Aurillac Archives anciennes (antérieures à 1790) Série BB : Administration communale Délibérations des conseils de ville - Elections, nomination des maires, consuls, échevins, officiers de ville Nouveau consulat. Consuls en fonctions : Géraud Rebier, Bernard Dumas, Jean de Cinqarbres, Guillaume Moles, Jean Destang et Géraud Bovési. Conseillers : Bonnet Comard, Gabriel Sonyer, Etienne Maurie, Guillaume Girou, Barthélemy Margraserra, Nicolas de Talon, Pierre Godal, Jean de Veyre, Jean Colinet, Etienne de Cros, Géraud Gard, Philippe Combes, Géraud de Tourdes, Jean Conthe, Jean Bouchard, Jean Ponhet, Etienne Brolhat, Antoine Delpuech, Pierre de Crueghe et Jean Revel. Bailes des frairies : Géraud Delolm et Guillaume Bonhore jeune, de la frairie monsieur Saint-Jacques, Jean de Cinqarbres, fils de Géraud, et Antoine Leyritz jeune, de la frairie monsieur saint Marcel, Géraud Martres, dit Capelle, de la frairie monsieur Saint Jean, Victor Castel et Pierre Cantuéri, de la frairie monsieur saint Géraud, Géraud Labeau, de la frairie du Corps de Dieu, Jean Condamine, de la frairie monsieur Saint Eloi, Jean Rotgier, de la frairie monsieur Saint Blaise, Pierre Carrier, de la frairie monsieur Saint Martin, et Jacques Rossel, de la frairie Notre-Dame des Neiges. - Approbation des comptes présentés par les consuls sortants pour les trois derniers mois de leur gestion, juin, juillet et août, montant à la somme de 1775 livres, 13 sols. Comptes présentés par les consuls de l'année 1553-54, pour les mois de juin, juillet et août. Ils montent à la somme de 1775 livres, 13 sols, et comprennent, entre autres, une somme de 63 livres, 1 sol, 5 deniers pour la réparation du fossé d'Aurenque, plus 138 livres, 15 sols, 3 deniers pour le dernier quartier de la solde de la gendarmerie, plus 100 livres payées aux maîtres des écoles, plus, pour les gages et robes des consuls, gages d'officiers, portiers et serviteurs de la ville, 775 livres, 13 sols. Le total des comptes desdits consuls pour l'année entière monte à la somme de 5557 livres, 7 sols, 6 deniers, ainsi qu'il appert des signatures écrites aux "messenhatz". Pendant la même année, les rôles des tailles et crues mises sur les habitants de la présente ville montent à 4129 livres, 16 sols, 4 deniers. Le produit de l'entrée du vin s'est élevé à 1607 livres, 15 sols, 10 deniers tournois, pour 1608 muids, 18 setiers. Tous les susdits comptes sont approuvés. Élection des nouveaux consuls : Jean Chanut et Jean Colinet, pour le pont et quartier d'Aurenque, Géraud Gard et Philippe Combes pour le pont et quartier des Frères, Pierre Delolm et Guillaume Bonhore, fils de Bonnet, pour le pont et quartier des Ponts (30 août 1555). Le dimanche suivant, publication des consuls après la messe. Les nouveaux élus prêtent le serment accoutumé entre les mains du lieutenant-général, Géraud de Saint-Mamet, puis entre celles de l'abbé d'Aurillac, représenté par frère Symphorien Chambon, son vicaire (1er septembre). - Les consuls sortant remontrent "que pour plusieurs causes et raisons mouvant le conseil de la ville, et affin que les affaires d'icelle en fussent mieulx régis et gouvernez, avoit esté délibéré en ladite maison en conseil général, que doresenavant l'on feroit ung conseil perpétuel de 12 conseillers que demeureront conseillers leur vie durant et aultres douze qui se feraient annuellement en la manière acoustumée, lesquels conseilliers avec les consuls vieulx et nouveaux ou les deux tiers d'iceulx, pourront délibérer et conclure tout, ainsin qu'estoyt pourté par ladite délibération, et ce, soubz le bon plasir du roy". L'entrée du vin sera réduite à 12 sols, 6 deniers par pièce. On enverra des procureurs auprès du roi pour obtenir la réunion du siège de Saint-Martin-Valmeroux au bailliage. Il est urgent de réparer les ponts et passages du ressort du présidial, selon l'édit du roi. On a appris que l'abbé d'Aurillac avait envoyé certains articles touchant ses différends avec les habitants de la ville. Une lettre de Me Pierre Leygonie procureur de la ville d'Aurillac à Périgueux à l'occasion d'un procès soutenu contre les habitants de Saint-Flour, mande que ceux-ci ont obtenu un arrêt leur donnant gain de cause touchant l'imposition de 1.000 livres. Les parties étaient renvoyées par devant les élus à Saint-Flour. Une délibération antérieure prescrivant que l'on chasserait de la ladrerie de la ville ceux qui y étaient, à cause de leur mauvaise vie, des larcins et des recels qu'ils y faisaient, à raison de ce, on avait obtenu une sentence de bannissement contre un nommé Hector Favars et autres, mais il restait encore les femmes et les enfants. Le pavage des chaussées depuis le village le Prantinhac jusqu'au pré de Bornatel est donné au paveur de Carbonat. Il est nécessaire de veiller à ce que les prêtres des maisons collégiales prennent leurs repas ensemble, et de poursuivre le procès de la ville contre lesdits prêtres. Les consuls ont eu avertissement que le pont du Buis menaçait ruine. Il sera urgent de défendre qu'on jette des immondices près des portes de la ville et des graviers des Fargues et de Saint-Marcel (2 septembre). - Nomination des conseillers. Avant l'élection, protestation du consul Jean Colinet, à qui le premier consul Jean Chanut voulait faire prendre place après Pierre Delolm. Colinet refusant de lui céder sa place, on les fait sortir tous deux pour délibérer sur leur cas. Le consul déclare que Jean Colinet doit prendre place après Pierre Delolm, "et que, si ledit Colinet ne autres consulz ne se voulloient asseoir au rang que leur avoit esté baillé, qu'ilz en seroient poursuyvis suyvant les estatutz de la ville". Refus dudit Colinet d'assister au conseil. - Bonnet Comard, consul sortant, remet aux nouveaux consuls les sceaux et contre-sceaux de la ville. - Remise du bassin du Purgatoire à Philippe de Combes, et du bassin des cinq plaies à Pierre Delolm. Sont élus conseillers : du pont d'Aurenque, Géraud Rebier, Guillaume Moles, Pierre Solier, Jean de Cinqarbres, fils de Géraud, Etienne Caraighac, Pierre Moles, Gabriel de Levers et Géraud Vigier ; pour le pont et quartier des Frères, Jean de Cinqarbres, fils de feu Nicolas, Jean Destang, Etienne de Cros aîné, Guillaume de Cuelhe, Antoine Leyritz aîné, Gabriel Andrieu, Durand Salles et Jacques Vialar ; du pont et quartier des Ponts, Bernard Dumas, Géraud Bovési, Géraud Delolm, Jacques Delolm, Jean Moles, Hugues Pichot, Jean de Levers et Guillaume Ficatel. - Prestation de serment entre les mains du nouveau conseil par Jean Vaurs, portier des Frères, Georges Ventach, portier d'Aurenque, Jean Calhac, portier des Fargues, Guillaume Maisonade, portier de Saint-Etienne, Rigaud Capmas, portier de Saint-Marcel et Bernard Sauvage, portier du Buis (6 septembre). - Prestation de serment des nouveaux conseillers entre les mains de Jean Chanut, premier consul (11 septembre). - Assemblée générale. Il sera payé au lieutenant Passafont les 10 écus dépensés par lui pour obtenir la commission de la levée de 500 livres "frayées par la ville à l'établissement du siège présidial". La délibération de l'ancien consulat tendant à abaisser le tarif de l'entrée du vin à 12 sols, 6 deniers par pièce, voit son exécution remise à l'année prochaine. L'élu Cottel ayant avisé que "l'imposition des talhes se debvoit faire le vingt-cinquiesme de ce moys et leur avoit demandé le nom et surnom des gens d'esglize de ladite ville et paroisse faisant traffique tant en affaires, marchandises que autres chouses", il est décidé que l'on enverra à ce sujet à Saint-Flour, "et que l'on ne bailleroit aulcune déclaration des prestres ausdits élus". Quant au différend avec l'abbé d'Aurillac, on nommera des procureurs pour le traiter à l'amiable (10 septembre). - Prestation de serment entre les mains des consuls par Martin Casses, baile de la temporalité de ladite ville, pour ledit seigneur abbé" (15 septembre). - Conseil ordinaire. Le premier consul Chanut et Me Jean Parizot, licencié, iront à Saint-Flour pour traiter des divers procès entre les habitants d'Aurillac et de Saint-Flour. Les consuls enverront à Paris les informations et procédures relatives aux différends avec l'abbé d'Aurillac. Vu la requête de Jean Longuegutte tendant à obtenir la charge de lever les cens et rentes dus annuellement à la Charité du Saint-Esprit, vacante par le trépas de Pierre Fabre, le conseil décide qu'on lui fera d'abord rendra compte de son administration de ladite charge qu'il avait occupée autrefois. Au sujet de la demande faite par Agnès Lasgoutes, atteinte de lèpre, de demeurer, elle et ses enfants, à la maladrerie de la ville, le conseil, vu la sentence de bannissement prononcée contre les malades logés dans ladite ville, est d'avis qu'il ne soit plus permis, d'y demeurer, et "affin qu'ils n'eussent plus moyen ne occasion de y plus résider, que l'on leur feroit abatre ung bastiment qu'ils avoient eslevé couvert de palhe contre ladite maison". Demande d'augmentation de gages présentée par Hugues Hérault, greffier et secrétaire du consulat, à cause du travail que lui procure l'obligation de tenir dans la maison consulaire un livre contenant toutes les délibérations et autres actes publics, outre son livre ordinaire. Ses gages sont augmentés de 4 livres, ce qui les porte à 12 livres par an (23 septembre). Assemblée générale. Compte rendu par Jean Chanut de sa mission à Saint-Flour, pour apaiser les différends des deux villes et faire imposer la somme de 540 livres tournois pour l'établissement du siège présidial à Aurillac ; il n'a rien pu conclure définitivement. L'assemblée décide d'envoyer à Saint-Flour, dans la même intention, trois hommes de robe longue et trois de robe courte, à savoir, Pierre Passefont, Jean Parizot, François Juéri, Jean Chanut, Géraud Rebier et Jean Vigier, seigneur de Campalin. L'un des susdits ira ensuite de Saint-Flour à Riom interjeter appel de la sentence du sénéchal d'Auvergne "pour le faict des villes clozes". Le premier consul Chanut déclare que les tailles de l'année précédente "ne montent pas plus que la commission de l'année passée sinon des tailles de messieurs l'esleu Cabrol et contrerolleur Vigier que l'on leur avait faict reprendre et a demandé permission de la getter, ce qui lui a esté accordé faite" (7 octobre). - Assemblée générale. On accorde la somme de 6 écus à Pierre Passefont, lieutenant particulier et Jean Parizot, procureur du roi au bailliage des Montagnes d'Auvergne, "pour leurs tournées et travaulx" (28 octobre). Assemblée générale. Nonobstant l'accord fait entre l'abbé et les consuls d'Aurillac, ceux-ci décident "de faire exploiter les reliefz d'appel obtenuz à rencontre dudit abbé, et luy avoit-on faict donner assignation au conseilh privé au premier jour de décembre prochain et semblable assignation falloit donner au commissaire et procureur du roy qui avoient occupé audict faict". A cet effet, on enverra à Toulouse, où ils font résidence le Père Melchior, qui avait promis de venir prêcher l'Avent et le Carême, ayant écrit qu'il ne le pouvait, on donnera de l'argent aux Carmes pour envoyer chercher un autre prédicateur (8 novembre). - Assemblée générale. On enverra à la cour au sujet du procès avec l'abbé d'Aurillac. Le premier consul Chanut et Me François Juéry iront à Saint-Flour "transiger et accorder" tous les différends entre cette ville et les prévôtés d'Aurillac, Maurs et Mauriac (22 novembre). Assemblée générale. Approbation de l'accord conclu à Saint-Flour le 28 novembre, au sujet des procès susdits : La commission de 1.000 livres sera levée, sur laquelle on paiera ce qui est contenu en ses articles, ainsi que les dépenses faites par ceux de Saint-Flour, Aurillac, Maurs et Mauriac pendant ledit procès. Le reste, ainsi que les gages de deux offices de conseillers restés vacants, servira au procès "de la soulde des villes closes" et à établir deux syndics, l'un d'Aurillac et l'autre de Saint-Flour, à Périgueux pour poursuivre les causes d'appel. Me François Reynal et Pierre Chairac iront faire exploiter le relief d'appel ès treize bonnes villes. Pour les deniers destinés à l'établissement des sièges présidiaux, réparation des chemins, les consuls d'Aurillac qui sont commis pour ladite levée, en laisseront à l'avenir le quart aux consuls de Saint-Flour, pour les employer auxdites réparations. Il en sera rendu compte aux assemblées annuelles des tailles tenues à Saint-Flour. "Et afin que d'ores en advant lesdictes quatre prévostés puissent vivre en une unyon... Et qu'il n'y ayt occasion d'avoir procès entre lesdictes prévostés et lesdictes deux villes de Saint-Flour et d'Aurillac, demeureront comme ils sont de présent... Et pour les despens du passé, les habitants d'Aurillac ou officiers du sieige satisfairont ausdictz de Saint-Flour la somme de 450 livres tournois dans huit jours" (6 décembre). - Assemblée générale. Nomination de procureurs, Pierre Passefont, Guillaume Cambefort, Jean Parizot, Pierre Espinassol, Géraud Rebier, Etienne de Cros aîné et Bernard Dumas, pour s'entendre avec M. le général d'Arbouse au sujet de la "soulde" des villes closes, et de la demande faite par les villes de la généralité de Riom "soy faire distraire du sieige des généraux à Périgueux et se faire remectre aux généraulx à Paris comme l'on estait auparadvant" (23 décembre). 1556. - Conseil particulier. On exécutera les deux commissions reçues de Paris, l'une "pour faire extraictz", et l'aultre "pour informer des aliénations faites par les curé et prestres de Nostre-Dame". On décidera si l'on doit maintenir pour l'année suivante les régents des écoles suivant "le devoir qu'ils feront". On donnera au prêcheur de l'Avent la somme de 10 livres pour s'en retourner. Vu la grande cherté de blé et le grand nombre des pauvres, on prendra 120 setiers du blé des aumônes du Saint-Esprit et de l'aumônier pour le distribuer aux pauvres. Nomination comme auditeurs des comptes : Etienne de Cros aîné, Jean de Cinqarbres fils de Géraud, Etienne Careighac et Géraud Delolm (3 janvier). Assemblée générale. - A la demande d'argent faite par Me Amaury de Talon au sujet de la poursuite des procès de la ville avec l'abbé d'Aurillac et les consuls de Riom, il est répondu de surseoir auxdites affaires jusqu'à ce qu'on ait avisé si l'on enverra à Paris ou à la cour. Le consul Chanut ou le syndic de la ville ira à Saint-Flour pour consentir à l'imposition de la somme qui doit être payée à ladite ville par ceux d'Aurillac. Guillaume Gère, marchand d'Agen, ne sera plus, à sa demande, porté au rôle de la taille que pour 10 sols, parce qu'il est habitant de la ville d'Agen. Requête d'Antoine Rossignol qui "à la requeste de aulcungs ses ennemis et malveilhans" avait été condamné à une amende de 10 livres tournois pour avoir emporté "certaines pierres de la muralhe commune de la présent ville". L'assemblée lui fait remise de 3 livres. Jean Dulaurens, Jean Destaing, Jean Conhte, Etienne Mauria et Géraud Bovési seront remboursés des frais faits par eux à l'occasion des divers procès de la ville. Approbation du rapport des auditeurs des comptes sur les mises des consuls durant les mois de septembre, octobre et novembre, montant à la somme de 1219 livres, 11 sols, 1 denier (9 mars). - Assemblée générale. Lettres du général d'Arbouse et du lieutenant du Bourg, convoquant les prévôtés du Haut-Auvergne à Ardes le 3 avril, afin d'assister à la vérification des limites "qui se doibvent fournir du sel blanc de Languedoc". On députera le greffier Hérault auprès des susdits pour déclarer que le temps avait fait défaut pour convoquer les prévôtés, et que celles d'Aurillac, Maurs et Mauriac "estoient distraictes de l'usaige dudit sel blanc de Languedoc suivant le édict par elles obtenu, dont leur seroit envoié coppie et vidimus par ledict Hérault". On "jectera tailhe" aux prêtres trafiquans d'Aurillac. Approbation du rapport des auditeurs des comptes sur les mises des consuls de l'année précédente, durant les mois de juin, juillet et août 1555. Le total s'élève à la somme de 1902 livres, 1 sol, 4 deniers. Il sera alloué au greffier Hérault la somme de 5 livres pour les frais faits par lui l'année précédente pour la ville (27 mars). Conseil particulier. Le père Melchior, qui avait promis de venir prêcher à Aurillac, s'étant excusé par la suite, "l'on avoit esté contrainct envoier chercher ledit prescheur par frère Pierre Reyt, religieux dudit couvent de ceste ville qui l'estoit allé chercher jusques à La Rochelle". On donnera au moine qui a prêché l'Avent et le Carême la somme de 45 livres, et au couvent des Carmes qui l'a hébergé, 15 livres. Le frère Reyt sera remboursé de ses frais de voyage (10 avril). Conseil particulier. Le roi ayant écrit à Aurillac de lui fournir la présente année la somme de 400 livres tournois des deniers communs et patrimoniaux de ladite ville, on attendra, pour les lever, de savoir ce qu'avaient fait à ce sujet les villes du Bas Pays. On décide, conformément à la délibération du 3 janvier, que, plusieurs personnes s'étant plaintes que les régens des écoles ne faisaient pas leur devoir, on retirera les écoles aux titulaires pour les donner à un maître d'école de Louvain qui les demande. On demandera aux Cordeliers un prêcheur pour l'Avent et le Carême prochains "assavoir monsr de Porta ou aultre". La cotisation et taille de Me Raimond Saletz, prêtre, sera réduite à 20 sols, "s'il s'en contentoit, aultrement non" (1er mai). - Conseil particulier. La somme de 400 livres demandée par le roi sera mise sus (19 mai). Assemblée générale. L'imposition de 1600 livres tournois destinée au paiement des officiers du présidial sera levée par les consuls de la ville "comme recepveurs des deniers communs", suivant commission du roi, obtenue auparavant, "aux gaiges de 40 livres tournois". Me Pierre de Combes, Sr de la Martinie, qui se "jactoit avoir obtenu aultre provision du roy de paieur des gages desdits magistrats et se jactoit volloir recepvoir le cartier desjà eschu" sera "poursuivi du paiement dudit cartier pour autant que ce importoit leur auctorité et gaiges". Jean Laurens, licencié, ayant baillé requête séans pour être exempté de la taille "du temps qu'il avoit demeuré à l'estude suyvant le privileige donné aux escoliers des universités de ce royaulme", l'assemblée décide de s'en tenir au jugement de Mes Pierre Passefont, Guillaume Cambefort, Pierre de Clavières et Raimond de Cabrol "qui avoient arbitré que ledit Laurens paieroit pour les deux années dernièrement passées, les deniers de la soulde à luy cotisée seullement, et, la présent année, tous les subcides". On examinera les comptes et messenhatz de l'année 1532, pour décider sur la requête présentée par Guillaume Cambefort, demandant le remboursement de certains frais faits par son père, feu Nicolas Cambefort, ladite année, "à la poursuite du siège de Saint-Martin". On décide que "l'on ayderoit de 3 escuz" Mes Jean Laurens, Jean Conhte, Etienne Maurie et Jean d'Estaing, pour les frais par eux faits lors de leur emprisonnement et "proucédure à eulx faicte à Saint-Flour à la requête de l'abbé d'Aurillac". Les auditeurs des comptes déclarent "que le recepveur de l'année passée leur avoit baillé ung rolle de non valens et surcéances sur l'entrée du vin, sur l'esleu Cabrol, prieur de Ginolhac, seigneur de Monteily, ledit receveur Combes, le contrerolleur Vigier, et sur Mes Pierre Godal et Jehan Massonis, de certain vin qu'ilz avoient mis dans ladicte ville ladicte année". Toutes les surséances de l'entrée du vin seront payées, excepté celles du lieutenant-général et de ceux qui sont cotisés aux villes closes et qui ne résident pas en la présente ville. Quant aux "taborins", suivant d'anciennes délibérations et coutumes, leur taille et cotisation leur seront passées cette année (17 juin). Assemblée générale. Nomination de procureurs pour agir contre Me Pierre de Combes qui prétendait avoir provision de lever l'argent destiné au paiement des officiers du siège présidial, et pour faire supprimer la charge dudit Combes. Approbation des comptes des consuls pour les mois de décembre 1555 à mai 1556 qui montent à la somme de 2111 livres. Requête des "pouvres malades" de la maladrerie, tendant à ce qu'il plût au Conseil leur faire ouvrir les maison et chapelle de ladite maladrerie "et les laisser jouyr des meubles et aultres chouses destinées aux malades de ladite maison, mesmes à deux femmes qu'il y a chargées de sept ou huict petite enfens". Après que certains du conseil ont fait remarquer "que les maris desdites femmes vivoient mal", il est décidé que "s'il y en avoit quelques ungs que vivent mal que l'on les expellera dehors en leur randant ce qu'ilz y ont apporté et que les aultres y demeureroient" (20 juillet). Assemblée générale. Nomination du premier consul Chanut et du syndic Jean de Vaurs comme procureurs de la ville pour aller à Saint-Flour assister à l'imposition de 4.000 livres tournois, ordonnée par commission du roi du 26 juin, et à celle de 1.000 écus devant être donnée en présent au maréchal de Saint-André comme gouverneur du pays. Approbation des comptes des consuls de l'année précédente 1554-55, montant à la somme de 6.907 livres, 2 sols, 2 deniers. Refus des consuls en charge de rembourser leurs prédécesseurs de ladite somme, parce que, "par estatut de ladite maison commune, ilz debvoient avoir randu leur compte trois moys après l'année de leur dit consulat, et qu'ils n'ont point de deniers commungs en leurs mains". A quoi les autres consuls "ont protesté de les faire payer suyvant les estatutz de ladite maison". Me Antoine Laporte, licencié, est tenu quitte de la taille à lui cotisée l'année précédente, parce qu'il "n'estoit point habitant en ceste ville et ne tenoit poinct de maison au mois d'octobre dernier" (6 août). Assemblée générale. Approbation des décisions prises à l'assemblée de Saint-Flour. Le présent de 1000 écus au maréchal de Saint-André et celui de 500 écus au général d'Arbouse seront portés aux susdits par des députés des villes d'Aurillac et de Saint-Flour. Quant à l'imposition de 4.000 livres, elle sera levée par une personne autre que Me Pierre de Combes, receveur des tailles, "suspect pour aulcunes chouses audit pays". On poursuivra la saisie commencée "en aulcungs endroits sur les animaulx commungs, pasturals et deniers commungs des villes et francs-fiefs", la suppression des offices de greffier d'insinuation et tabellions et, en particulier, l'office de payeur des gages des magistrats du siège présidial d'Aurillac, duquel ledit Me Pierre de Combes "s'estoit faict pourveoir aux gaiges de cent livres. Sera supplié le roy que ladite récepte et charge de payer lesdits magistrats sera remise en l'estat qu'estoit, auparavant, la provision dudit Combes, assavoir aux consulz de ladite ville d'Aurilhac, aux gaiges de 40 livres". Nomination de Chanut et de Vaurs comme procureurs de la ville. Demande de Géraud Rebier, appuyée par le syndic de Vaurs, tendant au remboursement des frais faits par lui "tant pour l'establissement du siège présidial que aultres chouses", d'autant que les consuls venaient de lever la somme de 500 livres tournois pour les frais de l'establissement dudit siège. Refus des consuls, disant que "la commission et lief de ladite somme estoit venue de leur temps et, à ce moyen, qu'ilz avoient peu prendre lesdits deniers et que, encores ledit Rebier n'avoit moustré son compte". Les dépenses faites par les délégués à Saint-Flour "pour l'accord et appoinctement de la ville avec le seigneur d'Aurillac" montant à 6 écus, leur seront remboursés ; Me Jean Vigier, contrôleur des tailles, n'ayant voulu accepter aucun paiement, sera "quitté de ses charges" la présente année (2 septembre). - Nouveau consulat. Sont élus : pour le pont et quartier d'Aurenque, Raimond de Donne et Etienne Careighac ; pour le pont et quartier des Frères, Etienne de Cros aîné et Durand Salles ; pour le pont et quartier des Ponts, Géraud Delolm et Hugues Pichot. "Laquelle nomination ainsin faicte, a esté procédé à l'assiette par ceulx qu'est accoustumé... En premier lieu, a esté assiz ledit Etienne de Cros aîné, en second lieu, ledit Raimond de Donne, en tiers lieu, ledit Estienne Careighac, en quart lieu, ledit Géraud Delolm, en cinquiesme lieu, ledit Hugues Pichot, et, en sixiesme lieu, ledit Durand Sales... " (4 septembre). - Prestation de serment desdits consuls, en l'église paroissiale Notre-Dame, entre les mains du lieutenant-général, puis à l'abbaye, entre les mains de frère Jean de Veyre, vicaire de l'abbé, en l'absence de celui-ci (6 septembre). - Assemblée générale à laquelle assistent, outre les consuls anciens et nouveaux et les conseillers sortants : Etienne Maurie et Jean Delolm, bailes de la frairie Saint-Jacques, Jean Fonrouge, de la frairie du Corps de Dieu, Etienne Espinasse, baile de la frairie de Notre-Dame des Neiges, Géraud Savy et Jean Danjony, bailes de la frairie Saint-Blaise, Pierre Carrier, pour les bailes de la frairie Saint-Martin absents, Hugues Laborie, baile de la frairie Saint-Jean, Hugues Cantuéri et Jean Cuelhe, bailes de la frairie Saint-Géraud. Remise par les consuls anciens du sceau et du contre-sceau de la ville qui sont baillés : le grand sceau avec la clef de la trésorerie à Etienne de Cros, et le contre-sceau à Raimond de Donne. Le bassin du Purgatoire et le bassin des Cinq-Plaies, rendus par Philippe Combes et Pierre Delolm, sont remis, le premier, à Etienne Careighac, et l'autre à Géraud Delolm. On décide que les anciens consuls qui ont "baillé le pris faict du pont de Cantaloube" à Pierre Calvet, maçon, continueront à avancer l'argent nécessaire à ladite réparation jusqu'à la reddition de leurs comptes. - Élection des nouveaux conseillers "pour donner conseil à l'administration de la République". Sont élus, pour le pont et quartier d'Aurenque : Jean Chanut, Jean Colinet, Nicolas de Talon, Nicolas du Puy, Pierre de Tourdes, fils de Raimond, Jean de Montjuou, Jean Prantinhac, Blaise Pichot ; pour le pont et quartier des Frères : Géraud Gard, Philippe Combes, Géraud de Tourdes, fils à Antoine, Etienne Maurie, Jean Conhte, Barthélémy Margraserra, Jean Bouchard, Antoine Leyritz jeune ; pour le pont et quartier des Ponts : Pierre Delolm, Guilaume Bonhore, Bonnet Comard, Jean Ponhet, Guillaume Delolm, Guillaume Girou, Jean Revel, Vincent Laveissière. - Prestation de serment, entre les. Mains des Consuls, par Jean Vaurs, portier de la porte des Frères, Georges Ventach, de la porte d'Aurenque, Guillaume Maisonade, de la porte des Fargues, et Rigaud Capmas, de la porte Saint-Marcel (11 septembre). - Prestation de serment en l'église Notre-Dame, par les nouveaux conseillers, entre les mains d'Etienne de Cros, premier consul (13 septembre). - Conseil particulier. Les consuls poursuivront le procès engagé contre Me Pierre de Combes, au sujet du paiement du dernier quartier des gages des officiers du présidial. Pour le procès intenté à la ville par Me Guillaume Cambefort, en remboursement du compte présenté par lui, il sera fait un "factum" que l'on enverra à Paris pour avoir avis. L'examen de la requête de demoiselle Louise de Saint-Cirgue, veuve de feu Guérin de Conquans, seigneur de Monteily, tendant à être "quittée" du droit de l'entrée du vin, est renvoyée au premier conseil général. Nomination, comme auditeurs des comptes, de Nicolas de Talon, Jean Ponhet, Pierre de Tourdes, fils de Raimond, Jean Bouchard (18 septembre). - Prestation de serment, en l'église Notre-Dame, par Me Martin Casses, baile de la temporalité de la ville, pour l'abbé d'Aurillac, entre les mains des consuls (20 septembre). Assemblée générale à laquelle assistent, avec les consuls et conseillers, les bailes des frairies : Etienne Maurie, de la frairie Saint-Jacques, Jean Fonrouge, de la frairie du Corps de Dieu, Etienne Espinasse, de la frairie Saint-Eloi, Rigaud Montreisse, de la frairie Notre-Dame des Neiges, Georges Mazieires, de la frairie Saint-Blaise. Pour rembourser les 2.000 écus empruntés à Géraud Rebier à l'intérêt de onze pour cent, pour les frais d'établissement du siège présidial d'Aurillac, et pour payer à la ville de Saint-Flour les 450 livres stipulées dans l'accord, il sera levé sur les habitants la somme de 10 sols tournois pour livre, par les soins des consuls ou de leur receveur. Dans l'affaire de Me Guillaume Cambefort, lui et les consuls désigneront quatre arbitres pour en décider définitivement. Les poids et les boutiques de la ville sont affermés à Pierre Carrier et Bernard Teissonières, au prix de 1200 livres par an. La demoiselle Louise de Saint-Cirgue sera exempte de l'entrée du vin (9 novembre). - Assemblée générale. Sur la requête des régents des écoles, il sera fait défense aux "pédagogues et chambriers" de la présente ville d'empêcher leurs clercs d'ouïr "leurs lectures ès escolles publiques". Les régents pourront se faire payer desdits clercs à Pâques et à Noël. On pourvoiera à la police des écolles, et "donnera-t-on ordre que ès paroisses et villages circonvoisins de ladite ville, l'on ne tint pas d'escolles". On rejette la demande d'exemption de l'entrée du vin faite par Me Hugues de Saint-Mamet, comme étant gentilhomme "et extrait de génération noble". On poursuivra les consuls de l'année précédente en remboursement des avances faites par Géraud Rebier pour l'établissement du siège présidial, comme ayant perçu 500 livres pour ce remboursement qu'ils n'avaient pas effectué. On prendra à l'aumônerie de l'abbaye le blé noir pour les pauvres comme tous les ans. "L'arrantier de la cure de la Trinité et l'hoste qui se tient à Seyrac lez la porte d'Aurenque" seront contraints de payer l'entrée du vin (13 novembre). Assemblée générale. Afin de payer toutes les dettes de la ville, "toute la talhe et lief d'icelle sera gectée la présente année", sous peine pour les percepteurs "qu'ils paieroient en leurs noms propres ce que s'en dé faudrait". Pour le remboursement des 450 livres restées dues aux consuls de l'année 1554-55, remboursement auquel la ville avait été condamnée par jugement du siège présidial, on décide que les consuls de l'année précédente commettront six ou sept personnages conjointement avec le syndic, pour trouver "expédient comment le remboursement se feroit". Compromis est passé avec Me Guillaume Cambefort, seigneur de la Salle "pour raison des cent escuz qu'il disoit estre deuz à son feu père" ; on lui paiera 40 écus. Election d'Antoine Leyritz jeune comme auditeur des comptes en remplacement de Jean Bouchard, décédé (11 décembre). 1557. - Assemblée générale. Les consuls et le syndic de la ville sont chargés de faire toutes les poursuites nécessaires pour la conservation de l'héritage que feue Jeanne La Treille, veuve de Ferrand de Villeneuve, avait légué à la ville pour la fondation d'un collège, héritage que disputaient "quelques-ungs soy disans ses nepveus". A ce propos, le premier consul de Cros déclare qu'il est venu à "sa nottice" que ledit Ferrand défendit à sa veuve de rien laisser à ses parents, mais au contraire de l'employer à des œuvres pies (11 janvier). Assemblée générale. On poursuivra le procès contre Me Pierre Godal, docteur en médecine, qui avait appelé en Parlement des sentences de la justice ordinaire de la ville, puis du lieutenant criminel du bailliage, qui l'avaient condamné au remboursement de ce qu'il avait dérobé de la succession de Jeanne La Treille. Rapport de Jean Chanut sur son voyage à la cour. Il s'y est rendu avec Me Jean Boisson, licencié, de Saint-Flour, pour porter le présent de 1000 écus au maréchal de Saint-André et de 500 écus au général d'Arbouse. Ils ont fait supprimer l'office de receveur et payeur des gages des magistrats au siège présidial, "et l'avoient faict réunir auxdits consuls dudit Aurillac" ; de même, ils avaient obtenu la suppression du greffier des insinuations des contrats, toutes choses dont il apportait les édits et déclarations du roi. Ledit Chanut avait aussi obtenu du roi déclaration qu'à l'avenir, la ville d'Aurillac ne serait cotisée sur ses deniers communs que de 100 livres. Quant à la dispense demandée par le pays de contribuer aux fortifications de Lyon et "levées de Loyre", le roi attendait l'avis des généraux des finances. Le roi lui a donné commission adressante aux généraux de la justice des aides à Périgueux tendant à examiner les privilèges que ledit pays invoquait pour être dispensé de la contribution de l'arrière-ban. Enfin il a obtenu trois commissions pour imposer l'argent nécessaire aux frais desdites suppressions, au sujet desquelles il avait été arrêté avec les consuls de Saint-Flour que les consuls et délégués des autres villes se trouveraient à Saint-Flour le lundi suivant 15 mars. L'assemblée décide que les consuls de Cros et Caraighac et le syndic de Vaurs s'y rendront pour vérifier les frais faits par les délégués à la Cour, taxer les vacations des syndics et autres, faites pour les affaires dudit pays, et arrêter les sommes nécessaires au remboursement desdits frais et à la suppression des offices (10 mars). Assemblée générale. Approbation, sur le rapport de Me Nicolas de Talon, docteur en médecine, Jean Ponhet, Pierre de Tourdes, fils de Raimond et Antoine de Leyritz, auditeurs, des comptes faits par les consuls présents durant les mois de septembre 1556 à février 1557, montant pour les trois premiers mois à la somme de 947 livres, 10 sols tournois, et pour les trois autres, à la somme de 1310 livres, 13 sols, 9 deniers. Seules, la somme de 22 sols portée comme frais de levée des impôts et celle de 20 sols comme frais du procès soutenu par les consuls présents contre leurs prédécesseurs, "ne leur seront point passées". On ne leur remboursera que ce qu'ils auront "frayé de la bource". Me Hugues de Saint-Mamet est déclaré exempt des impositions tant pour le fait des villes closes que pour l'entrée du vin. La protestation de Me Antoine de Fau, conseiller au siège présidial, contre son inscription au rôle de la taille, malgré sa qualité d'homme d'église, sera examinée ultérieurement, ainsi que les requêtes de Me Guillaume Cambefort, Pierre de Combes, et Rigaud Moles, se plaignant d'avoir été surchargés dans la cotisation des tailles. Les prêtres "enrollés" qui refusent le paiement de l'impôt seront poursuivis en justice. Le patus, qui se trouve derrière le Colombier du Buis, sera donné "à tiltre d'investizon", au plus offrant. Le régent des écoles demandant si on voulait "le continuer", l'assemblée décide, avant de lui répondre, "que l'on se informerait du debvoir qu'il faisoit aux enfens et escoliers". Le syndic de Vaurs sera remboursé des frais qu'il a faits pour le service de la ville. Requête adressée aux consuls par Charles de Saint-Nectaire, abbé du monastère de Saint-Géraud et ses religieux, disant que "eu le conseil de plusieurs gens de licence en droict canon et civil, et d'autres gens saiges, toutes choses considérées, mesmes l'estat et cours du temps présent, et affin que le divin service soit melheur faict et aulgmenté en ladite esglize et monastère Sainct Gérauld de la présent ville, par ordre, sans escandalle et aulcung mespris, en chapitre capitulo capitulante, entre eulx avoient délibéré estre nécessaire, honneste et utille ledit monastère, couvent et chapitre Sainct Gérauld, en l'estat séculier soubz le bon plaisir de nostre Saint Père le Pape et du Roy, estre convertiz... Pour ce que ladicte sécullarisation estoit en aulgmentation dudict divin service. Et, en tant que le négoce pouvoit toucher aux consuls et habitans de la présent ville, ilz avoient requestés les consulz et habitans de consentir ". L'assemblée décide de donner son consentement à la sécularisation, à la condition que l'abbé et les religieux confirmeront la prébende, "appelée pomadelle, d'ung pain et d'ung vin de mattin qu'ils avoient accoustumé donner de tout temps et ancienneté au Me régent des escolles", et l'augmenteront, comme ils ont promis de le faire, d'un aultre-pain et vin de soir. - "Consentement de sécularisation presté aux religieux du monastère". (C'est la traduction latine de la délibération précédente) (12 avril). Assemblée générale. - Au sujet de l'arrêt de la Cour des Aides de Périgueux en faveur de Pierre de Combes contre le receveur Cholvet, déclarant nuls les acquêts des juges présidiaux et ordonnant que les quittances baillées aux consuls pour leurs comptes d'avril, mai et juin, seraient refaits au nom dudit Combes, on décide que les délibérations faites antérieurement à ce sujet seront gardées et entretenues. Vu le danger de peste et autres maladies, les portes seront gardées par les habitants à tour de rôle, sous peine de contrainte et de punition (3 mai). - Assemblée générale. Les consuls de l'année 1554-55, à qui il était dû 400 livres sur leurs avances, et qui avaient obtenu un arrêt du bailliage, seront remboursés. Prestation de serment par Antoine Faune comme portier de la porte des Fargues (7 mai). Conseil particulier. A l'occasion de l'entrée du seigneur de Miremont, bailli des Montagnes d'Auvergne, il lui sera fait don, comme à son ; prédécesseur, de deux barriques de vin, l'une de claret, l'autre de vin blanc, et de deux boîtes de dragées de sucre, torches et hippocras et de dix setiers d'avoine. Il sera fait défense aux habitants, à cause du danger de peste, d'acheter pendant la foire de Saint-Barnabé, "linges ne autres chouses pourtans infection de gens de lieux infectz et suspects". On enverra à Riom, devant le sénéchal d'Auvergne, pour soutenir les droits, de la ville contre Me Jean Caldaguès, héritier prétendu de Jeanne La Treille (8 juin). Assemblée générale à laquelle assistent Guillaume Bonnet, licencié, et, Gaspard Bernet, consuls de Maurs, Jacques Guy, consul et Guillaume de Rivo, syndic de Mauriac. Le bailli des Montagnes est chargé de poursuivre auprès du roi la suppression des gabelles et greniers à sel, ainsi que des impositions pour les "turcies" de la Loire et les fortifications de Lyon (2 juillet). Assemblée générale. Jacques Chaumeil, lieutenant de Figeac, est tenu quitte de l'entrée du vin, comme n'habitant pas Aurillac. Les meubles pris aux malades de l'hôpital leur seront rendus. La requête de Jean Brolhat, tendant à être rayé du rôle de la taille comme habitant à "pot et feu" avec Jacques Baduel et Hélips Viclar sa belle-mère, est rejetée. Sur la demande de Jacques Candolas qu'on lui donnât à bail une tour sise près la porte d'Aurenque dont personne n'usait, offrant de la réparer et de payer un quartier de blé chaque année, les consuls se transporteront sur les lieux avant de rien décider. On remboursera à Me Guillaume Cambefort, seigneur de La Salle, les dépenses faites par lui durant le séjour dans sa maison de M. de Saint-Pol, maître des requêtes ordinaires de l'hôtel du roi, venu à Aurillac pour le fait des emprunts. Ces dépenses consistent en bois, chandelle, verjus, vinaigre, vin, dragées et autres petites denrées. On donnera 3 livres au roi de la basoche pour la poudre que lui et ses clercs ont dépensée lors de l'entrée du seigneur de Miremont, bailli des Montagnes, au devant duquel ils se rendirent, porteurs de bâtons à feu "affin qu'il feust plus enclin à y faire son debvoir". Jean Vaurs, portier de la porte des Frères, sera gratifié pour la peine qu'il a prise en restant à sa porte, même pendant le jour, à cause du danger de peste, de sorte qu'il "n'avoit peu verser à ses autres affaires". Géraud Rebier sera remboursé des avances qu'il a faites à la ville. Approbation, sur le rapport des auditeurs, des comptes présentés par les consuls actuels pour les mois d'avril, mai et juin, montant à la somme de 1057 livres, 14 sols, 4 deniers, et de ceux présentés par les consuls de l'année 1555-56, montant à la somme de 4.680 livres, 8 sols (1 er septembre). - Assemblée générale à laquelle assistent Pierre Dabernard et Guillaume Maurie, bailes de la frairie monsieur Saint-Jacques, Jean Cantuéri et Pierre Pertus, de la frairie Saint-Géraud, Jean de Per, de la frairie du Corps de Dieu, Rigaud Ayral, de la frairie Saint-Blaise, Géraud Cabrespine, de la frairie Saint-Martin, Jacques Boigues, de la frairie Notre-Dame des Neiges, Antoine Hébrard, de la frairie Saint-Jean, Antoine Delpuech et Bonnet Montjuo, de la frairie Saint-Martial, Antoine Bernhal, de la frairie Saint-Eloi. Nouveau consulat. Sont élus : pour le pont et quartier d'Aurenque, Nicolas de Talon, docteur en médecine, et Pierre Moles ; pour le pont et quartier des Ponts, Bonnet Comard et Jean Ponhet (3 septembre). - Prestation de serment des nouveaux consuls en l'église paroissiale Notre-Dame, entre les mains du lieutenant-général, et, à l'abbaye, entre les mains de Frère Symphorien Chambon, vicaire de l'abbé d'Aurillac, en l'absence de celui-ci (5 septembre). - Assemblée générale. Election des nouveaux conseillers. Sont élus : pour le pont et quartier d'Aurenque, Raimond de Donne, Etienne Caraighac, Géraud Rebier, Louis Sabatier, Pierre Solery, Gabriel de Levers, Géraud Vigier, Bernard Mosset ; du pont et quartier des Frères, Etienne de Cros, aîné, Durand Salles, Jean Julien, Jean de Cinqarbres, fils de Nicolas, Pierre Deldevez, Guillaume Maurie, Gabriel Andrieu, Jean Reyt ; pour le pont et quartier des Ponts, Géraud Delolm, Hugues Pichot, Jean Moles, Etienne Brolhat, Antoine Delpuech, Pierre de Crueghe, Guillaume Ficatel, Guillaume Alem. - Prestation de serment par Jean Vaurs, portier des Frères, Georges Ventach, portier d'Aurenque, Guillaume Maisonade, portier de Saint-Etienne, Bernard Salvatge, portier du Buis, Rigaud Capmas, portier de Saint-Marcel et Antoine Faurie, portier des Fargues (10 septembre). - Prestation de serment desdits conseillers, dans l'église Notre-Dame, entre les mains de Nicolas de Talon, premier consul (12 septembre). Assemblée générale. Les Carmes devant fournir un prêcheur pour l'Avent, on attendra leur réponse huit ou dix jours, après quoi les consuls y pourvoieront eux-mêmes. On poursuivra Me Pierre de Combes, seigneur de La Martinie, en paiement de ce qu'il doit pour l'entrée du vin, ledit Combes demandant "le tiltre et privilège que la ville avait de lever ledict droict, et ne voulloit faire ledit payement sans au préalable le veoir" (1er octobre). - Assemblée générale. Faute d'un prêcheur fourni, comme d'habitude, par les Cordeliers et les Carmes, on "baillera le presche de l'advant et caresme à celluy qui souffiroit, et que l'on tiendroit homme de bien et cappable, et qui fut bon, fidèle et chrestien, fut-il religieux ou prestre séculier". On demandera donc au curé de Saint-Simon de venir prêcher. Les consuls s'engagent à payer à ceux de l'année 1554-55 la somme de 1.400 livres qui leur restait due sur les avances qu'ils avaient faites durant leur gestion. A cause du danger de peste, les habitants seront tenus de garder les portes de la ville à tour de rôle, "aultrement qu'ilz seroient multez d'amandes". Le seigneur de La Martinie ayant obtenu un arrêt en sa faveur de la Cour des Aides de Périgueux et offrant de s'en remettre à un arbitrage, l'assemblée accepte cette proposition. Le lieutenant général, vu les plaintes des habitants sur la cherté des denrées, décide que les consuls procéderont à une enquête, conjointement avec les officiers de l'abbaye (20 octobre). Assemblée générale. On décide, vu le bon effet produit par Me Antoine de Beauvoisin, docteur en théologie, curé de Saint-Simon, de le retenir pour prêcher l'Avent et le Carême. Protestation de Jean Laurens et Bertrand La Plaze, conseillers au présidial, disant "que avant luy faire prescher ledict advent et caresme, que l'on le debvoit faire prescher du Purgatoire et de la vénération des Sainctz". Sur lettres patentes du roi du 5 octobre, demandant qu'on lui fournit dans trois mois à Lyon un millier de livres de salpêtre ou huit cents livres de poudre, on donnera de préférence le salpêtre, la ville n'ayant gens ni matériel pour la fabrication de la poudre. On enverra à St-Flour assister à l'imposition des tailles et pour s'entendre avec les autres prévôtés sur la contribution à fournir pour la rançon du maréchal de St-André et pour la vérification des frais faits par le Haut Pays pour éviter la contribution à la solde de cinquante mille hommes de pied mise sur les villes closes. Jacques Malaret, commis pour lever les deniers imposés à cause des offices supprimés, sera contraint de présenter ses comptes et de verser l'argent levé entre les mans du greffier des insinuations, établi à Aurillac. On prendra, comme d'habitude, le blé de l'aumônerie de l'abbaye pour le distribuer aux pauvres (8 novembre). Assemblée générale. On demandera commission pour lever la somme de 1200 livres destinée au paiement des frais faits dans le procès des villes closes contre ceux du Bas Pays. Le procès pendant devant le sénéchal d'Auvergne au sujet de la succession de Jeanne La Treille sera poursuivi. Sont nommés auditeurs des comptes : Louis Sabatier, Jean Julien puîné, Gabriel de Levers et Jean Moles (20 décembre). 1558. - Conseil auquel assistent Bonnet Comard, Jean Ponhet et Antoine Leyritz, consuls d'Aurillac, Guillaume Bonnet, licencié, consul de Maurs, Gaspard Bernet, délégué de ladite ville, Pierre Peyralbe, consul de Mauriac, et Guillaume de Rivo, syndic de ladite ville, au sujet du présent "que le hault pays entend fere à Monseigneur le mareschal Saint-André, gouverneur dudict pays, pour luy ayder et servir à payer sa rançon". On décide, en reconnaissance des services rendus par le maréchal audit pays, "ou que l'on espéroit qu'il feroit tant à l'advenir pour la suppression de la gabelle, fortification de Lion que contribution des réparations des turcies de Loyre et autres" de lui faire don de la somme de 4.000 livres, qui lui seront portées par M. de Miremont, bailli des Montagnes (5 janvier 1558). - Publication de la taille (14 janvier). - Assemblée générale, à laquelle assistent les délégués de Maurs. Me Pierre Passafont, lieutenant particulier du bailli, Me Guillaume Cambefort, conseiller au présidial et Jean de Vaurs, syndic, sont députés à l'occasion de la suppression, par le roi, des greniers à sel établis dans le haut et bas pays. Sur la demande des consuls de l'année 1555-56, on décide que la ville poursuivra le procès intenté par eux à François Martres, curé d'Yolet, qui refusait d'acquitter la taille, comme trafiquant (17 janvier). - Assemblée générale. Il est inutile d'envoyer à Montferrand pour assister à l'établissement des généraux de la justice des Aides. Les consuls se rendront à la quarantaine de feu le baron de Montal, le 14 février, "garnis de flambeaulx et aultres honneurs de la ville que l'on avait acoustumé faire aux autres seigneurs barons ses prédécesseurs". Au sujet de la commutation de la gabelle en équivalent, on conférera avec les autres prévôtés (31 janvier). - Assemblée générale à laquelle assistent Guillaume Bonnet, licencié, consul de la ville de Maurs, Gaspard Bernet, délégué de la ville et prévôté de Maurs, Pierre Peyralbe, consul de Mauriac, Guillaume de Rivo, syndic de ladite ville et prévôté, Guillaume Herbel, consul, et Jean Valons, délégué de Salers. Vote de 4.000 livres pour la rançon du maréchal de Saint-André (31 janvier). Assemblée générale à laquelle assistent Géraud Rebier, Gaspard Bernet, Jean Laborie, délégués des prévôtés d'Aurillac, Maurs et Mauriac. On enverra les sieurs Jean de Vaurs, Laborie, Valens et Jean Roux, au bas pays d'Auvergne, demander au général d'Arbouse l'édit sur l'établissement des greniers à sel dans la ville d'Aurillac, édit rendu à Chalons, en mai 1552, et s'entendre avec les délégués du bas pays sur le partage de l'équivalent. Après quoi, Jean Chanut, bourgeois d'Aurillac, et Jean de Vaurs, syndic, se rendront à la cour, obtenir "provisions, déclarations et autres actes nécessaires au faict de ladicte suppression, part et portion dudict équivalent" (18 février). Assemblée générale. Le premier consul de Talon et le syndic de Vaurs se rendront à Clermont, le 10 mars, pour conférer avec les gens du bas pays au sujet de la répartition de l'équivalent, et aussi de la suppression de l'office de contrôleur général superintendant sur les deniers communs. Auparavant, lesdits délégués iront, avec Me Pierre Passefont, lieutenant particulier au bailliage, à Saint-Flour, "requérir les consuls, manans et habitans de ladite ville, de prendre leur part dudict équivalent" (4 mars). - Assemblée générale. Jean Dulaurens, Pierre Espinassol, Guillaume Dulaurens et Jean de Vaurs sont nommés arbitres dans le différend mû entre la ville et Pierre Godal, docteur en médecine, au sujet de la taille (4 mars). - Assemblée générale. Rapport des délégués des différentes villes et prévôtés sur leur voyage à Clermont près des députés du Pays Bas au sujet de la répartition de l'équivalent. Il sera mis sus, pour le haut pays, la somme de 2.000 écus d'or soleil, valant chacun 48 sols (30 mars). Assemblée générale. On laissera les gens du bas pays poursuivre la suppression de l'office de conseiller général des deniers communs ; cependant la ville contribuera à ladite suppression pour sa ferme. Mais on ne se joindra pas à eux pour interjeter appel à l'établissement de la chambre des généraux à Montferrand, non plus qu'avec ceux de Saint-Flour pour poursuivre la réduction de 150 livres imposées par le roi sur les deniers communs de la ville. Le père Deléglise, provincial des Carmes, sera gratifié de 45 livres tournois pour avoir prêché le carême, plus dix-huit livres pour sa dépense. Au sujet des régents des écoles, on décide que "les consulz y pourvoieront de gens sçavans et fidelles appelés des gens de république". Affaire de Pierre Godal. Le syndic de Vaurs refuse d'être arbitre dans son procès avec la ville, étant survenu un arrêt du Parlement ordonnant que ledit Godal se rendrait prisonnier ès prisons de l'abbé d'Aurillac. Géraud Rebier et Raimond de Donne sont d'avis de transiger avec ledit Godal, à condition qu'il rende tout ce qu'il a pris dans la succession de Jeanne La Treille. Me François Juéri, licencié, est désigné à la place du syndic, et on lui adjoint encore Géraud Gard, bourgeois d'Aurillac (18 avril). Assemblée générale à laquelle assistent Guillaume Feyt et Bernard Lafon, bailes de la frairie Saint-Géraud, Pierre Delon et Géraud Bovési, de la frairie Saint-Jacques, Jean Picard, dit Revel, de la frairie du Corps de Dieu, Pierre Arbory, de la frairie Saint-Eloi, Antoine Ferranguier, de la frairie Notre-Dame des Neiges, Géraud de Cinqarbres et Jean Colinet, de la frairie Saint-Marcel, Jean Daude, de la frairie Saint-Blaise, Géraud Codon, de la frairie Saint-Martin, Jean Fontes, de la frairie Saint-Jean. On décide de confier le procès avec les héritiers de Jeanne La Treille à des gens de robe longue et de robe courte. Sur le rapport de Louis Sabatier, Jean Jullien, Gabriel de Levers et Jean Moles, auditeurs des comptes, on approuve ceux des consuls de l'année 1556-57, pour les mois de juin, juillet et août 1557, montant à la somme de 2.333 livres, 8 sols, 4 deniers tournois, ainsi que les comptes des consuls de l'année présente, montant pour les mois de septembre, octobre et novembre, à la somme de 466 livres, 1 sol, 7 deniers tournois, et, pour les mois de décembre, janvier et février, à la somme de 854 livres, 1 sol, 11 deniers tournois. - Nouveau consulat. Sont élus consuls : pour le pont et quartier d'Aurenque, Guillaume Dulaurens et Géraud Vigier ; pour le pont et quartier des Frères, Géraud de Cinqarbres et Jean Rey ; pour le pont et quartier des Ponts, Bernard Dumas et Géraud Bovési. Premier consul : Guillaume Dulaurens (2 septembre). - Prestation de serment des nouveaux consuls (4 septembre). - Remise des contre-sceaux et bassins. Les premiers sont donnés à Bernard Dumas, le bassin du purgatoire à Géraud de Cinqarbres, et la clef de la trésorerie au premier consul Dulaurens. - Election des conseillers : pour le pont et quartier d'Aurenque, Nicolas de Talon, docteur en médecine, Pierre Moles, Jean de Veyre, Jean Chanut, Jean Colinet, Philippe Bladanet, Jean Fonrouge, Blaise Pichot ; pour le pont et quartier des Frères, Antoine Leyritz aîné, Jacques Vialar, Géraud Gard, Philippe Combes, Jean Destang, Etienne Maurie, Barthélémy Margraserra, Antoine Leyritz jeune ; pour le pont et quartier des Ponts, Bonnet Comard, Jean Ponhet, Pierre Delolm, Guillaume Girou, Guillaume Bonhoure, Pierre Maurie, Jean Revel, et Vincent Laveissière. - Prestation de serment entre les mains des nouveaux consuls, de Jean Vaurs, portier des Fargues, Georges Ventach, portier d'Aurenque, Guillaume Maisonade, portier de Saint-Etienne, Bernard Salvage, portier du Buis, Anoine Faurie, portier "de las Fargues" (9 septembre). - Prestation de serment par les nouveaux conseillers (11 septembre). - Assemblée générale. Le premier consul Dulaurens remontre que la ville a de nombreux procès, notamment avec Jacques de Tournemire, sr de Val, qui refuse de payer la taille comme noble, avec Pierre de Combes, sr de La Martinie, au sujet de l'entrée du vin, et devant la chambre des Comptes, "pour le faict de la charge des deniers des magistrats" ; qu'il y a lieu d'examiner si la ville ne peut pas faire accord avec les héritiers de Jeanne La Treille ; qu'il y a danger de peste au village de La Martinie, "et combien qu'il y eust eu publication en inhibition de n'entretenir pourceaulx par la ville parsonne ne tenoit compte de les sourtir hors de la ville, et ils ne pouvoient estre obéys ; plus que l'on avoit advisé de ne laisser poinct entrer dans la ville les malades ne les pauvres de l'hospital, pour évicter à dangier, et partant, estoit de nécessité de leur administrer aulsmônes, et que s'il y avoit quelque peu de restes de bled de l'aulsmone du sainct Sperit, qu'il leur en falloit despartir ensemble à d'aultres pouvres de la ville, si le conseilh le trouvoit bon" ; que les portiers de la ville demandaient une gratification pour le surcroît de travail que leur procurait la surveillance plus rigoureuse ; que l'on devait décider si le pré des malades devait être mis en afferme. Réclamation de Jean Arses, disant que le chapitre du monastère lui avait réclamé le droit de lods pour une sienne terre, quoiqu'elle fût située dans les croix, fins et limites de la ville. Les consuls de l'année précédente remontrent que Géraud Rebier les avait mis en cause au sujet du remboursement de ce qui lui était dû par la ville. L'assemblée décide que l'on poursuivra les procès entamés, que l'on pourveoira au fait dudit Leygonie et des portiers, qu'il sera fait des extraits des privilèges de la ville "pour s'en ayder contre ceulx qu'il appartiendroit", que l'argent provenant de l'afferme du "pré des malades" sera mis en réparation dudit pré, et que les inhibitions touchant la police de la ville seront réitérées (16 septembre). - Assemblée générale. Les consuls et le syndic de la ville poursuivront un accord avec les héritiers de Jeanne La Treille, représentés par Mes Pierre Pasafont, lieutenant particulier, et Jean de Montjuou, licencié du Mur-de-Barrez. La ville obtiendra copie de l'inventaire des biens de la défunte. Nicolas de Talon, premier consul l'année précédente, remet le sceau de la ville qui est donné au premier consul Dulaurens (23 septembre). Assemblée générale. Les impositions payées par feue Jeanne La Treille seront réparties sur les habitants de la ville au sol pour livre. On priera les gens du bas pays d'attendre le paiement des deniers qui leur sont dûs jusqu'en janvier, où il sera procédé à l'imposition des tailles. Le premier consul se rendra à Montferrand, assister par devant les généraux de la justice des aides à la vérification de la suppression "de l'office de conseiller général superintendant sur les deniers communs des villes" et au répartement des frais sur ce fait, ensemble des frais de la suppression des greniers à sel. Il s'arrêtera à Saint-Flour pour s'entendre avec les consuls de cette ville au sujet des deniers destinés par édit du roi à la réparation des chemins, ponts et passages du pays, ainsi que sur le présent du maréchal de Saint-André. Les consuls pourveoiront à la sûreté des portes à cause de la peste (12 octobre). - Assemblée générale. On décide de retenir pour prêcher l'avent et le carême, Me Etienne de Montromains, docteur en Sorbonne, qui avait été commis par le roi pour prêcher en plusieurs évêchés et diocèses de ce royaume, mêmement en celui de Saint-Flour, et qui avait prêché quelques jours à Aurillac, "doctement, en bon fidelle chrestien et catholique". Quant au gardien du couvent de l'observance de ladite ville, à qui on avoit baillé le prêche, on lui promettra de lui faire prêcher l'avent et le carême suivants (24 octobre). Assemblée générale. Le consul Dulaurens rend compte de son voyage à Montferrand : il a reçu du général d'Arbouse l'extrait des paroisses de la prévôté de Saint-Flour "que ledit Sr avoit vériffiés estre hors des limittes du sel blanc de Languedoc et de l'usaige du sel noir de Guyenne, toutesfoys que par icelluy la ville et paroisse de Murat estoit mise dans lesdites limittes de Languedoc, combien que d'ancienneté fust esté toujours de l'usaige dudit sel noir et soit deçà la rivière d'Alagnon, que faict lesdictes limittes". L'assemblée donne audit consul et au syndic de Vaurs mission d'aller à Saint-Flour assister au répartement des six 6.000 et tant de livres par forme de taille, imposées sur ce pays "en descharge du pays de Normandye et... Des arréraiges de l'équivallent subrogé au lieu de gabelle dudit sel depuis la publication de l'édict de la suppresion des greniers, ensemble l'équivallent pour l'année prochaine", combien que "de longtemps aprez la publication dudict édict, la gabelle ayt esté payée, et que, par ledict édict, ledict équivallent se doibt payer an par an et à quatre quartiers, qui sera charge insupportable", et que les habitants de Saint-Flour avaient eu permission du roi pour user indifféremment dudit sel noir ou du sel blanc de Languedoc. On prendra comme d'habitude le blé que l'aumônier du monastère distribue le dimanche gras. La ville poursuivra le procès intenté par le sieur Pierre Cambefort et Françoise de Courtès, sa mère, aux consuls sortants pour leur radiation des rôles de tailles. Jean Colinet est autorisé à conduire du bois sur la rivière pour le faire débiter à Aurillac, et que la ville "luy aideroict comme l'on avoict accoustumé ". On enjoint au consul Géraud Bovési de prendre le bassin du Purgatoire à son rang" sans le préjudice de ses droictz " (25 novembre). Assemblée générale. - Le consul Dulaurens rapporte qu'à la répartition des tailles, à Saint-Flour, "combien que le roy ne prenne ladite année prochaine que pareilhe taille à la tailhe de l'année présante, nonobstant estoit mandé par erreur de calcul ou aultrement, de mectre et impouser sur ladicte principalle une gran somme plus que l'année présante, laquelle revenoict à un liart pour livre, et en oultre que sans ouyr le pays qui estoit très pouvre et chargé plus que aultre pays, estoict aussi mandé de imposer ladicte année prochaine six mil six cens livres en descharge des élections de Rouen et Can en Normandye, et davantaige, et combien que le pays ne se rescente de rien des postes de Rion et de Bessay, et que la comodicté du bas païs ne concerne en rien ne porte proffict à la commodicté du pays, que nonobstant... Par lesdites postes ou bien pour l'office d'ung nouveau esleu et conrterolleur en la présante eslection que ne y sont poinct encores establis estoict mandé impouser une grande somme de deniers pour la réparation des turcis de Loyre, et du Cher, combien aussi que les habitans de ce pays n'ayent accez ne commerce aulcune sur et devers lesdictes rivières". Aussi, les délégués du Haut Pays ont décidé "que soit faicte poursuitte desdictes affaires par devers le Roy et messeigneurs de son conseil privé et aillieurs". La ville d'Aurillac donne procuration au consul Dulaurens de la représenter (16 décembre). 1559. - Assemblée générale. Le rôle de la taille sera maintenu tel qu'il est pour l'année présente, et que, "par voye de justice, l'on jecterait et expelleroit hors les mal vivans et les aultres n'en pouvant payer et [qui] vivoyent bien seroient employez et cottizés à faire manoeuvre à la réparation de la ville suivant les estatutz d'icelle". Observations seront faites à ceux qui "font feu par les boticques sans cheminée". Il sera payé aux srs de Combes et Chabrol ce qui leur est dû par la ville (13 janvier). - Assemblée générale. Examen des comptes de Géraud Rebier, à qui la ville est redevable de 3.536 livres, 7 sols, 8 deniers (25 janvier). Assemblée générale. Géraud Lacarrière remontre à l'assemblée qu'il avait été pourvu de l'office d'élu au siège et prévôté d'Aurillac et Maurs, en qualité de quoi il avait connu de toutes matières civiles et criminelles, et qu'il avait obtenu "aultre provision et déclaration du Roy donnée à Villiers Costaretz le sixiesme jour d'aoust mil cinq cens cinquante huict, signée de Loménye et scellée à double queue, contenant confirmation de son dict office", que, cependant, il était mis en cause par les autres élus Mes Raimond de Cabrol, Pierre Vigier et Jehan Coutel, par devant les généraux des aides, auxquels ils demandaient la connaissance de toutes causes d'anoblissements, affranchissements, surtaulx, abus, causes civiles et criminelles et autres, qui seraient portées uniquement au siège de Saint-Flour, au détriment de la ville d'Aurillac ; "combien que le siège de la présante ville soict principal et aultant ancien que le siège dudict Sainct-Flour, et que, par la institution d'iceluy, ledict siège d'Aurilhac soict ou ayt esté institué pour les prévostés d'Aurilhac et Maurs, et le siège de Sainct-Flour pour la prévosté de Sainct-Flour, pour en ung chacun desdicts sièges cognoistre de toutes causes civiles et criminelles, assavoir audict siège de Sainct-Flour pour la partye du pays estant delà ladite montaigne de Cantal et audict siège d'Aurilhac pour lesdictes prévostés d'Aurilhac et Maurs". La suppression du siège d'Aurillac "seroict une chose fort dommageable tant à la présente ville qu'à tout le pays estant deçà la montagne de Cantal mesmes pour la descente des lieux et difficulté de chemins". L'assemblée déclare former opposition audit procès, qu'à cette fin on fera faire copie des titres nécessaires, et que ledit Lacarrière serait défrayé de ses frais de voyage sans "aultre salaire" (15 février). Assemblée générale. On déclare juste que les prévôtés d'Aurillac, Maurs et Mauriac prennent la cause du sr Chalvet, receveur de l'équivalent, dans les procès qu'il pourrait avoir avec les habitants de Saint-Flour qui refusaient de payer leur part des 2.000 écus imposés sur le pays par commission du roi. On mettra les exécuteurs testamentaires de Jeanne La Treille en demeure de procéder à la construction du collège. Le baron de Conros empêchant les habitants d'Aurillac d'aller à la pêche et à la chasse, on fera garder les privilèges de la ville (8 mars). - Assemblée générale. Me Etienne de Montromains, docteur en Sorbonne, qui avait prêché le carême sera gratiffié de cinquante écus, et défrayé des dépens de ses chevaux. Plusieurs habitants se plaignent que les régents des écoles ne font pas leur devoir. La demande adressée aux exécuteurs testamentaires de Jeanne La Treille d'avancer une partie de l'héritage pour le traitement des régents a été repoussée. Géraud Lacarrière, élu, déclare qu'il a fait donner assignation aux élus de Saint-Flour par devant les généraux de la justice des aides à Montferrand, "pour veoir procéder à la vériffication de la provision obtenue par le procureur du roi, ès prévostés d'Aurilhac, Maurs et Mauriac". Le consul Dulaurens expose "qu'il avoit esté délibéré par le conseil de la ville de Sainct-Flour, qu'ils bailheront en ce siège et eslection d'Aurilhac ung commis qui seroit de 1a ville d'Aurilhac et agréable à icelle, lequel cognoistroit indifféremment de toutes causes civiles et criminelles, comme de tout temps, auparadvant la provision du sr Lacarrière, l'on avoit acoustumé cognoistre, au pacte que la ville d'Aurilhac bailheroit scindicat souffizant pour supprimer l'office dudict Lacarrière". L'assemblée décide que "si lesdicts esleuz de Sainct-Flour vouloient bailher ung esleu en chef audict Aurilhac pour l'exercice de ladicte justice, que l'on entendroit audict accord". Sur le rapport de Jean Veyre, Géraud Gard, Pierre Delolm, auditeurs des comptes, il est donné quittance aux consuls des frais faits par eux pour la ville durant les mois de septembre 1558 à février 1559, montant à la somme de 1191 livres, 18 sols, 10 deniers. Approbation du compte des consuls de l'année 1556-57, montant à la somme de 6.802 livres, 9 sols (31 mars). Assemblée générale. Le consul Dulaurens remontre que le roi a créé en chaque siège présidial les offices de président, de deux conseillers, d'un autre conseiller garde des sceaux, d'un second avocat, d'un second audiencier, dont les gages montaient à 1100 livres tournois, et que "ces jours passés, le recepveur général en la généralité de Guyenne, Me Jehan Vernhes, avoit esté en ceste ville et avoit faict semblant vouloir exposer en vente lesdits offices pour le siège présidial de ceste ville, qui seroict une grant follie et dommaige au païs, attendu le petit ressort que contient ledict siège". Sur quoi l'assemblée décide de supplier le roi de supprimer lesdits offices. M. du Bourg, trésorier de France, chargé de lever certaines impositions, sera requis de montrer la commission qu'il a reçue du roi et d'en bailler copie. Me Géraud Cambo, licencié, substitut du procureur général en l'élection d'Aurillac, sera garanti de tous dépens qu'il pourrait endurer envers les élus de Saint-Flour à cause de l'entérinement et vérification desdites lettres de provision obtenues par le procureur du roi contre lesdits élus. La ville déclare se contenter, à l'occasion du procès intenté à Me Pierre Godal, docteur en médecine, au sujet des biens de Jeanne La Treille, de 100 écus, pour tous frais, payables par ledit Godal. "Et pour aultant que les serviteurs de la ville n'ont point assisté audict conseil, gardé les portes de la maison de la ville comme ils sont tenus, a été permis ausditz consulz de y en mettre aultres" (14 avril). - Assemblée générale. Le trésorier du Bourg et général Assolent qui doivent venir procéder à la levée de certains impôts, seront priés d'attendre qu'on ait des nouvelles du bas pays. Les héritiers de Jeanne La Treille seront sommés de procéder au partage en présence des consuls. Les consuls feront en sorte que la ville puisse procéder elle-même "à la levée des deniers des gaiges des magistrats" à la place du receveur. On fera procession générale et feu de joie à l'occasion de la paix (25 avril). Assemblée générale. Le consul Dulaurens ira à la cour, de concert avec Jean Brisson, syndic de la ville de Saint-Flour, supplier le roi que "son bon plaisir soit, attendu la pouvreté, charge et petite extandue du païs, déclairer exemptz de ladicte cottisation des imposts les manans et habitans de ladite ville, la présente année". Les consuls iront à Laroquebrou, aux honneurs funèbres de Mlle de Montal (17 mai). Assemblée générale. La ville revendiquera ses droits de pêche et de chasse que lui dénient le baron de Conros et le seigneur de Pestels, et poursuivra la vérification des lettres obtenues par ledit de Pestels du réformateur des eaux et forêts. On fera abattre les "montatz" faits sur la Jordanne. Me Pierre Candolatz lègue au collège qui doit se faire en cette ville la somme de 80 livres pour la fondation d'une messe. Sur le rapport de Jean Veyre et Géraud Gard, auditeurs des comptes, sont approuvés les comptes des consuls pour les mois de mars, avril et mai, montant à la somme de 1321 livres, 11 sols, 3 deniers (29 juin). Assemblée générale. Vu les abus qui se commettent dans la pesée des denrées (sels, huiles) qui sont portées à la ville, ces denrées seront dorénavant déchargées dans "une estaige basse de la maison de séans". Antoine Fortet, Etienne de Cros, fils de feu Antoine, Jean Brepmar, consuls l'année 1544-45, seront tenus de rendre leurs comptes. Géraud de Cinqalbres, consul la présente année, remontre qu'il a fourni au bassin du Purgatoire plus qu'il n'en a reçu, et demande d'être remboursé sur le bassin des cinq plaies. L'assemblée déclare que "ung bassin ne devoit à l'autre pour ledict remboursement". Sur le rapport de Louis Sabatier, Jean Julien, Gabriel de Levers, Jean Moles, auditeurs des comptes, sont approuvés les comptes des consuls de 1557-58 pour les mois de mars, avril et mai (1004 livres, 11 sols, 6 deniers). Une cloche de l'église Notre-Dame, que "l'on souloit appeler Jehan", étant "rompue, elle sera reffaicte de l'argent qui estoit de la rente des pauvres, s'il y en avoict" (16 juillet). Assemblée générale. Le consul Dumas remontre qu'il a donné la cloche nommée "Jehan" à refondre à Jean Condamine et Pierre Pillet, et que ceux-ci ont déclaré "que pour raisonner la seconde cloche dudict clocher, il estoit besoing que ladicte cloche feust augmentée de deux ou trois quintaux de métail, car, de présent, n'estoit du poix que souloit estre le temps passé". L'assemblée approuve. Raimond de Donne perd devant les généraux de la justice des aides, à Montferrand, le procès qu'il a intenté aux consuls de la ville "pour avoir réparation de la taille" ; il est condamné à tous dépens. Le baron de Conros demande à s'entendre avec les habitants d'Aurillac sur le fait de la pêche et de la chasse. L'assemblée désigne le syndic et Me Guillaume Cambefort, juge de la ville, pour se joindre à deux consuls afin de "parlementer" avec ledit baron (22 août). - Assemblée générale. Le consul Dumas ira assister à la taxe et vérification des frais faits à cause de la suppression "du conseil général superintendant". Pierre Passafon, Nicolas de Talon et Jean de Vaurs, délégués pour composer avec les gens du bas pays au sujet de la part que les prévôtés d'Aurillac, Maurs et Mauriac devaient prendre de l'équivalent du sel, "seront guarentis de leurdite délégation". La ville prendra en main leur cause. Guillaume Clerc, régent des écoles, remontre qu'on lui a donné son congé, quoiqu'il ait très bien fait son devoir "et continué sa lecture jusques à présent". L'assemblée lui alloue la somme de 40 livres (31 août). "Consulat nouveau". Assemblée générale à laquelle assistent Jean de Cinqalbres et Guillaume Delolm, bailes et administrateurs de la frairie Saint-Jacques, Etienne Brolhac et Guillaume Casses, de la frairie Saint-Marcel, Géraud Labroue, de la frairie du Corps de Dieu, Victor Castel et Jean Longuevernh, de la frairie Saint-Géraud, Antoine Montreisse, de la frairie Notre-Dame des Neiges, Jean Condamine, de la frairie Saint-Eloi, Pierre Daude, de la frairie Saint-Blaise, Guillaume Vernhols, de la frairie St-Jean, Jacques Bonhore, de la frairie Saint-Martin, Nicolas de Talon, docteur en médecine, proteste contre la présence de Me Jean Baldel, notaire royal, parce "qu'il n'estoit point au rôle de la taille". Le conseil rejette cette protestation "d'autant que ledict Baldel estoit notaire royal, qu'il demouroit avec son père qui estoit cottizé au rôle de la taille, et ne faisoient qu'ung pot et feu". Sont élus consuls : du pont et quartier d'Aurenque, Jean de Veyre et Jean Colinet ; du pont et quartier des Frères, Géraud Gard et Philippe Combes ; du pont et quartier des Ponts, Guillaume Bonhore et Guillaume Ficatel. Premier consul, Jean de Veyre, 2e Géraud Gard, 3e Philippe Combes, 4e Jean Colinet, 5e Guillaume Bonhore, 6e Guillaume Ficatel (1er septembre). - Publication des noms des nouveaux consuls dans l'église Notre-Dame. Prestation de serment desdits devant le lieutenant-général (3 septembre). - Nouveaux conseillers. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Guillaume Dulaurens, Géraud Vigier, Géraud Rebier, Pierre Solier, Etienne Careighac, Georges Ferrier, Géraud Vernhes, Robert Cabrespine ; du pont et quartier des Frères : Géraud de Cinqalbres, Jean Reyt, Etienne de Cros, fils d'Antoine, Etienne de Cros, fils de Guillaume, Jean Julien, Pierre Conthe, Gabriel Andrieu ; du pont et quartier des Ponts : Bernard Dumas, Géraud Bovési, Géraud Delolm, Jean Moles, Hugues Pichot, Etienne Brolhat, Jean Delolm, Pierre de Crueghe. A la même séance, le sceau de la ville est remis au premier consul Veyre, et le contre-scel au second consul Gard. Les consuls sortant remettent à leurs successeurs l'état des affaires et procès de la ville. Prestation de serment par Jean Vaurs, portier des Frères, Georges Ventach, portier d'Aurenque, Guillaume Maisonnade, portier de Saint-Étienne, Bernard Salvages, portier du Buys, Antoine Faurie, portier des Fargues, Rigaud Capmas, portier de Saint-Marcel (7 septembre). - Prestation de serment par les nouveaux conseillers en l'église Notre-Dame, par devant le premier consul (10 septembre). - Assemblée générale. Requête présentée par Mes Rigaud Dugono et Etienne Baldelh, prêtres, tant pour eux que pour les autres déserviteurs de la maison de Tavaighe, aux consuls de la ville, comme leurs patrons, tendant à ce qu'il leur soit permis de vendre un pré au baron de Conros, au sujet duquel ils avaient procès avec ledit baron. La valeur de ce pré, d'une contenance de 12 œuvres, est évaluée à 1200 livres tournois. Le conseil refuse l'autorisation demandée. Me de Molha, docteur en Sorbonne, sera requis venir prêcher l'Avent et le Carême. Sera levée une crue de 389 livres, 3 sols, pour octobre. Sont nommés auditeurs des comptes : Etienne de Cros, aîné, Etienne Careighac, Hugues Pichot, Georges Ferrier. Les régents des écoles se plaignant de la petitesse du logis qui leur a été octroyé, le conseil décide qu'on les logera à la maison de Ferrando ou ailleurs. Mathieu Sezerat est agréé pour entretenir les horloges de la ville aux mêmes gages que feu son père (20 septembre). - Assemblée générale. Pour rembourser à Géraud Rebier les 3.500 et tant de livres qu'il a avancés à la ville, il sera mis sur les habitants une imposition de quinze sols tournois pour livre. Le conseil décide de venir en accord avec Raimond de Donne au sujet de la taille. Le lieutenant-général de Saint-Mamet annonce qu'il a reçu du trésorier Dubourg des lettres mandant aux officiers du roi du bailliage et aux consuls de la ville de faire dire une grand messe et faire faire service divin et mortuaire à l'occasion de la mort du roi Henri II, auxquels assisteront tous lesdits officiers et consuls avec luminaire (29 septembre). Assemblée générale. Sur le rapport des auditeurs des comptes Veyre, Gard et Chanut, le conseil approuve les comptes des consuls de l'année 1567-68, montant à la somme de 8.337 livres, 3 sols, 1 denier. Antoine Ferrier, portier des Fargues, sera gratiffié de la peine qu'il a prise en empêchant qu'on apporte les immondices de la ville au gravier. Guillaume Dulaurens se rendra à Saint-Flour pour assister à la répartition de la part qui incombe au pays des 500.000 livres tournois imposées par le roi. On promettra au maréchal de Saint-André de lui faire cadeau du montant de l'imposition des "turcies et levées des rivières de Loire" pour cette année, s'il en fait décharger le pays à l'avenir. Géraud Rebier sera prié de se contenter pour cette année de la somme provenant de l'imposition de 15 sols pour livre, avec promesse de lui donner davantage par la suite. Les consuls de l'année 1556-57 seront remboursés du montant de la taille de Jacques Lacarrière que celui-ci a refusé de payer (20 novembre). Conseil ordinaire. La réparation du pont-levis des Cordeliers sera faite par les soins des consuls (11 décembre). - Assemblée générale. Jean Colinet, consul, et François Juéry, licencié, se rendront à Saint-Flour avec ledit Dulaurens et les délégués des autres prévôtés pour vérifier les frais et impositions du pays (15 décembre). 1560. - Sur le rapport des auditeurs des comptes Cros, Careighac et Pichot, sont approuvés les comptes des consuls pour les mois de septembre, octobre et novembre 1569, montant à la somme de 433 livres, 19 sols, 6 deniers. Les requêtes de Pierre Cambefort, Jean Cabanes, boucher, et Antoine d'Anthoin relatives à la taille, sont accueillies. On octroie à Géraud Rebier, en remboursement de ce que lui doit la ville, les droits d'entrée sur le vin jusqu'à complet paiement (5 janvier). - Assemblée générale. Me Michel Mercier, notaire royal, est chargé de lever dans la prévôté d'Aurillac la part des 10.000 livres imposées en vertu d'une commission du roi (19 janvier). - Publication de la taille (26 janvier). Assemblée générale. On choisit pour prêcher l'Avent et le Carême le prieur des Carmes de la présente ville. On "rabillera", aux dépens de la ville, les calices et patènes de l'église de Saint-Clément. Le blé de l'aumône du Saint-Esprit et de l'aumônerie sera distribué en aumônes comme il est d'usage. Un office général pour les trépassés sera dit avec le double ducat donné au bassin du Purgatoire par la feue mère de Bonnet Comard (7 février). - Autre assemblée générale du même jour. A la requête de Géraud de Saint-Mamet, lieutenant-général, l'assemblée décide de demander au roi la suppression de l'office de lieutenant criminel au siège présidial "tenu et exercé par Me Jehan de Sabatier, comme ung office superflu audict païs nouvellement créé, et duquel ledict païs ne s'en ressentoit en rien", et sa réunion à l'office de lieutenant-général. Les srs Brisson, de Saint-Flour et Dulaurens, d'Aurillac, reçoivent procuration sur ce fait. Assemblée générale. Le consul Colinet est député à l'assemblée qui se doit tenir à Saint-Flour pour l'imposition d'une somme de 5.000 livres que nécessitent les affaires du pays, notamment pour faire présent au maréchal de Saint-André de 3.300 livres en reconnaissance de ce qu'il avait fait décharger le pays de l'imposition des "turcies et levées" de Loire. Les consuls montrent au commissaire député sur le fait des francs-fiefs et nouveaux acquêts les lettres du roi en exemptant la ville. Sur le rapport de Jean Veyre, Géraud Gard et Jean Chanut, auditeurs des comptes, on approuve les comptes des consuls de l'année précédente pour les mois de juin, juillet et août 1569 (8 mars). - Assemblée générale. Me Géraud Lacarrière, élu sur le fait de la justice des aides à Aurillac remontre que les élus et consuls de Saint-Flour ont requis le roi de supprimer son office". L'assemblée décide d'empêcher cette suppression qui serait fort préjudiciable au pays (27 mars). Conseil particulier. Sur la demande du lieutenant-général, les consuls décident de faire une procession générale pour le roi (7 avril). - Assemblée générale. Le prieur des Carmes, qui a prêché l'Avent et le Carême sera gratifié de 40 livres. On fera nettoyer le "patu" du collège par des manœuvres, "et que lorsqu'ils travailleroient, l'on les norriroit de pain, et, pour ce faire, l'on prendroit du bled de l'aulmosne". Vu la nouvelle qu'en la paroisse de Reilhac "avoict ung paisant que l'on disoit avoir la peste", on décide d'evoyer le consul Colinet visiter le malade avec un barbier (18 avril). Procès-verbal par les consuls de la ville constatant que l'assemblée générale qu'ils avaient convoquée en la manière accoutumée n'a pu se tenir à cause du défaut d'assistants (29 mai). - Assemblée générale. Les héritiers de Jeanne La Treille ayant "quitté la charge de l'exécution du collège, et s'en estant remis aux consuls", le conseil décide "que, suivant la sentence des présidiaulx, l'on poursuivra lesdicts exécuteurs de faire et exécuter leur charge" et que, pendant les travaux, on priera les prêtres d'Abetz de donner leur maison en louage. On charge Guillaume Dulaurens et Jean Brisson, délégués du pays, d'obtenir des lettres du roi exemptant les consuls de la reddition de leurs comptes à la chambre des Comptes. Les arbalétriers sont autorisés à dresser leur "jeu d'arbalète" entre la porte des Frères et celle de Saint-Marcel. Le lieutenant-général enjoint aux conseillers d'assister régulièrement aux assemblées (31 mai). Assemblée générale. Nouvelles délibérations sur le fait du collège, du sr Rebier, de la reddition des comptes (7 juin). - Assemblée générale à laquelle assistent les chefs des métiers. Approbation des comptes des consuls de l'année 1568-69. Le sr Bernard Boigues, qui s'est établi à Agen, est rayé du rôle de la taille (27 juin). Assemblée générale. Protestation de Raimond de Donne au sujet des frais qu'il doit rembourser aux consuls à la suite des procès qu'il a eus avec la ville. Le conseil délibère "que les journées taxées ausdicts Bernard Dumas, Géraud Bovézi qui estoient taxées à quarante sols par jour, seroient modérés à trente sols par jour, et par ainsin fault que ledict Dumas et Bovezi rendent à la ville dix solz pour chaque journée qui est en somme 13 livres tournois" (12 juillet). Cote E DEP 1500/29 Date(s) 1555-1560 Description physique Registre. - In-8°, 307 feuillets, papier Commentaire Ancienne cote : BB 8 Mots-clés lieu Aurillac (Cantal, France)