers espagnols. M. Antoine Guyenot est pourvu de l'office de chirurgien de la santé de la présente ville en remplacement de M. Beausanges, décédé (3 décembre). - Assemblée générale. Le dernier vendredi de l'année, jour auquel doit se faire la nomination des consuls tombant le 31 décembre, le conseil décide que ladite nomination se fera le jour de la fête des Innocents après la Noël, soit le 28 décembre, "comme il a esté autrefois pratiqué". Le greffier de la maison de ville touchera la taxe des délibérations qu'il a extraordinairement expédiées pour les procès de la ville (4 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des f frairies : Guinot, Chandon et Lacombe Boisson, de la frairie St-Géraud ; Gabriel Dabernard, orfèvre, et Bernard Cantournet de la frairie St-Jacques ; Pierre Martin et Jean Laparra de la frairie St-Martial ; Jean Montjou, menuisier, dit Trioulou, de la frairie St-Jean ; Jean Lazat, tailleur, de la frairie Notre-Dame ; Pierre Verdier, hôte, de la frairie Saint-Martin ; Rigal Delbac, orfèvre, de la frairie St-Eloi ; Jean Guinot Besserette, tisserand, de la frairie St-Blaise ; Malesque, boucher, de la frairie de la Fête-Dieu. Sont élus : dAurenque, Pierre de Fraissy, avocat ; des Frères, Géraud Lacarrière, magistrat au bailliage ; des Ponts, Vital Jurgauld, bourgeois. Assiette des consuls : Géraud Lacarrière, Pierre de Fraissy, Vital Jurgauld (28 décembre). 1650. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Jean Destanne, conseiller et avocat du roi, François de Chanut et Jean Reyt, avocats, Guillaume Casses, bourgeois, Antoine Establie et Antoine Reyt, procureurs ; des Frères, François Textoris, président en l'élection, Jean Vigier, élu, Jean Contrastin, sr de Limanhe et M. Berthou, avocats, Guy de Salvatges, bourgeois, Martial Dabernard, notaire royal ; des Ponts, Jean Mole aîné et Jean Bonhoure, avocats, Pierre de Vernhes, Pierre Verdier, Jean Vigier et Pierre Mole, bourgeois (7 janvier). - Assemblée générale. Permission est donnée aux consuls de lever l'entrée du vin, et autorisation leur est donnée de renouveler le traité passé à ce sujet avec Pierre Delbac. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Destanne, Vigier, Chanut et Dabernard. Commissaires de police : les srs de Vernhes et Establie. L'un des consuls ira à Paris soutenir le procès de la ville contre les officiers du présidial et le procureur du roi, et pour visiter "Mgr l'éminentissime Cardinal Mazarin", le gouverneur et l'abbé de la Rivière. On enverra à Riom demander aux trésoriers de France modération du rôle de la taille. Les nouveaux consuls se subrogeront à leurs prédécesseurs dans les procès contre le sr de Sénezergues. Permission leur est donnée de faire imposer la somme de 300 livres pour suppléer au manque de deniers patrimoniaux de la ville. Les consuls de 1649 sont autorisés à faire imposer la somme de 634 livres dont la ville leur est redevable. Les srs Bru et Gourlat, prêtre, sont nommés administrateurs de l'hôpital, avec charge de faire continuer la construction du nouveau (14 janvier). - Assemblée générale. Opposition sera faite à un arrêt obtenu "par surprise" par le président d'Arches, l'autorisant à lever les droits ci-devant attribués à son office. Sur commission des élus, une somme de 700 livres sera imposée sur la ville "par advance, pour la subsistance des armées". Les consuls feront vérifier par telles personnes qu'ils jugeront compétentes les réparations de la fontaine de la ville qui viennent d'être terminées par les frères de Cambefort (30 janvier). Assemblée générale. L'abbé de La Rivière devant venir en ville le 27 ou le 28 du présent, le conseil décide que les consuls sauront de lui s'il veut "qu'on luy fasse entrée, et, en ce cas, la luy faire la plus magnifiquement qu'il luy sera possible, et pour achepter des poudres et subvenir aux aultres fraiz qu'il leur conviendra faire", les consuls emprunteront la somme de 400 livres (27 avril). Assemblée générale. Le consul Lacarrière rapporte "que M. le duc de Boulhon estant venu au chasteau de Turaine, aurait faict assemblée de plusieurs personnes de sa viscomté, auxquels il auroit faict prendre les armes et fait l'exercice de guerre dans toutes les paroisses en deppendens, vraysemblablement pour quelque desaing contre le service du roy et de l'estat, ce qui leur auroit donné subject de deffiance et de crainte, à cause du voisinage de ladicte vicomté de Turaine, et particulièrement despuis que ledict seigneur estoit entré en cette province, accompagnié de sept ou huit cents chevaux, pour recepvoir à troys lieues d'icelle ville, Mme la princesse de Condé, d'où il pouvoit facilement former quelque dessaing sur la présente ville". Le conseil décide qu'il est très important de faire réparer les tours et les murailles "attendu que les portes sont toutes sans pons levis et sans ravelins, mesmes presque sans portes, les tours descouvertes, sans planchier et sans galeries pour y entrer, et les muralhes entièrement ruynées, y ayans plusieurs bresches, les marchepiedz abattus presque partout de sorte qu'on ne sauroit marcher sur icelles pour faire les rondes". A cet effet, et pour se procurer de la poudre et des armes, il sera imposé sur la présente ville et prévôté une somme de 1.500 livres, même sur les exempts et privilégiés (16 mai). Assemblée générale. Les consuls demanderont au trésorier Deconquans et aux élus de soulager la ville de l'augmentation de 2.200 livres de taille royale imposée sur la ville en 1647, la ville s'obligeant "à relever et garantir lesdits trésoriers et esleus, s'ils estoient recherchez de ladicte diminution" (3 juin). Assemblée générale. Les consuls de St-Flour mandent que 4 ou 500 cavaliers et 200 fantassins se sont saisis du château de Lugarde et mettent à contribution les paroisses voisines, et qu'ils ont dessein de marcher sur Aurillac et sur Salers pour avoir un passage vers la vicomté de Turenne, que, depuis le mois de mai, le duc de Bouillon entra dans cette province avec 7 ou 800 chevaux pour recevoir la princesse de Condé. Le conseil confirme sa délibération du 16 mai, tendant à ce qu'il soit levé 1.500 livres pour réparer les murailles (9 août). Assemblée générale. L'abbé de La Rivière a fait savoir aux consuls que, vu le désordre qui s'était glissé dans le couvent des religieuses de Sainte-Claire entre la supérieure, Mme de Relhac et les religieuses, il était d'avis avec M. de Noailles, gouverneur de cette province, de séparer lesdites religieuses. Le conseil déclare y consentir. Permission est donnée aux consuls de traiter avec un collecteur pour la levée des tailles, aux appointements de 150 livres, en plus du droit accoutumé de 6 deniers pour livre. Le sr Contrastin, avocat, est autorisé à faire imposer la somme de 200 livres pour les services qu'il a rendus à la ville (26 septembre). Assemblée générale. Renouvellement du consentement donné aux consuls de 1641 de faire imposer la somme à eux due par la ville. Les comptes des srs Dulaurens et Cepière, relatifs aux avances par eux faites pour l'acquisition de l'office de contrôleur au "règalement des tailles" seront vérifiés (4 novembre). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Jean Cabrial, dit Laroze le vieux, et Antoine Aureghac le vieux, maîtres cordonniers, de la frairie St Géraud ; Pierre Delolm et Pierre Dabernard, orfèvre, de la frairie St-Jacques ; Pierre Fournier, marchand, et Jean Dugiols, gantier, de la frairie St-Martial ; Joseph Delsol, menuisier, de la frairie St-Jean ; Guillaume Goudal, de la frairie Notre-Dame ; Jean Dalou, de la frairie Saint-Martin ; Géraud Bonnebal, de la frairie St-Eloi ; Jean Puech, tisserand, de la frairie St-Blaise ; Durand Cantagrel, de la frairie de la Fête-Dieu. Sont élus : d'Aurenque, Guillaume Casses, bourgeois ; des Frères, Jean Vigier, élu ; des Ponts, Jean Mole, Guillaume Casses (30 décembre). 1651. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Les nouveaux consuls et leurs prédécesseurs visitent le collège et reçoivent le serment de fidélité au roi des habitants (2 janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Guillaume de Fraissy, Pierre de Cebié et Jean Vigier, avocats, Michel de Fraissy et Raimond Casses, bourgeois, Jean Vigier, sr de Campan ; des Frères, Antoine de Cebié et Jacques Textoris, avocats, Pierre Contrastin et Jean Boudy, procureurs, Antoine Sabatier, Jean Laveissière, notaire ; des Ponts, François Salvages, sr de Clavières, élu, Jean Delolm et François Dulaurens, bourgeois, Antoine Molé, procureur, Jacques Vigier et Gabriel Vigier, marchands (9 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs de Lacarrière, Salvatge de Clavières, de Cebié de Boboul et de Cebié de Conthe. Commissaires de police, pour tenir audience tous les lundis et autres jours s'il est nécessaire : les srs de Cebié de Conthe, Textoris, Delolm et Jacques Vigier. Les consuls feront imposer la somme de 300 livres pour suppléer au manque de deniers patrimoniaux. Les religieuses de St-Claire ayant fait pratiquer, de leur autorité privée, une ouverture dans le mur de la ville, seront contraintes de la faire murer. Plusieurs hôteliers ayant acheté en gros le vin de plusieurs particuliers et le vendant dans leurs maisons "au prix que bon leur semble", il sera fait "inhibitions et deffences" à tous hôtes, taverniers et cabaretiers et autres vendant le vin, de ne donner à boire ni à manger à aucun habitant de cette ville à partir d'aujourd'hui jusqu'au dimanche de Quasimodo, à peine de 3 livres d'amende à chaque contravention (13 janvier). Assemblée générale. Approbation du contrat passé par les consuls avec Nicolas Fay pour la levée des impôts. Les consuls feront remettre en état la fontaine de la place, "une grande ravine d'eau ayant emporté la paissière de la rivière et les tuyaux qui la traversent". Les consuls sont autorisés à faire imposer 500 livres. Le conseil décide de nommer un syndic comme il en existait anciennement, "lequel, soubz l'authorité des consulz, avoit soin des affaires qui concernent le général de la ville et prévosté". M. Guillaume de Fraissy, avocat, est élu en cette qualité (13 mars). - Assemblée générale. Le conseil décide de loger dans les hôtelleries les deux compagnies du régiment de St-André-Montbrun qui doivent venir passer le reste de l'hiver dans cette ville. On charge le consul Mole de faire les démarches nécessaires auprès de l'abbé de La Rivière et de M. de Noailles, pour obtenir le "deslogement" desdites compagnies (17 mars). -Assemblée générale. Le conseil décide de poursuivre le procès contre le président d'Arches (29 mars). Assemblée générale. Consentement est donné à Mme de Noailles, sœur du gouverneur de la province, d'établir à Aurillac un couvent de Religieuses de la Visitation Notre-Dame, "sans que la ville soit tenue de rien contribuer". Réitération des défenses touchant les cabaretiers qui donnent à boire et à manger. Les consuls feront un emprunt pour faire les avances de l'entretien des gens de guerre (14 avril). Assemblée générale. L'accord est fait entre les consuls et le président d'Arches sur les bases suivantes. La ville accorde à ce dernier 1.375 livres pour la moitié de la taxe qu'il prétend percevoir, et, en revanche, il donne son consentement à la suppression desdits droits. Le sr Destanne, avocat, est gratifié de la somme de 300 livres pour les bons offices qu'il entend faire à la ville. Sur intervention de l'abbé de La Rivière, les religieuses de Ste-Claire sont autorisées à faire une ouverture dans la muraille de la ville, pour entrer dans le jardin du lieutenant particulier, à charge pour elles de la faire murer lorsqu'elles en seront requises. Permission est donnée aux consuls de faire "régaler" les frais d'entretien des gens de guerre. Les frais de voyage du consul Mole seront vérifiés. Les consuls feront faire un devis des réparations à faire à la fontaine de la ville et les donneront à l'adjudication (5 juin). Assemblée générale. Ratification du contrat passé avec les srs de Cambefort et Contrastin pour les réparations de la fontaine, pour le prix de 800 livres. Pouvoir est donné aux consuls de traiter à l'amiable avec leurs prédécesseurs de 1650. Le consul Mole est autorisé à faire imposer la somme de 297 livres, montant de ses frais de voyage. Le conseil décide que les personnes députées à Paris n'auront que 6 livres par jour "pour les desfray, poines et vaccations de leurs voyaiges", à moins qu'il ne leur ait fallu courir la poste ou qu'il s'agisse de quelque chose d'extraordinaire. Le conseil refuse de donner des auditeurs de comptes aux consuls de 1629 "tant à cause du laps de temps, que de la diversité d'affaires que lesdicts consuls avoient eu avec la présente ville, mesmes que certains d'eulx avoient esté despuis consuls diverses foys sans demander ces préthandus restes". L'un des consuls rapporte que la ville avait cédé au sr Tierre, bourgeois, et à Jacquette de Vigier, sa femme, la somme de 700 livres à elle léguée par feu Jean Pontier, religieux profès de la compagnie de Jésus en 1613, laquelle somme était due par son héritier Guillaume Vigier. Attendu que le syndic des Jésuites du Collège, pour s'approprier cette somme, poursuit "certaines criées" sur les biens dudit Guillaume Vigier, le conseil décide que les consuls interviendront contre le dit syndic. Le sr Mole jeune sera gratifié de la somme de 60 livres pour les peines et vacations qu'il a faites pour le service de la ville. Le sr Rougier est autorisé à faire imposer la somme de 1.652 livres qui lui est due par la ville (23 octobre). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Antoine Fabre et Jean Lapendarie, cordonniers, de la frairie Saint-Géraud ; Gabriel Dabernard et Bernard Cantournet, de la frairie Saint-Jacques ; Antoine Gourrany, et Guillaume Dangeny, de la frairie Saint-Martial ; Pierre Tourtoulou, de la frairie Saint-Jean ; François Xieule, de la frairie Notre-Dame ; Pierre Verdier, hôtelier, de la frairie Saint-Martin ; Denis Esparvier, de la frairie Saint-Eloi ; Pierre Costes, de la frairie Sant-Blaise ; Jean Delpeu, boucher, de la frairie de la Fête-Dieu. Sont élus : d'Aurenque, Jean Vigier, sr de Campan, avocat ; des Cordeliers, Jean Contrastin, sr de Limanhes, avocat ; des Ponts, Pierre Verdier, bourgeois. Assiette des consuls : Jean Contrastin, Jean Vigier, Pierre Verdier (29 décembre). 1652. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Jean de Cambefort, conseiller au bailliage, François de Chanut, avocat, François de Cambefort et Pierre Contrastin, bourgeois, Antoine Establie, procureur, Jean Gouttes, apothicaire ; des Frères, Paul de Lacarrière, vif-bailli, François Textoris, président en l'élection, Antoine Contrastin et Guy de Fraissy, avocats, Jean Vigier, médecin, Antoine Puech, marchand ; des Ponts, Etienne Decroze, élu, Jean Molé aîné, Antoine Delort, greffier, Pierre Aigueparses, Pierre Molé et Jean Vigier, bourgeois (12 janvier). Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever le droit de l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs de Cambefort, du Sérieys, Chanut, avocat, Decroze, élu, et de Cambefort, bourgeois. Commissaires de la police : les srs Contrastin, avocat, Aigueparses, de Cambefort, Vigier, Puech et Gouttes, apothicaire. Permission est donnée aux consuls de lever la somme de 300 livres pour suppléer au manque de deniers patrimoniaux de la ville. La construction du nouvel Hôtel-Dieu étant terminée, pouvoir est donné aux consuls de procéder à l'établissement de ladite charité et loger en ladite maison tous les pauvres natifs et originaires de la présente ville qui seront trouvés hors d'état de gagner leur vie, "pour y estre instruitz à la vertu, nourris et entretenus". Ils feront sortir en outre de la ville tous les pauvres étrangers, "et ainsin empescher la guzerie, importunité et abus qui se sont glissés en la présent ville". Les srs Gourlat, prêtre, et Raimond Bru sont maintenus comme administrateurs de l'Hôtel-Dieu. Nouvelles inhibitions seront faites aux hôteliers qui vendent du vin (1er février). - Assemblée générale. Sur une lettre du duc de Candale, gouverneur du pays, le conseil ordonne la publication d'un arrêt du conseil rendu en faveur du cardinal Mazarin (14 février). Assemblée générale. A cause des troubles qui sont maintenant dans le royaume, les princes ayant fait levée de plusieurs troupes, le conseil décide que le roi sera supplié de donner à la ville quelque somme pour la mettre en état de défense, les murailles étant en mauvais état, et l'Hôtel de Ville dépourvu d'armes. Renouvellement du consentement donné à Mlle de Giou, veuve du sr Delaporte, de faire imposer la somme de 554 livres, représentant l'intérêt des 10.000 livres dues par la ville (5 mars). - Assemblée générale. Sur une lettre du duc de Candale convoquant les communautés de la province à Clermont, "sur le sujet des mouvements qui sont en l'estat", il sera fait remontrance du calme qui règne en cette province et de la pauvreté de la ville. Les échevins de la ville de Clermont ayant fait "quelque traicté soubz prétexte du prétendu quartier d'hiver des gens de guerre", bien qu'il n'y en ait aucun à présent dans la province, il sera fait opposition audit traité (20 mars). Assemblée générale. Les consuls, en conséquence de la précédente délibération, feront remontrance au gouverneur touchant l'imposition de 225.000 livres sur le fait des gens de guerre (12 avril). Assemblée générale. Le duc de Candale mande de recevoir sa compagnie d'ordonnance (2 mai). - Assemblée générale. Le conseil décide de poursuivre l'opposition à l'imposition des gens de guerre, quoique le duc de Candale ait déclaré que "s'il en arrivait du mal, et que le roy envoyât des gens de guerre en la ville d'Aurillac, qu'on pourroit chercher les remèdes alheurs". Les consuls sont autorisés à traiter avec le chevalier Dupin, commissaire de la compagnie du duc de Candale, qui s'engageait à la faire déloger (5 mai). - Assemblée générale. Le conseil approuve le traité passé avec le sr Dupin, pour la somme de 300 pistoles (8 mai). - Assemblée générale. Sur réquisition du duc de Candale, le conseil décide de payer la somme de 1.200 livres, 10 sols, pour sa contribution des gens de guerre (14 mai). Assemblée générale. Rejet de la demande des bailes de la frairie du juin Saint-Sacrement, tendant à être autorisés à prendre une partie du cimetière de la paroisse touchant à la chapelle en laquelle ladite frairie a été établie, afin d'y construire une sacristie. Refus d'accorder au président en l'Election Textoris un petit patus proche sa maison qu'il demandait pour y construire. Le conseil décide de donner 80 livres aux Pères de la grande observance de Saint-François qui doivent tenir leur chapitre général en cette ville. Les consuls feront imposer la somme nécessaire pour payer aux hôteliers la dépense des gens de guerre. Certaines personnes voulant construire un abattoir, on s'informera de cette affaire (10 juin). Assemblée générale. Le conseil décide de recevoir le duc de Candale avec toute la magnificence possible. Il donne charge aux consuls de porter le nombre des compagnies à 9, de nommer les officiers, et d'aviser quelles sont les maisons de la ville les mieux meublées pour recevoir le gouverneur et son train. On empruntera telle somme de deniers qui sera nécessaire (13 novembre). - Assemblée générale. Le conseil refuse, de donner aux officiers des gardes du duc de Candale les "estraines" qu'ils demandent, à moins que le gouverneur n'en donne l'ordre. Si la dépense n'est pas excessive, il faudra la payer sans retard. La dépense du marquis de Saillans, lieutenant des gens d'armes de S.M., et de son train sera payée (22 novembre). Assemblée générale. La somme de 6.770 livres, 3 sols, 1 denier, montant des frais de l'entrée du duc de Candale, des réparations des murailles et autres frais de l'année, sera imposée sur la ville. Approbation du compte des consuls de 1620. On s'adressera à l'abbé de La Rivière pour obtenir exemption du logement des gens de guerre. Permission est donnée au lieutenant général Delort de capter pour son usage certaines sources qui sont à la côte de "Courmalez". Nomination des délégués et représentants des frairies : Nicolas Crouxillon et Pierre Daudé, cordonniers, de la frairie Saint-Géraud ; Jean Delolm, notaire, et Pierre Delolm jeune, de la frairie Saint-Jacques ; Charles Verdier et Pierre Vigier, marchands, de la frairie Saint-Martial ; Pierre Madranges, maçon, de la frairie Saint-Jean ; Jean Balmier, tailleur, de la frairie Notre-Dame ; Guillaume Chapsal, de la frairie Saint-Martin ; Louis Corbeil, de la frairie Saint-Eloi ; Jean Puechdéviès, de la frairie Saint-Blaise ; Antoine Cantagrel, boucher, de la frairie de la Fête-Dieu. Election des consuls : d'Aurenque, François de Cambefort, bourgeois ; des Frères, François Textoris, sr de La Condamine, président en l'élection ; des Ponts, Jean Vigier, bourgeois. Assiette des consuls : François Textoris, François de Cambefort, Jean Vigier (27 décembre). 1653. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Ils visitent l'Hôtel-Dieu et le collège (2 janvier). - Assemblée générale. Le consul Textoris rapporte que le comte Marsin assiège la ville de Sarlat, éloignée seulement de celle-ci de 14 lieues, avec des forces considérables. On demandera au roi quelques sommes à prendre sur les tailles, afin de réparer les murailles. Election des conseillers : d'Aurenque, Bertrand Vigier, Pierre de Fraissy et Pierre de Cambefort, avocats, Nicolas Esteiries, médecin, Jacques Rocher et Claude Burg, procureurs ; des Frères, Géraud Lacarrière, conseiller au bailliage, Charles de Cambefort et Jean Cailar, avocats, Jean de Gaultier, bourgeois, Pierre Contrastin, Pierre Vigier, marchand ; des Ponts, Beauzire Lascombes, Jean Bonhomme et Michel de Laplaze, avocats, Hélie Verdier, Jacques Vigier et Antoine Lamouroux, marchands (4 janvier). - Assemblée générale. Permission est donnée aux consuls de lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Lascombes, Bonhoure, Gaultier et Contrastin, procureur. Commissaires de police : les srs de Cambefort, Cailar, de Cambefort jeune, Guillier, Vigier et Rocher. Les consuls sont autorisés à faire imposer 300 livres pour suppléer au manque de deniers patrimoniaux. Le conseil accepte la fondation, par des personnes pieuses qui désirent garder l'anonymat, d'un directeur spirituel de l'Hôtel-Dieu. On nomme en cette qualité le sr Gourlat, prêtre, directeur temporel. Les 1.500 livres données seront employées au rachat des revenus engagés dudit Hôtel-Dieu. Les consuls feront imposer le revenu de la somme de 1.370 livres, due au président d'Arches. Sur remontrance qu'il existe dans la ville beaucoup d'artisans capables de porter les armes, auxquels on n'en peut fournir, le conseil décide que tous les nouveaux mariés étrangers ayant en dot la somme de 1.200 livres seront tenus de fournir à la ville un mousquet avec sa bandoulière, et les moins fortunés une pique. Réitération des défenses contre les hôteliers ; elles seront maintenues toute l'année (11 janvier). - Assemblée générale. On répondra à l'assignation lancée par les consuls de 1629 pour être ouïs de leurs comptes. On donnera en présent à l'abbé de La Rivière, des fromages d'Auvergne et des pois verts de Montsalvy (16 janvier). Assemblée générale. Attendu "les abus et monopoles" qui se commettent dans la vente du blé sur le marché de cette ville, le conseil accepte la proposition du sr Bru, administrateur de l'hôpital, d'avancer les deniers nécessaires à la construction d'une halle au blé. Le conseil l'autorise à percevoir les "esmolumens" des mesures jusqu'à complet remboursement. On remet l'étude de la construction de l'abattoir jusqu'à un conseil général de "cent ou six vingts" personnes. On maintient le désaveu de l'opposition faite par les gens de Saint-Flour contre l'établissement des bureaux de la traite foraine dans certaines villes du bas pays. Approbation des comptes des consuls de 1635, auxquels la ville est redevable de 817 livres, 15 sols, 3 deniers (7 février). Assemblée générale. Les entrepreneurs des réparations de la fontaine seront contraints d'achever les travaux, à savoir de bitumer le bassin qui est sur la place publique et de bâtir deux chapelles et "escoutes" à chaux et a sable aux lieux indiqués. Le reste des travaux à faire pour les tuyaux des eaux sera baillé à prix-fait. On donne au sr de Vernhes, avocat, le patus dit de la Fontette, "qui est un cloaque auquel les canaux sousterrains passent à descouvert", à charge de faire couvrir lesdits canaux et d'emporter les immondices. Permission est donnée aux consuls de traiter avec Antoine Delolm et Guillaume Chapsal pour la levée des tailles au prix de 150 livres en plus du droit de 6 deniers pour livre. Approbation du compte des consuls de 1629, auxquels la ville est redevable de la somme de 519 livres, 10 sols. La ville prendra en mains la cause des consuls dans le procès à eux intenté par Pierre Fraissy, dit Nadau, laboureur, fermier du domaine de Boudy, au sujet de l'imposition des frais de l'année précédente. Le sr de Cebié recevra 60 livres pour le dommage causé à son pré où passent les tuyaux de conduite des eaux de la fontaine publique (20 juin). Assemblée générale. Les srs Bonhoure, avocat, et Gautier, bourgeois, vérifieront les travaux de la fontaine. On remet à plus ample informé la réponse à la requête du sr de Monteily tendant à être rayé du rôle de la taille, comme pourvu de l'office de secrétaire du roi (8 août). Assemblée générale. Permission est donnée aux consuls de faire imposer la somme de 515 livres, 15 sols pour les frais de réparation de la fontaine de la place (19 septembre). Assemblée générale. Le sr Paul de Cambefort sera remboursé de ses avances montant à la somme de 850 livres. Le conseil repousse la requête des religieuses de Sainte-Marie tendant à obtenir un filet d'eau de la fontaine de la place, attendu que l'eau ne coule le plus souvent que goutte à goutte (7 octobre). - Assemblée générale. Il sera fait opposition à la publication de l'édit ordonnant vérification et levée des francs-fiefs, nouveaux acquêts et amortissements (20 octobre). Assemblée générale. Le sr de Cambefort est chargé de l'entretien de la fontaine à raison de 50 livres par an, aux charges suivantes : entretenir l'armoire ou chapelle qui est à la source, nettoyer les cuves, en sortir le marrain, gravier ou sable ; réparer les tuyaux, tenir en état trois chapelles qui se trouvent entre la source et la muraille ; maintenir le bassin de la place publique bien en état et bitumé (7 novembre). Assemblée générale. On recherchera dans les anciens délibératoires quelles sommes sont dues par la ville au sr Daudin, et aussi si les frais d'ouverture et de réparations de la porte Saint-Marcel doivent être payés par tous les habitants de la ville ou seulement par ceux de la rue Saint-Marcel. Permission est donnée à Marguerite Courbebaisse, veuve du sr Versepuech, de hausser sa maison et d'appuyer le toit sur la muraille de la ville, en respectant l'alignement imposé. Le sr Verdier, lieutenant en l'élection de Saint-Flour, sera contraint de payer la taille (5 décembre). - Assemblée générale. Les consuls de Saint-Flour convoquant les autres prévôtés pour s'entendre sur le parti à prendre au sujet des francs-fiefs, le conseil décide que les consuls d'Aurillac convoqueront ceux de Maurs et de Mauriac, pour décider s'ils doivent se rendre à Saint-Flour "attendu les mauvais traitemens qu'ils y reçoivent". Vu la disparition des marchands pelletiers dont le dernier, Bernard Cantournet, est mort, le conseil subroge à la place des bailes de la confrérie Saint-Jacques pour figurer dans les assemblées générales, un avocat et un procureur de la frairie Saint-Yves. De plus, cette confrérie de Saint-Jacques ayant été une des plus nombreuses et des plus riches, les consuls aviseront à assurer l'entretien des revenus et fondations qui en proviennent (9 décembre). - Assemblée générale. Le second consul de Cambefort et Me Jean Contrastin, avocat, iront à l'assemblée de Saint-Flour, où ils aviseront "ce qui sera le plus convenable pour le bien de la province concernant les droits de francs-fiefs (12 décembre). - Assemblée générale. Antoine Bladanet est autorisé à appuyer une bâtisse qu'il élève dans un patu attenant à son jardin contre les murailles de la ville, près la porte du Buis, à condition de ne pas gêner l'accès du marchepied de la muraille. Il a été convenu à l'assemblée de Saint-Flour qu'on s'opposerait à la levée des francs-fiefs et amortissements, et l'on fera des recherches à cet effet dans les archives de la ville (22 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Jean Cabrial aîné, dit Larose, et Antoine Grimal, cordonniers ; Géraud Cabrespine, avocat, et Guillaume Andrieu, procureur, de la frairie St-Yves, subrogée à celle de Saint-Jacques ; Pierre Gourravy et Gabriel Dabernard, marchands, de la frairie Saint-Martial ; Martin Dupuy, maçon, de la frairie Saint-Jean ; Jean Delpuech, tailleur, de la frairie Notre-Dame ; Antoine Murtal, hôte, de la frairie Saint-Martin ; Raimond Malberc, orfèvre, de la frairie Saint-Eloi ; Pierre Cavaroc jeune, tisserand, de la frairie Saint-Blaise ; Antoine Vabre, de la frairie de la Fête-Dieu. Sont élus : d'Aurenque, Pierre Gourlat, avocat ; des Frères, Pierre Contrastin, jeune, avocat au bailliage ; des Ponts, Louis de Vernhes, sr de La Joyeuse, lieutenant principal en l'Election. Assiette des consuls : Louis Vernhes, Pierre Gourlat, Pierre Contrastin (26 décembre). - Assemblée générale. Le consul de Cambefort et le conseiller Bonhoure iront à St-Flour remontrer qu'il est inutile d'aller à Paris, attendu que les titres trouvés dans les archives d'Aurillac prouvent que la Haute-Auvergne est "immune et exempte" du paiement de tous droits de francs-fiefs et d'amortissement (29 décembre). 1654. -Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Jean Boussac, conseiller au bailliage, Guillaume Daguzon, assesseur, Jean Cailar et Guillaume Malvesin, avocats, Charles Verdier marchand, François Gouttes, apothicaire ; des Frères, Jean Dulaurens, lieutenant particulier criminel, Jean Vigie et Jean Gourlat, médecins, Guy Salvatge et Gabriel Vigier, bourgeois ; des Ponts, Antoine de Cambefort, avocat du roi, Pierre de Vernhes et Pierre Bouscatel, avocats, Pierre Aigueparses, Pierre Lavaissière et Géraud de Vernhes, bourgeois (2 janvier). - Assemblée générale. Permission est donnée aux consuls de lever tous les droits appartenant à la ville et d'affermer l'entrée du vin au plus offrant. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Dulaurens, de Cambefort, Boschatel et Salvatge. Réitération des défenses contre les cabaretiers l'année durant. Commissaires de police : les srs Contrastin, Cailar, Aigueparses, Laveissière, Vernhes et Gouttes. Permission d'obtenir commission pour l'imposition de la somme de 300 livres (5 janvier). - Assemblée générale. On traitera à l'amiable avec le sr de Conros au sujet du péage qu'il lève à l'entrée de cette ville. La levée de l'entrée du vin est baillée au sr de Vernhes, bourgeois, pour trois ans, au prix de 1.340 livres. Attendu que certaines des villes voisines sont contaminées par la peste, il sera fait des prières publiques. Le conseil décide que le haut pays fera un présent de 14.000 livres au duc de Candale pour le remercier d'avoir fait passer ailleurs ses troupes (23 janvier). Assemblée générale. On portera plainte contre le sr de Conros qui avait mis un grand nombre de fusiliers en embuscade dans le bois proche le pont de Conros, "lesquels ont deschargé une quinzaine de coups de fusils sur les personnes desdits srs consuls et assistans, lesquels, pour esviter le danger de leur vie, ont esté contraintz de se retirer dans des précipices et à travers champs, mesme pour esviter aultre embuscade de fusiliers qui estoient à une grange au grand chemin". On obtiendra consentement pour l'imposition du cadeau au duc de Cancale (13 février). Assemblée générale. Sur la proposition de l'abbé de La Rivière, qui a obligé le sr de Conros à désavouer la violence faite par ses gens contre les consuls d'Aurillac, le conseil décide de prendre ledit abbé pour arbitre. Les consuls demanderont à ceux des autres prévôtés s'il y a lieu de faire opposition à l'arrêt concernant les francs-fiefs. Si la dite opposition était trouvée insoutenable, on se comportera comme a fait le bas pays. On demandera permission d'imposer la somme annuelle de 400 livres pour l'entretien d'un prédicateur, et la somme de 1.376 livres, due au président d'Arches. Les comptes des consuls de 1645 seront vérifiés (18 mars). Assemblée générale. Le procès entre la ville et le commandeur de Carlat au sujet de la maison de la Commanderie, est arrangé moyennant 1.000 livres que la ville s'engage à payer (8 avril). Assemblée générale. Le sr Contrastin, avocat, est subrogé au consul de Vernhes pour représenter la ville dans les procès qu'elle soutient contre le sr de Conros et au sujet des droits de francs-fiefs. Le sr Verdier, lieutenant en l'élection de St-Flour, sera contraint de payer la taille (13 mai). - Assemblée générale. Défense est faite aux srs Destanne, Fournier et Lacoste qui se sont ingérés aux offices d'officiers de l'élection qui ont été supprimés par édit du roi, sous les peines portées dans ledit édit. La crue de l'exemption des gens de guerre sera imposée, "le fort portant le faible" (22 mai). Assemblée générale. Les consuls demanderont commission de la somme de 400 livres pour les frais des procès. Les P. Jésuites prétendant que la ville doit faire la réparation des toits des classes du collège, des recherches seront faites à ce sujet dans les archives de la ville. Le procès entre la ville et le sr Verdier sera soumis à l'arbitrage de deux ou trois avocats ou conseillers en la Cour des Aides (3 août). Assemblée générale. Après entente, la taille du sr de Monteily est modérée de 75 livres. Une somme de 200 livres est attribuée au collecteur des tailles, outre le droit habituel de 6 deniers pour livre. Vu la quantité de procès et de charges ordinaires dont les frais incombent aux consuls, le conseil autorise l'imposition de 870 livres (23 septembre). Assemblée générale. Les élus dont les offices ont été supprimés seront compris au rôle de la taille. Le conseil autorise l'échange par les déserviteurs des chapellenies de Bonnepinche d'une terre appartenant aux dites chapellenies avec une appartenant au sr Cepière (5 octobre). Élection des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Pierre Daude et Jean Fabre, cordonniers, de la frairie St-Géraud ; Paul de Cambefort, avocat, et Pierre Lalanne, procureur, de la frairie St-Yves, subrogée à la frairie St-Jacques ; Pierre Martin et Pierre Bonnet, marchands, de la frairie St-Martial ; Antoine Parizot, menuisier, de la frairie St-Jean ; Jean Guinot, hôte, Jean Guinot, dit Besserette, tisserand, de la frairie St-Blaise ; Durand Cantagrel, boucher, de la frairie de la Fête-Dieu. Sont élus : dAurenque, Jean Gouttes, marchand apothicaire ; des Cordeliers, Jean Dulaurens, assesseur au bailliage ; des Ponts, Jean Bonhoure, avocat. Assiette des consuls : Jean Dulaurens, Jean Bonhoure, Jean Gouttes (28 décembre). Cote E DEP 1500/37 Date(s) 1641-1654 Description physique Registre. - In-folio. 409 folios papier Commentaire Ancienne cote : BB 15 Manquent les folios 1-6 Mots-clés lieu Aurillac (Cantal, France)